Avaya, l’ancienne division communications d’entreprise de Lucent, va s’offrir une visibilité renforcée sur le marché européen, en absorbant l’équipementier allemand Tenovis (5400 personnes), lui-aussi tourné vers la clientèle des entreprises (par opposition au marché des équipements pour opérateurs télécoms).

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L’Américain a en effet annoncé hier le rachat du fabricant allemand pour 370 millions de dollars en numéraire, ainsi qu’une reprise de dette de 265 millions de dollars. Une fois l’acquisition finalisée, Avaya devrait réaliser 40% de son chiffre d’affaires à l’international contre 25% actuellement. L’Américain devrait, en outre, tripler son chiffre d’affaires en Europe, qui devrait passer de 12% à environ 30% de ses ventes totales. Avaya estime qu’en année pleine, l’intégration de Tenovis devrait lui apporter 1 milliard de dollars de CA supplémentaire (terminaux téléphoniques, centres d’appel, messageries, gestion de la relation client, produits réseaux, etc.). Fondé en 1899 à Francfort, le fabricant allemand est passé en 1987 dans le giron de Robert Bosch, qui l’a revendu en 2000 au fonds d’investissements Kohlberg Kravis Roberts & Co, prenant alors le nom de Tenovis.

Globalement, Avaya prévoit une reprise des investissements des entreprises dans les matériels télécoms, le marché mondial de la communication d’entreprise devant passer de 31 milliards de dollars en 2004, à 42 milliards en 2007. L’Europe représente un tiers de ce marché.

Créé en mai 2002 par un MBO scellant sa sortie du giron du groupe de mesure Actera, Willtek Communications change à nouveau de mains. Le spécialiste allemand des solutions de test et mesure pour téléphones mobiles, stations de base et réseaux cellulaires, vient en effet d’être racheté par son confrère américain Wireless Telecom (WTT) qui opère sur le même secteur. Le montant de la transaction, qui s’effectue en numéraire et par actions, devrait représenter 26,2 millions de dollars. A l’issue de l’opération qui doit être finalisée d’ici au 31 mars 2005, les anciens actionnaires de Willtek détiendront 32% du capital du nouvel ensemble. Le fabricant allemand emploie 150 personnes dans le monde et revendique 5000 clients.

Spécialisé également dans les générateurs de bruit, les composants micro-ondes et les instruments de mesure (voltmètres, wattmètres, etc.), l’Américain Wireless Telecom (19,7 M$ de CA lors du dernier exercice) est plus connu au travers de ses filiales Boonton Electronics et Microlab FXR.

Saft, fabricant français de batteries de haute technologie pour l’industrie, le transport, l’espace et la défense, annonce la création prochaine d’une filiale en Chine, qui sera détenue à 100 % par la société.
L’investissement initial devrait s’élever à 5 millions d’euros. Le choix de la localisation est en cours de finalisation. Ce site, qui s’ajoute aux 23 existants, s’ouvrira d’ici 2006 et comptera un effectif d’environ 150 salariés. Les batteries de cette nouvelle unité de production sont destinées au marché chinois, indique l’ancienne filiale d’Alcatel devenue indépendante il y a quelques mois. « Ce développement en Chine est une étape logique pour le groupe. La demande est en pleine croissance pour les produits à forte valeur ajoutée comme les nôtres, et plus de 20 millions de batteries Saft ont déjà été fournies au marché chinois ces trois dernières années. Conformément à notre stratégie, nous privilégions une production proche de nos clients», commente John Searle, p-dg de Saft.

Saft se renforce ainsi sur des secteurs où il est déjà présent, et plus particulièrement sur deux segments à fort potentiel en Chine : les batteries lithium primaire pour les compteurs à eau, à gaz et d’électricité (Saft estime la croissance de ce marché en Chine à environ 20 % par an), ainsi que les batteries pour le ferroviaire. L'investissement de Saft concerne l'assemblage des batteries à partir de certains composants clés fabriqués à Bordeaux. Il permettra de répondre aux exigences des autorités chinoises et des constructeurs de trains implantés localement.

Le Sud-coréen Hynix Semiconductor annonce ce matin la finalisation de la cession de ses activités semiconducteurs hors mémoires au fonds d’investissement Citigroup Venture Capital pour 954,3 milliards de wons (830 millions de dollars). Baptisée MagnaChip Semiconductor, l’entité cédée devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars, dans les imageurs Cmos, les circuits d’affichage, les processeurs dédiés et les services de fonderie, notamment en circuits haute tension. De son côté, Hynix se recentre sur les mémoires Drams, les mémoires flash les pseudo Srams. Cette cession, attendue depuis de longs mois, permet à Hynix de ramener son taux d’endettement sur fonds propres à 80% contre 110% fin juin. Hynix devrait retrouver ainsi un peu d’agilité financière pour faire face à ses projets de construction d’une unité de production en Chine.