Verre à moitié plein ou à moitié vide ?

Fujitsu, NEC Electronics, Toshiba et Renesas publient ce matin un communiqué commun qui stipule qu’il se sont mis d’accord pour définir un procédé de fabrication commun de semiconducteurs en technologie 45 nm.

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Ce procédé pourra être mis en œuvre dans les usines des uns et des autres, mais apparemment, ils renoncent pour l’instant à investir dans une usine commune, comme le Nihon Keizai Shimbun l’avait récemment révélé.

Quoi qu’il en soit, la porte à ce projet ne semble pas avoir été totalement refermée.

Dans le cadre de ce projet de développement technologique, les quatre partenaires vont faciliter l’accès aux blocs de propriété intellectuelle et aux bibliothèques des uns et des autres pour définir des spécifications communes d’un procédé 45 nm à la fin de l’année. Fujitsu, NEC Electronics, Renesas et Toshiba estiment que leur partenariat permettra d’améliorer la compétitivité de l’ensemble de l’industrie du semiconducteur au Japon.

Spécialisé dans les circuits GaAs et les sous-systèmes hyper pour les télécommunications sans fil et la défense, le Britannique Filtronic vient de finaliser la vente des activités filtres et amplificateurs de puissance de sa division infrastructures sans fil à l’Américain Powerwave Technologies. La transaction combine 150 M$ en numéraire et l’émission de nouvelles actions (au terme de l’opération, Filtronic détiendra 13% du capital de Powerwave). Au cours des 122 derniers mois, la division infrastructures sans fil de Filtronic a réalisé un CA de 332,1 M$ (y compris les équipements point à point qui restent chez le Britannique).

Fort de cette acquisition, Powervave, qui fournit des solutions, des sous-systèmes pour stations de base et des composants RF pour les réseaux mobiles (amplificateurs de puissance RF, filtres, antennes, répéteurs, transmetteurs, etc.), estime que le nouvel ensemble devrait dépasser 1,4 milliard de dollars de CA.

Filtronic va utiliser les ressources dégagées par cette cession pour renforcer ses moyens de production en circuits GaAs. Un plan d’investissement de 45 millions de livres (83 M$) a été adopté pour tripler la capacité de production de son usine britannique en deux ans. L’usine produit notamment des circuits GaAs pHemt, une technologie qui pourrait être utilisée dans 80% des téléphones mobiles dès 2008, avance le fabricant britannique.

L’été dernier, Filtronic avait déjà cédé sa filiale filandaise LK Products à l’Américain Technitrol pour 67 millions d’euros ; en outre, Technitrol devait verser à Filtronic un euro pour chaque euro de CA de LK Products à partir de 85 M€ pour l’exercice annuel s’achevant le 31 mai 2006. Spécialisé dans les antennes et les modules pour terminaux mobiles télécoms et d’information, LK Products a réalisé un CA de 74 millions d’euros en 2004.

Le Suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux mobiles et qui a récemment racheté l’essentiel de l’équipementier télécoms britannique Marconi, renforce ses ressources en cédant son activité dans l’électronique de défense à son compatriote Saab. Le groupe automobile et de défense rachète ainsi Ericsson Microwave Systems (EMW) qui emploie 1250 personnes à Göteborg pour 3,8 milliards de couronnes (413 millions d’euros). EMW fournit notamment le radar du Gripen, l’avion de combat suédois. La transaction concerne aussi le rachat de la participation de 40% d’Ericsson dans leur société commune Saab Ericsson Space.

EMW, qui réalise 65% de ses ventes à l’export, a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de l’ordre de 2 milliards de couronnes suédoises. A noter que les activités alimentations et sécurité civile d’EMW resteront dans le périmètre d’Ericsson.

Selon l’Usine Nouvelle, IBM et Infineon auraient confirmé leur intention de se désengager d’ici trois ans d’Altis Semiconductor (446 M€ de CA en 2005 réalisé à 40% en Europe, 30% en Amérique du Nord et 30% en Asie), la société commune qu’ils avaient créée en 1999. C’est ce qui ressort de la réunion qui s’est tenue la semaine dernière à la préfecture de l’Essonne, en présence du p-dg d’Infineon, du vice-président d’IBM Microelectronics et de François Gri, p-dg d’IBM France.

La meilleure solution pour Altis serait de trouver un repreneur d’ici trois ans, en mettant l’accent sur les services de fonderie. Mais même les hommes politiques locaux (Serge Dassault et Manuel Valls) estiment que la tâche sera difficile ; ils devraient interpeller le gouvernement cette semaine.

Rappelons que l’entreprise a annoncé en avril dernier un projet de réorganisation et de développement, entraînant la suppression de 323 postes et le non renouvellement de 101 contrats temporaires. Altis emploie actuellement 1946 personnes.