Jacques Chirac et Gerhard Schröder ont annoncé hier, dans le cadre d’un sommet franco-allemand, une série de dix projets d’investissements « pour aller chercher la croissance », selon la formulation du Président de la République.

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Bon nombre de ces initiatives concernent directement ou d’assez près l’industrie électronique.

Demi-surprise, les pouvoirs publics des deux pays semblent s’accrocher à la mise en place de la télévision numérique terrestre, puisque la TNT figure dans les priorités des gouvernants au moment où la TV par ADSL va prendre son envol commercial.

Plus convenus sont les autres engagements des deux pays en faveur du programme Galileo de positionnement par satellites, du développement de l’Internet de 3e génération, ou encore de la généralisation des réseaux à haut débit. Les grands programmes de R&D y sont encouragés (Medea dans les semiconducteurs notamment), ainsi que le développement de l’énergie éolienne.

Les deux chefs d’Etat n’ont pas souhaité « chiffrer » ces projets. Selon La Tribune, ils pourraient être financés, non pas par de l’argent public, mais par des prêts à taux préférentiels octroyés par la BEI (Banque européenne d’investissements) à des investisseurs privés.

Sofrel EMS, filiale de sous-traitance de Lacroix, un groupe nantais spécialisé dans les matériels de signalisation, va mettre en vente son usine de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), nous apprend L’Usine Nouvelle. L’activité du site va être rapatriée à Saint-Pierre-Montlimard, dans le Maine-et-Loire, où est implanté l’autre usine française du sous-traitant.

55 des 85 salariés de l’unité de production de Nogent-le-Rotrou devraient être reclassés à Saint-Pierre-Montlimard et 30 emplois seront supprimés, poursuit l’hebdomadaire. Sofrel, qui a accusé la perte de son client Ingenico (le fabricant de terminaux de monétique a rapatrié ses productions dans son usine de Barcelone avant de la céder au sous-traitant américain Manufacturers Services), estime qu’il n’y a pas de perspective de reprise à moyen terme pour justifier deux usines de petites et moyennes séries dans l’Hexagone. Le groupe possède également un site de production de grandes séries en Pologne.

Le fabricant français de cartes à puce Oberthur Card Systems a publié hier des résultats semestriels encourageants, montrant que la crise appartient au passé. Oberthur est en effet sorti du rouge, affichant un bénéfice net de 2,8 millions d’euros contre une perte de 20,7 M€ lors des six premiers mois de 2002. La baisse du chiffre d’affaires semestriel du fabricant est en trompe-l’œil : 201,1 M€ contre 217,6 M€, un an plus tôt. A taux de change constants, l’activité progresse en fait de 1,5%, tandis que les volumes de cartes livrées font un bond de 24% par rapport au 1er semestre 2002.

Ayant redimensionné son outil industriel et obtenu de meilleures conditions d’achat auprès de ses fournisseurs de composants, Oberthur Card Systems affiche un résultat semestriel d’exploitation de 13,4M€ contre une perte de 5,5 M€, un an plus tôt. L’entreprise, qui a réduit son endettement net à 75,4 millions d’euros et supprimé 475 emplois en 18 mois pour ramener son effectif à 2958 personnes, s’estime mieux armée pour affronter la reprise qui s’esquisse : ses résultats du second semestre devraient de nouveau progresser par rapport aux six premiers de l’année.

En 2002, Oberthur a réalisé un CA de 440,2 M€, dont 54% dans les applications de paiement et 29% dans la téléphonie mobile. Le groupe est également présent sur les marchés émergeants de l’identité et de la sécurité par carte à puce

Spécialisé dans les alimentations de puissance pour équipements télécoms, le Norvégien Eltek (557 personnes ; 52,6 M€ de Ca au 1er semestre) vient de racheter le fabricant allemand Voigt & Haeffner (76 employés ; 6,9 M€ de CA au premier semestre). Implanté à Francfort, ce dernier est spécialisé dans les mêmes domaines. Avec cette acquisition, Eltek augmente son chiffre d’affaires de 15% dans le monde et de 30% en Europe. Il devient également le premier fournisseur d’alimentations télécoms sur le marché allemand, qui représente, à ses yeux, 25% de la demande européenne. Le prix de la transaction s’élève à 3,5 millions d’euros, dont 2,5 millions en numéraire.