Samsung Electronics a publié ce matin un chiffre d’affaires trimestriel de 14 340 milliards de wons (10,2 milliards d’euros), en baisse de 4% par rapport au 2e trimestre (+27% sur un an), pour un bénéfice net en recul de 2%, à 2690 milliards (1,9 milliard d’euros).

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Son bénéfice d’exploitation a reculé de 6% en trois mois, à 2740 milliards de wons.

Sa division écrans LCD explique en majeur partie cette moins bonne fortune. Ses ventes d’écrans LCD ont en effet chuté de 23% en trois mois, à 1900 milliards de wons (1,35 milliard d’euros) et le bénéfice d’exploitation de la branche s’est effondré de 72%, à 230 milliards (164 millions d’euros). La chute de 21% du prix moyen des écrans LCD explique cette déconvenue. En trois mois, le prix moyen d’un écran 17 pouces pour PC de bureau a reculé de 23%, à 230 dollars l’unité, celui d’un écran de 14,1 pouce pour PC portable de 16% (à 180 dollars) et celui d’un LCD de 32 pouces pour téléviseur a reculé de 26%, à 850 dollars. Pour les petits écrans destinés notamment aux téléphones mobiles, Samsung affiche des ventes en hausse de 12% (11,6 millions d’écrans livrés durant le trimestre). La baisse des prix des grands LCD, qui devrait ralentir au 4e trimestre, va néanmoins donner un coup de fouet à la demande qui devrait augmenter de 11% au cours des trois derniers mois de l’année (20,3 millions de LCD pour PC de bureau devraient être écoulés au cours du 4e trimestre, ainsi que 12,1 millions d’écrans pour notebooks et 2,8 millions de LCD pour téléviseurs, avance le Coréen).

Dans les semiconducteurs, Samsung affiche un chiffre d’affaires trimestriel en hausse séquentielle de 4%, à 4740 milliards de wons (3,4 milliards d’euros), pour un bénéfice d’exploitation en recul de 9%, à 1950 milliards (1,4 milliard d’euros). Pour le 4e trimestre, Samsung s’attend à une hausse de la demande en Drams et une accélération de la transition vers les modèles DDR2. La demande devrait également augmenter en mémoires flash NAND du fait de la chute des prix. Le Coréen indique ainsi que le prix de détail des cartes flash 512Mo est passé de 120 dollars l’unité au 2e trimestre à 70 dollars au 3e et tombera à 40 dollars lors du 4e trimestre.

Malgré un recul de 2%, la division télécoms du Coréen enregistre un CA légèrement supérieur à celui des semiconducteurs (4820 milliards de wons), mais la pression sur les prix des mobiles a fait chuté de 23% en trois mois le bénéfice d’exploitation de la branche, à 610 milliards de wons. La marge d’exploitation de Samsung dans les télécoms perd ainsi trois points et tombe à 13%.

Samsung a l’intention d’investir 8940 milliards de wons dans l’année (6,4 milliards d’euros), dont 5770 milliards pour les seuls semiconducteurs et 2020 milliards dans les LCD. Fin septembre, 66% de ce budget avait déjà été consommé.

Une page est tournée : Intel a décidé d’abandonner la course à la puissance pour ses microprocesseurs pour PC et le Pentium 4 GHz attendu pour début 2005 ne verra jamais le jour. Actuellement le Pentium le plus puissant tourne à 3,6 GHz et un modèle à 3,8 GHz devrait lui succéder. On ne sait pas précisément si ce sont des raisons technologiques ou stratégiques qui ont amené le numéro un mondial à cette décision. Sans doute un peu des deux. Toujours est-il que le mot d’ordre chez Intel est d’accroître les performances en augmentant la mémoire cache de ses puces et surtout en passant aux architectures double-cœurs, comme il l’avait annoncé précédemment. Cette pause dans la course aux GHz pourrait relancer la demande en micro-informatique, les acheteurs ayant moins de crainte de voir leur PC dépassé au bout de quelques mois.

Nokia a vendu 51,4 millions de téléphones de mobiles au cours du 3e trimestre sur un marché qu’il évalue à 158 millions d’unités. Le Finlandais augmente ainsi sa part de marché de deux points en trois mois à 33%. Une performance qui a été obtenue au détriment de ses marges. En un an, la marge d’exploitation de Nokia en téléphones mobiles a ainsi chuté de 10 points passant de 28,8% au troisième trimestre 2003, à 18,6% lors du trimestre clos fin septembre. Par comparaison, la marge d’exploitation de la branche télécoms de Samsung, l’un de ses plus sérieux concurrents, est de 13%. En valeur, les ventes trimestrielles de Nokia en téléphones mobiles ont ainsi chuté de 13% sur un an (à 4429 M€) et le bénéfice d’exploitation de la branche a reculé de 44%, à 822 M€.

Globalement, Nokia table sur un marché de 630 millions de mobiles pour 2004.
Le chiffre d’affaires trimestriel total du Finlandais a progressé de 1% sur un an, à 6939 M€ (+8% à monnaies constantes), grâce aux ventes de terminaux multimédia (+94%, à 914 M€) et d’infrastructures de réseaux radiocoms (+21%, à 1,47 milliard). Nokia indique équiper 24 des 50 réseaux W-CDMA déployés dans le monde. Le bénéfice net total du Finlandais a reculé sur un an de 823 à 660 M€. Pour le quatrième trimestre, Nokia table sur un CA compris entre 8,4 et 8,6 milliards d’euros (8,8 milliards au 4e trimestre 2003).

Destination Chine, pour le Japonais Hitachi. Le groupe a en effet détaillé hier un plan d’investissement à trois ans chez son puissant voisin avec l’objectif de faire passer ses ventes annuelles en Chine de 4,5 à 7 milliards de dollars. Sa production en Chine devrait passer en trois ans de 3,1 milliards à 7 milliards de dollars. Quant à ses achats en Chine, leur montant devrait s’établir à 6 milliards de dollars au terme de l’exercice fiscal 2006, soit 2,4 milliards de plus qu’actuellement. Pour atteindre ces objectifs, le groupe va investir plus de 1 milliard de dollars en Chine d’ici trois ans, un montant somme toute équivalent à celui des trois derniers exercices où Hitachi avait déjà investit 1000 M$ dans le pays. Ses projets chinois concernent l’ensemble de ses activités, notamment les LCD pour téléphones mobiles, les disques durs et plus généralement les technologies de l’information.