Selon les statistiques que viennent de dévoiler les associations allemandes Zvei et VdL, le marché mondial du circuit imprimé qui a crû de 5,7% en 2005, à 38,5 milliards de dollars, devrait progresser de 6% cette année.

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L’an passé, le Japon et le Sud-Est asiatique ont représenté 58,3% du total mondial.

Quant au marché européen du circuit imprimé, il a représenté 4,5 milliards d’euros l’an dernier, en progression de 1,3% (+1,8% en dollars). Cette année, il devrait progresser de 3,5%.

Les organisations professionnelles allemandes ont recensé 379 fabricants de circuits imprimés en Europe l’an dernier, contre 426 en 2004. Leur production a représenté 2,75 milliards d’euros (+8,4%). Fin 2005, la profession employait 25 735 salariés sur le Vieux Continent, contre 28 400 en 2004.

En Europe, l’électronique industrielle représente le principal débouché du circuit imprimé (27,3% du marché), devant les télécoms (26,1%), l’automobile (21,1%), le grand public (6,9%) et l’informatique (5,5%).
Les fabricants allemands représentent 36,2% de la production européenne de circuits imprimés (90 fabricants ont réalisé une production de 981 M€ l’an passé). Le marché allemand du circuit imprimé, qui a représenté 1345 M€ en 2005, devrait progresser de 2,2% en 2006.

Cette année, le prix du circuit imprimé devrait augmenter en raison de l’envolée des coûts des matières premières : de janvier à fin avril, le prix du cuivre aurait ainsi fait un bond de 59%, celui de l'étain de 41%, celui du nickel de 37%, celui de l'aluminium de 21% et celui de l'or de 18%.

Selon les statistiques mensuelles de l’ESIA, les ventes de semiconducteurs en Europe ont représenté 2674 millions d’euros en avril, soit, en euros, 0,5% de moins qu’en mars et 5,2% de mieux qu’en avril 2005. Ce recul séquentiel s’explique principalement par une baisse des ventes de microprocesseurs et des corrections de stocks. Les ventes se sont bien comportée dans l’automobile et les télécoms, mais ont été moins performantes sur les marchés du grand public et de l’informatique.

Au niveau mondial, les ventes de semiconducteurs ont atteint 19,6 milliards de dollars en avril, soit un recul de 0,4% en un mois et une hausse de 8,1% par rapport à avril 2005. Selon la SIA, les ventes de microprocesseurs (14% du total) ont reculé séquentiellement de 6,1%, gommant la hausse modeste des ventes des autres circuits. Les ventes mensuelles de mémoires Drams ont notamment progressé de 3,7% en un mois et de 7,7% en un an.

Par rapport à avril 2005, les ventes mensuelles de circuits analogiques ont progressé de 23%, celles de DSP de 16,1%. Les ventes de mémoires flash NAND ont reculé séquentiellement de 11,7% (+25% par rapport à avril 2005).

Le 7 juin prochain, la SIA réactualisera sa prévision de croissance pour 2006 : en novembre dernier, l’association des fournisseurs américains tablait sur une hausse de 7,9% des ventes mondiales de semiconducteurs pour 2006.

Le Parlement européen a adopté jeudi le premier « programme-cadre pour l’innovation et la compétitivité » (PIC). Entre 2007 et 2013, quelque 350 000 petites et moyennes entreprises (PME) recevront 3,6 milliards d’euros de fonds communautaires destinés à tous les types d’investissement favorisant l’innovation et la croissance. Ce nouveau programme soutiendra des actions permettant aux entreprises et à l’industrie de développer leur capacité d’innovation. Il favorisera également le recours aux sources d’énergie renouvelables, la mise en œuvre des technologies de l’environnement et une meilleure utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). L'adoption finale par le Conseil aura lieu dans les prochaines semaines.

PIC est composé de trois programmes spécifiques :
(1) Lancement et croissance des PME : le « programme pour l’innovation et l’esprit d’entreprise », doté d’un budget de 2,170 milliards d’euros, dont 430 millions d’euros pour la promotion de l’éco-innovation, facilitera l’accès des PME aux sources de financement, favorisera une meilleure intégration des réseaux existants de services de soutien aux entreprises (Euro Info Centres et Centres Relais Innovation) et financera des activités d’innovation (INNOVA, Pro-Inno, etc). Plus d’1 milliard d’euros seront consacrés aux instruments financiers gérés par le Fond européen d’investissement (FEI). Celui-ci co-investit dans des fonds de capital-risque (couvrant les phases de démarrage et d’expansion) et procure des co-garanties sur les prêts.

(2) Technologies de l’information et de la communication : le « programme d’appui stratégique en matière de TIC », doté d’un budget de 730 millions d’euros, compte stimuler une adoption plus large et une exploitation plus efficace des TIC. En particulier, il soutiendra des actions pilotes faisant appel à des services innovants d’intérêt public à base de TIC, le développement des contenus numériques et l'amélioration de la sécurité des TIC et de leurs applications.

(3) Utilisation accrue des énergies renouvelables et réduction de la consommation énergétique : doté d’un budget de 730 millions d’euros, le « programme Énergie intelligente - Europe » soutiendra l’efficacité énergétique, les sources d’énergie nouvelles et renouvelables, ainsi que les solutions technologiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre par le secteur des transports.

Plus d’informations

Le Nihon Keizai Shimbun révèle ce matin qu’Hitachi, Toshiba et Renesas auraient finalement renoncé à créer une co-entreprise de fonderie en technologie 65 nm. Le projet ne serait pas viable économiquement, car il ne pourrait rivaliser en taille avec les fondeurs taïwanais, faute d’un énorme investissement que les trois partenaires ne seraient pas prêts à consentir. Advanced Process Semiconductor Foundry Planning, la société commune qu’ils avaient lancée en janvier pour étudier la faisabilité du projet, devrait être dissoute à la fin du mois, croit savoir le quotidien nippon, généralement très bien informé.