Sélection des pôles de compétitivité, création de l’Agence de l’innovation industrielle et, dans une moindre mesure, publication d’une liste de secteurs industriels protégés contre les OPA déclenchées par des groupes étrangers : le gouvernement a mis en place cet été les fondements de sa politique industrielle et d’innovation.

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Le 12 juillet dernier, le gouvernement a retenu 67 pôles de compétitivité sur les 105 candidatures proposées. L’Etat va consacrer 1,5 milliard d’euros sur trois ans (2006-2008) pour dynamiser ces pôles censés développer les synergies entre les entreprises, les unités de recherche et les centres de formation qu’ils abritent. Six correspondent à des projets mondiaux, neuf à des projets à vocation mondiale et les 52 autres ont une vocation nationale voire régionale. Certains projets recalés pourront être repêchés ultérieurement. Parmi les quinze projets à envergure internationale figurent pour l’électronique : Minalogic en Rhône-Alpes autour des nanotechnologies grenobloises, Solutions communicantes sécurisées en PACA autour des industriels de la carte à puce et des fabricants de semiconducteurs de Rousset, System@tic en Ile-de-France pour la réalisation de systèmes d’information complexes, Images et réseaux en Bretagne (TNT, TVHD, télévision sur réseaux haut débit, etc.). La liste complète des pôles et le détail de leur composition et de leurs objectifs est disponible sur le site du Premier Ministre à l’adresse suivante

Par ailleurs, le 25 août, le gouvernement a présenté un décret portant statut de l’Agence de l’innovation industrielle. Cette agence a pour mission de dynamiser les capacités industrielles et le potentiel technologique français. Elle suscitera, sélectionnera et soutiendra, dans le cadre d’un co-financement avec des industriels, des grands programmes industriels de recherche et développement, porteurs d’activités et d’emplois. La création de cette agence a été décidée par le Président de la République à la suite des recommandations du rapport remis par M. Jean-Louis Beffa en janvier 2005 et de la mission de préfiguration de l’agence qui lui a été confiée. Organisée sous forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial, l’agence de l’innovation industrielle sera pilotée par un conseil de surveillance. Composé de représentants de l’État et de personnalités qualifiées, ce conseil déterminera les orientations générales de l’agence et sélectionnera les programmes qui seront soutenus. L’agence, placée sous la tutelle de Bercy, sera dotée d’ici la fin de l’année 2005 d’un milliard d’euros.

Enfin, le gouvernement a dévoilé fin août dix secteurs industriels français qui pourront être protégés des OPA lancées par des groupes étrangers. Aux termes de ce projet de décret, cité par le ministère de l'Industrie, seront protégés les casinos, les activités de sécurité, les biotechnologies, la production d'antidotes, le matériel d'interception des communications, la sécurité des systèmes informatiques, les technologies duales, la cryptologie, les marchés secret-défense et l'armement. Rien de surprenant.

Le Sicas, Semiconductor International Capacity Statistics, indique que le taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs est remonté à 88,8% au deuxième trimestre 2005 contre 84,8 % au 1er trimestre.
Au second trimestre, la capacité installée dans le monde a atteint 1,540 million de tranches par semaine (en équivalent 200 mm), soit une hausse de 2,1% en trois mois. La production réelle, qui traduit la demande, a, quant à elle, progressé de 6,8% au 2e trimestre, à 1,367 million de tranches.

Pour l’ensemble de circuits Cmos, le taux d’utilisation des capacités de production progresse en trois mois de 85,6% à 89,2%, les capacités installées ayant dans le même temps augmenté de 2,4%, à 1,437 million de tranches. Pour les circuits les plus avancés, les usines ont tourné à 95,4% de leur capacité pour les circuits aux motifs inférieurs à 0,12 µm et à 93,7% pour les circuits aux motifs entre 0,12 µm et 0,16 µm.Notons que les usines des fondeurs ont tourné à 83% de leur capacité au 1er trimestre, contre 75,2% trois mois plus tôt.

La DMASS, Distributors’ and Manufacturers’ Association of Semiconductor Specialists, a publié à la mi-août des statistiques peu encourageantes pour le 2e trimestre. Selon l’association, le marché européen de la distribution de semiconducteurs a représenté 1,153 milliard d’euros d’avril à fin juin. Ce montant représente une baisse de 6,59% par rapport au deuxième trimestre 2004. Le premier semestre 2005 (2,34 milliards d’euros) est ainsi en recul de 4,5% par rapport aux six premiers mois de 2004. le marché allemand de la distribution de semiconducteurs a représenté 342 M€ au deuxième trimestre, contre 166 M€ pour le marché italien, 138 M€ pour le marché britannique et 116 M€ pour le marché français. « Le marché européen des composants devrait rester stable en 2005 et la distribution n’échappe pas à la règle », commente Gary Nevison, président de la DMASS.

Le marché français des semiconducteurs au 2e trimestre 2005, établi à partir des facturations des membres des clubs Circuits Intégrés et Semiconducteurs Discrets du Sitelesc affiche un recul de 6% sur le trimestre précédent, traduisant le ralentissement observé au niveau mondial, a commenté le 20 juillet dernier l’organisation professionnelle. Par rapport à la même période 2004, le recul est de 13%. Cette baisse provient majoritairement des secteurs des télécommunications (-13%) et de l'informatique (-12%), ainsi que celui de la distribution (hors informatique). Au niveau des produits, les chutes les plus marquantes affectent les microcontrôleurs, les mémoires DRAM et SRAM (-20%). La forte baisse des mémoires flash observée au trimestre dernier s'est stoppée.

Outre ces résultats affectés par les délocalisations on observe depuis quelques mois une perte sur le marché adressable (TAM) généré par les nouvelles conceptions, preuve de la délocalisation également de certains secteurs de recherche et développement, commente le Sitelesc. Au total, avec un premier semestre en baisse de 10% sur l'an dernier, la performance du marché français sera au mieux du niveau 2004, indique le syndicat.

Pour sa part, le marché européen du semiconducteur a reculé de 0,3% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2004, indique le WSTS (-0,8% au niveau mondial).

Selon les statistiques de la profession, les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 18,01 milliards de dollars en juillet, stables par rapport à juillet 2004 et en progression de 0,3% par rapport à juin 2005. En Europe, les ventes de semiconducteurs ont représenté 2,477 milliards d’euros, stables par rapport à juin 2005, mais en recul de 5% par rapport à juillet 2004. Les ventes de juillet ont reculé séquentiellement dans toutes les grandes régions géographiques, à l’exception de la zone Asie-Pacifique où elles ont crû de 8,1% en dollars. La SIA, l’association américaine des fabricants de semiconducteurs, s’inquiète des répercussions possibles de la hausse du prix de l’énergie sur le reste de l’année et pointe la baisse des prix des semiconducteurs notamment pour les PC (dont le prix moyen devrait reculer de 13% cette année) et les téléphones mobiles.

Selon iSuppli, les ventes mondiales de Drams ont représenté 5,715 milliards de dollars au 2e trimestre, en baisse de 13% en trois mois. Si Samsung conserve son rang de premier fournisseur mondial avec 30,6% du marché, Hynix reprend la seconde place à Micron (939 M$ contre 840 M$) en raison de ventes en baisse de seulement 13% contre –24% pour son concurrent américain.
Pour les mémoires flash cette fois, iSuppli évalue les ventes du 2e trimestre à 4,132 milliards de dollars, soit 4% de plus qu’au premier trimestre et 2,5% de mieux qu’il y a un an. Les ventes de mémoires à architecture NAND (+10,3% en trois mois) ont représenté 55% du total, contre 45% pour les modèles NOR (-3%).

Selon DisplaySearch, 50 millions d’écrans LCD de grande taille (pour PC portables, moniteurs informatiques et téléviseurs) ont été livrés au 2e trimestre, soit une hausse de 16% en trois mois et de 46% par rapport au 2e trimestre 2004. En valeur, le marché des LCD a reculé de 3% en un an (+19% en trois mois), à 9,6 milliards de dollars. Le prix moyen des LCD a en effet chuté 34% en un an, mais a progressé séquentiellement de 2%, effaçant ainsi trois trimestres consécutifs de baisse séquentielle. Pour le trimestre en cours, DisplaySearch s’attend à un hausse séquentielle des ventes de 8% en nombre d’unités, pour un marché de 11,1 milliards de dollars en valeur.

Au 2e trimestre, 28,3 millions de LCD pour moniteurs ont été vendus (+17% en trois mois), 13,9 millions d’écrans pour PC portables (+9%) et 6 millions de LCD pour téléviseurs (+39% en trois mois). Globalement, les fournisseurs taïwanais se sont adjugés 45% du marché, devant les Coréens (44,6%) et les fabricants japonais (9,5%). LG.Philips LCD conserve toutefois la tête (23,4% du marché en surface produite) devant son compatriote Samsung (20,2%), les Taïwanais AUO et CMO (respectivement 13,9% et 11,3%) et le Japonais Sharp (6,6%).

Selon SEMI, les ventes mondiales d’équipements pour la fabrication de semiconducteurs ont représenté 7,58 milliards de dollars lors du deuxième trimestre, soit une chute de 19% en trois mois et de 21% par rapport au 2e trimestre 2004. L’organisation professionnelle estime qu’après des ventes semestrielles de 16,9 milliards, le marché mondial des équipements pour SC devrait atteindre 33 milliards de dollars pour l’ensemble de 2005 (-12,1% par rapport à 2004). A noter que l’Europe n’a investi que 799 M$ en équipements pour SC au 3e trimestre (-12% en trois mois).
Par ailleurs, SEMI estime que la consommation mondiale de tranches de silicium a progressé de 10% entre le 1er et le 2e trimestre, même si elle reste inférieure de 1% à celle du 2e trimestre 2004.

Selon Gartner, les ventes mondiales de téléphones mobiles ont représenté 190,5 millions d’unités au second trimestre, soit une hausse de 21,6% par rapport à la même période de 2004. Nokia et Motorola ont renforcé leur position dominante totalisant à eux deux 49,8% du marché. A noter que Gartner évalue à 37,4 millions d’unités les ventes de téléphones mobiles en Europe de l’Ouest au 2e trimestre, soit une croissance de 9,9% sur un an. Dans une autre étude, iSuppli prévoit que 750 millions de radiotéléphones seront fabriqués cette année contre 713 millions en 2004.

Selon Displaysearch, les livraisons mondiales de téléviseurs ont reculé séquentiellement de 14% au deuxième trimestre (-2% par rapport au 2e trimestre 2004), en raison de la faiblesse du marché chinois et de celle du marché des téléviseurs à tube cathodique en Europe. Les ventes mondiales du trimestre en téléviseurs CRT ont reculé de 18% en trois mois, à 32,75 millions d’unités ; celles de téléviseurs LCD ont crû de 27%, à plus de 4 millions de pièces ; celles de téléviseurs à écran plasma de 24%, à 1,13 million de pièces. Pour autant, grâce à la hausse du prix moyen des téléviseurs liée à l’adoption des modèles à écran plat, le marché mondial des téléviseurs a progressé en valeur de 10%, à 17,3 milliards de dollars. A noter que le marché européen des téléviseurs a régressé de 11% en volume en trois mois, à 7,1 millions d’unités, en raison d’une baisse de 18% des modèles CRT (5,1 millions d’unités).

Fin août, Gartner a relevé de plus de 2 points à 12,7% sa prévision de croissance du marché mondial des PC qui devrait atteindre 206,6 millions d’unités (pour un marché de 202,7 milliards de dollars en valeur, soit une croissance de 0,5%). Pour leur part, les ventes de PC portables devraient faire un bond de 31%.

Selon IDC, le marché des serveurs informatiques a quant à lui progressé de 5,6% sur un an au second trimestre, à 12,2 milliards de dollars. Quant au marché des assistants personnels, il a régressé en trois mois de 24,9%, à 1,7 million d’unités.

Selon iSuppli, le marché mondial de la sous-traitance devrait croître de 14% cette année, à 134 milliards de dollars, malgré un premier semestre plutôt hésitant. Entre 2003 et 2009, la croissance annuelle moyenne du marché devrait atteindre 9,9%. Dans une autre étude, le cabinet américain estime que le marché de la sous-traitance en Inde devrait pratiquement tripler d’ici à 2009 : il passerait de 774 M$ en 2004 à 935 M$ cette année, puis 2,03 milliards en 2009.

Le 19 juillet dernier, le Japonais TDK a annoncé le rachat du fabricant d’alimentations Lambda au groupe britannique Invensys pour 235 millions de dollars. TDK va reprendre 100% des activités de Lambda en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que 58% du capital de la filiale japonaise Densei-Lambda. Lambda est présent dans 13 pays et a réalisé un chiffre d’affaires de 437 millions de dollars lors de son dernier exercice fiscal clos fin mars. Pour Invensys, cette cession s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de restructuration. Pour TDK, cette acquisition va renforcer sa présence industrielle sur le marché mondial des alimentations.

Un « pure player » de la mesure : tel est la raison qui a conduit Agilent à annoncer un important remodelage de son périmètre d’activités le 15 août dernier. Qu’on en juge : l’ancienne division test et mesure d’HP a rien moins décidé que de céder son activité semiconducteurs à des investisseurs, de se désengager de Lumileds, sa société commune avec Philips et de préparer l’externalisation de son activité testeurs automatiques pour circuits intégrés d’ici à 2006.
La division produits semiconducteurs (SPG) va ainsi être revendu aux investisseurs KKR et Silver Lake Partners pour 2,66 milliards de dollars. La division emploie 6600 personnes pour un CA annuel d’environ 2 milliards de dollars. Parallèlement, Philips va débourser 950 M$ pour racheter la participation d’Agilent dans leur société commune Lumileds (Dels pour l’éclairage dans l’automobile, etc.), ainsi qu’une reprise de dette de 50 M$. Enfin, d’ici à 2006, Agilent va externaliser son activité testeurs automatiques pour mémoires et systèmes sur une puce afin de se repositionner sur le marché de la mesure que l’Américain évalue à 40 milliards de dollars. Ce repositionnement doit permettre à Agilent d’économiser 450 M$ de coûts d’infrastructure et de supprimer 1300 emplois dans ces fonctions.

Le 9 août, l’Américain Technitrol a annoncé le rachat du Finlandais LK Products auprès du groupe britannique Filtronic. Le montant de la transaction est de 67 millions d’euros ; en outre, Technitrol versera à Filtronic un euro pour chaque euro de CA de LK Products à partir de 85 M€ pour l’exercice annuel s’achevant le 31 mai 2006. Spécialisé dans les antennes et les modules pour terminaux mobiles télécoms et d’information, LK Products a réalisé un CA de 74 millions d’euros en 2004. LK Products détiendrait 16% du marché mondial des antennes pour téléphones mobiles, avec de solides positions commerciales chez Nokia et Samsung.

Le 29 août, Elvia PCB, fabricant français de circuits imprimé professionnels (ex-Alcatel Coutances), a annoncé l’acquisition de son compatriote Lithos, spécialisé dans les circuits imprimés hyperfréquences. Implanté à Guerche de Bretagne, Lithos a réalisé un CA de 4 millions d’euros en 2004. Ce rachat intervient quelques semaines après la finalisation de l’acquisition d’Avi & Peschard. Ainsi consolidé, le groupe Elvia PCB, qui, au printemps dernier, avait lancé un plan d’investissements de 3 M€ sur le site de Coutances, vise un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros sur l’ensemble de 2005.

Le 28 juillet, le Britannique Cambridge Silicon Radio (CRS) a racheté la division logiciels de son compatriote UbiNetics pour 48 millions de dollars. Cette dernière développe des piles de protocoles pour les fabricants de téléphones mobiles. Cette division, qui emploie également 170 ingénieurs de développement en Chine et en Inde, viendra grossir les rangs des équipes de R&D de CSR en technologies Bluetooth, Wi-Fi et Ultra large bande. Fin août, CSR a par ailleurs inauguré un centre de conception de circuits à Sophia-Antipolis. Dirigé par Stéphane Boudaud, ce site sera notamment chargé du développement d'une ligne de produits ultra-large bande.

Spécialisé dans les semiconducteurs pour le stockage, les télécoms et le grand public, l’Américain Marvell a annoncé fin août la reprise de l’activité contrôleurs de disques durs et de stockage sur bandes de son compatriote Qlogic pour 225 millions de dollars (dont 180 M$ en numéraire).

Le 11 août dernier, Broadcom, fabricant américain de circuits télécoms, a annoncé le rachat de Siliquent Technologies pour 76 millions de dollars. Siliquent est spécialisé dans les contrôleurs d’interface de réseau en technologie Ethernet 10 Gbits.

Spécialisé dans les équipements pour l’automatisation des unités de fabrication de semiconducteurs, l’Américain Brooks Automation a annoncé le 11 juillet une fusion avec son compatriote Helix Technology dans une transaction évaluée à 454 M$. Helix est spécialisé dans les sous-systèmes pour l’industrie du vide. Le nouveau groupe, détenu à 61% par les actionnaires de Brooks et à 39% par ceux d’Helix, devrait réaliser un CA annuel de plus de 720 M$.

Le groupe américain Danaher, propriétaire notamment de Fluke, a annoncé début juillet le rachat de l’Allemand Leica Microsystems pour 550 M$. Leica Microsystems (660 M$ de CA en 2004) est spécialisé dans les équipements optiques de précision pour l’analyse des microstructures, notamment pour la fabrication des semiconducteurs. Fin juillet, Danaher a en outre dépose une offre d’achat de 950 M$ pour l’acquisition du Suisse Leica Geosystems (instrumentation pour le spatial).

Le Français Photonis a annoncé fin juillet l’acquisition de l’Américain Burle Industries (340 personnes), spécialisé dans les tubes électroniques et les produits électro-optiques. Implanté à Brive, Photonis devient ainsi le deuxième fournisseur mondial sur le marché de la photodétection (tubes intensificateurs de lumière, photomultiplicateurs, etc.) avec 130 millions d’euros de CA, cinq sites de production (France, Pays-Bas, Etats-Unis) et plus de 1000 employés.

Teem Photonics, fabricant grenoblois de composants optiques actifs et passifs pour réseaux large bande, a annoncé le 19 août le rachat de la ligne de produits de microlasers de JDS Uniphase et de l’unité de production associée implantée à Grenoble (ex-Nanolase). Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. JDS Uniphase continuera à fournir à Teem Photonics les composants critiques nécessaires à la fabrication de ce type de microlasers.

Le 25 août, le Japonais Canon a annoncé le rachat de deux filiales de NEC afin de renforcer ses compétences dans le domaine des équipements pour la fabrication des semiconducteurs et des écrans plats. Troisième fabricant mondial d’équipements de lithographie derrière ASML et Nikon, Canon devient ainsi propriétaire d’Anelva (machines de dépôt CVD et PVD, etc.) et de NEC Machinery (die bonders, équipements d’inspection, etc.). La presse nippone voit dans ces transactions l’occasion pour Canon de préparer la production de masse des futurs afficheurs SED (surface conduction electron emitter displays) qu’il développe avec Toshiba.

Spécialisé dans les équipements de métrologie pour l’industrie du semiconducteur, le Français Cameca a annoncé début juillet l’acquisition de l’Allemand Atomika Instruments (sondes, instruments scientifiques, etc.).

L’Américain Dover Electronics a signé le 22 août un accord définitif pour le rachat de son compatriote Knowles Electronics pour un montant de 750 millions de dollars. Spécialisé dans les composants micro-acoutisques pour appareils auditifs et les microphones de type Mems pour téléphones mobiles, Knowles vise un chiffre d’affaires de 210 M$ pour 2005.

Concentration dans l’industrie américaine des équipements de broadcast et de vidéo professionnels : l’Américain Harris (3 milliards de dollars de CA pour un effectif de 12 600 personnes) vient d’annoncer l’acquisition de son compatriote Leitch Technology pour 450 millions de dollars. Leitch développe des équipements vidéo et de broadcast (routeurs, serveurs, traitement du signal, stockage, post-production, etc.).

Le Japonais Anritsu a annoncé le 11 août le rachat du Danois NetTest, un spécialiste des solutions de test et mesure pour les télécoms. Le prix de la transaction n’a pas été dévoilé. NetTest emploie 480 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 94 M$ en 2004.

Le fabricant américain de circuits analogiques et mixtes SigmaTel a finalisé cet été le rachat de Protocom pour 47 millions de dollars. Protocom développe des circuits intégrés pour le marché de l’imagerie multifonctions. Parallèlement, Sigmatel a racheté au groupe D&M Holdings certains actifs concernant la propriété intellectuelle liée au lecteur MP3 Rio.

Le groupe japonais Horiba a racheté fin août l’Allemand DTS, un spécialiste des systèmes de test pour l’automobile (contrôle moteur, transmission, etc.). DTS emploie environ 500 personnes pour un CA de 10 milliards de yens (73,5 M€).

A la mi-juillet, le constructeur informatique HP annoncé un plan de suppression de 14 500 emplois affectant 10% de l’effectif du groupe, permettant de réaliser une économie de 1,9 milliard de dollars d’ici 2007. On ne connaît pas la répercussion de ce plan de restructuration sur l’effectif d’HP France qui emploie actuellement 5000 personnes.

Selon le Figaro en date du 25 août, Areva aurait reçu quatre offres de rachat de sa filiale connectique. Quatre fonds d’investissement seraient ainsi sur les rangs pour le rachat de FCI, chacun proposant entre 800 et 900 M€, soit une somme inférieure au milliard d’euros fixé par Areva. Selon le quotidien, Areva devrait choisir un seul prétendant à la mi-septembre avant d’entrer dans une phase de négociation exclusive pour le bouclage du dossier.

A la mi-juillet, le distributeur britannique Eurodis Electron a été placé sous administration judiciaire, les négociations avec un éventuel acquéreur ayant été préalablement rompues. A la mi-août, son confrère Abacus a racheté pour 1,6 million de livres certains actifs du distributeur (informations concernant les clients et les fournisseurs et part des ventes d’Eurodis sur les marchés britanniques et d’Europe du Nord).

Cet été, Alcatel a annoncé la création d’un centre de R&D à Chengdu, en Chine occidentale. Environ 300 ingénieurs seront employés dans ce nouvel établissement qui mettra ses efforts de R&D au service des clients d’Alcatel en Chine et dans le reste du monde. Parallèlement, l’équipementier français a annoncé début juillet le lancement de la première unité de production destinée à sa technologie radio GSM en Inde. Cette ligne de production est installée dans l'usine ITI de Mankapur, avec une capacité initiale de 2000 stations de base, capacité qui sera doublée dans les prochains mois. ITI est un partenaire de longue date d'Alcatel, et suite à cet accord, ITI devient, avec le soutien d'Alcatel, un des plus gands fournisseurs de technologie GSM en Inde. ITI et Alcatel ont livré leur premier million de lignes GSM en février 2005.

La Commission est sur le point de lancer, dans le domaine des technologies de l'information et des communications (TIC), 276 nouveaux projets de recherche qui bénéficieront d'un financement de l'UE d'un milliard d'euros. Ces projets résultent du quatrième appel de propositions concernant les technologies de la société de l'information lancé au titre du 6e programme-cadre de recherche de l'UE. « Les investissements en faveur des technologies de l'information et des communications sont ceux qui ont le plus de chances de promouvoir la croissance et l'emploi», a déclaré Viviane Reding, Commissaire européen responsable de la société de l'information et des médias. « Or, ces investissements restent nettement insuffisants en raison du manque de ressources, tant au niveau de l'UE qu'à l'échelon national. Aujourd'hui, la moitié des projets de recherche TIC ont dû être rejetés alors même qu'ils répondaient à tous les critères de qualité fixés. Si l'Europe veut participer à la compétition internationale au niveau mondial en vue de l'amélioration des services TIC, nous devons augmenter considérablement nos ressources.»

Plus de 1 300 candidatures ont été soumises en réponse au quatrième appel de propositions concernant les technologies de la société de l'information publié au titre du 6e programme-cadre de recherche de l'UE. 462 propositions remplissaient les critères de qualité, mais seules 276 d'entre elles ont été retenues.

Affecté par les délocalisations de production en grandes séries, Solectron France a annoncé fin août un plan de suppression de 250 emplois sur son site de Canéjan dont l’effectif actuel est de 850 personnes alors qu’il atteignait encore 2000 personnes en CDI au début de la décennie. Ce projet devrait faire l'objet d'un plan social qui s'ouvrirait le 15 septembre prochain. Solectron est également victime de la perte de grands clients, dont l’équipementier télécoms Canadien Nortel Networks qui a passé un accord avec Flextronics. Dans le cadre de cet accord, Flextronis vient d’ailleurs de prendre possession de l’usine de Châteaudun de Nortel (infrastructures pour réseaux mobiles).

Les partisans du Blu-ray et du HD-DVD emmenés de part et d’autre par Sony et Toshiba ne sont pas parvenus à trouver un accord pour développer une norme unique de DVD haute capacité et laisseront les consommateurs trancher entre les deux formats.

Déficitaire, le groupe d’électronique japonais Sanyo a annoncé début juillet son intention de supprimer 14 000 emplois, soit 15% de son effectif, pour restaurer sa profitabilité. Le portefeuille de produits va être épuré, des usines fermées et des changements d’affectation concerneront 20% du personnel.

D’ici le 30 septembre, les Japonais Hitachi et NEC vont céder en Bourse des actions de leur co-entreprise dans les Drams Elpida. La participation de NEC devrait ainsi passer de 23,8% à 13,9% du capital d’Elpida, celle d’Hitachi de 23,8% à 19,7%.

Pas question de laisser aux Occidentaux la part belle dans le développement le téléphonie mobile de 4e génération. La Chine et le Japon viennent en effet de signer un accord de coopération pour développer les technologies nécessaires la mise au point d’un standard 4G en 2007, afin d’imposer leurs vues au reste du monde.