Le Sessi (Service des études et des statistiques industrielles du ministère de l'Industrie) vient de publier l’édition 2005 de son enquête annuelle sur les technologies de l'information et la communication en France.

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Ce document de 32 pages dresse un tableau détaillé peu flatteur de notre industrie entre 2000 et 2004 (derniers chiffres de l’étude).

En excluant les services, l’industrie des hautes technologies en France a en effet vu son chiffre d’affaires chuter de 73 milliards d’euros en 2000, à 55,6 milliards en 2004 (soit un recul de 31% !). Dans le même temps, l’effectif industriel du secteur a perdu près de 100 000 emplois pour tomber à 206 415 postes fin 2004.

Dans les composants électroniques (hors câbles et connectique), le chiffre d’affaires de la profession est tombé de 18,4 à 11 milliards d’euros entre 2000 et 2004, les effectifs fondant de 75 236 à 56 926 personnes.

En connectique (essentiellement des câbles d’après l’étude), le chiffre d’affaires de profession est passé de 3,6 à 2,4 milliards d’euros et les effectifs sont tombés de 20 782 à 12 531 personnes.

Dans les matériels télécoms, la purge est sévère : le chiffre d’affaires de la profession est passé de 21,5 milliards à 14 milliards d’euros, et les effectifs ont fondu de 82 821 personnes à 45 329 employés. La chute est moins dramatique en matériels informatiques et en mesure et contrôle. La production en électronique grand public aurait en revanche crû de 3,4 à 4,9 milliards d’euros entre 2000 et 2004, avec des effectifs en hausse (13 225 personnes contre 11 214 personnes début 2000). Mieux vaut se rapporter aux détails de l’étude, les classifications étant un peu différentes de celles habituellement admises dans nos colonnes.


Rapport complet du Sessi

Le Japonais NEC Electronics a présenté hier sa stratégie pour devenir le numéro un mondial des microcontrôleurs pour l’automobile, avec l’ambition de s’emparer de 20% du marché mondial à l’horizon 2010, soit des ventes de 140 milliards de yens (1,18 milliard de dollars).

Ce plan passe principalement par le renforcement de ses moyens de production aux Etats-Unis et la centralisation de ses opérations d’assemblage et de test de microcontrôleurs à Singapour. Dans ce cadre, l’usine irlandaise d’assemblage du Japonais va être fermée d’ici septembre, condamnant 350 emplois en Irlande. Les matériels vont être transférés à Singapour où NEC compte augmenter ses capacités d’assemblage de 65%, à 10 millions de circuits par mois.

En Californie, NEC Electronics va aménager une ligne de production de microcontrôleurs en technologie 0,15 µm sur tranches de 200 mm de diamètre dans son usine de Roseville qui produit actuellement des circuits sur tranches de 150 mm de diamètre en technologies 0,25 et 0,35 µm. La nouvelle ligne devrait être opérationnelle en septembre 2006, pour une capacité de production mensuelle de 6000 tranches en 2008. Enfin, NEC va renforcer ses équipes de développement de microcontrôleurs pour l’automobile aux Etats-Unis et à Düsseldorf, en Allemagne et centraliser son centre de contrôle qualité à Düsseldorf pour l’Europe.

Le Sicas, Semiconductor International Capacity Statistics, a confirmé mercredi la remontée du taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs dans le monde. Pour les circuits intégrés les plus avancés, les usines sont totalement saturées.

Les unités de production sur tranches de 300 mm sont clairement saturées, avec un taux d’utilisation des capacités de production de 97,6%, contre 92,7% au 3e trimestre. Dans le même temps, les « fabs 200 mm » tournaient à 94,9% de leur capacité, contre 92,9% au 3e trimestre. De plus, notons que la capacité installée dans les usines traitant des tranches de 300 mm de diamètre a progressé de 11,3% en trois mois, à 128 300 tranches par semaine (soit 288 700 en équivalent 200 mm), tandis que celles des « fabs 200 mm » a crû de 0,4%, à 984 500 tranches.

Le Sicas souligne que le taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs (circuits MOS et bipolaires) a atteint 91,8% au quatrième trimestre contre 90,1% au troisième trimestre. En trois mois, la capacité installée a, en outre, progressé de 3,5%, à 1,63 million de tranches par semaine en équivalent 200 mm. La production réelle, qui traduit la demande, a, quant à elle, augmenté de 5,4%, à 1,50 million de tranches en trois mois.

Pour l’ensemble de circuits Cmos, le taux d’utilisation des capacités de production progresse en trois mois de 90,7% à 92,6%, les capacités installées ayant dans le même temps augmenté de 3,7%, à 1,54 million de tranches. Pour les circuits les plus avancés, les usines sont saturées : 98,9% pour les circuits aux motifs inférieurs à 0,12 µm ; 97,6% pour les motifs compris entre 0,16µm et 0,12 µm.

La plus forte progression concerne les fondeurs, dont les usines ont tournée à 94,9% de leurs capacités au 4e trimestre, contre 91,7% au troisième trimestre.

Les usines de circuits bipolaires tournent à 78,9% (80,5% au 3e trimestre) pour une capacité installée de 246 800 tranches.

La Commission a proposé hier au Conseil européen de créer un Institut européen de technologie (IET). Cet institut devrait devenir un nouveau pôle d’excellence dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Les travaux de la Commission s’inspirent des résultats d’une consultation publique à laquelle ont participé plus de 700 intervenants.

La structure de l’IET reposera sur deux piliers : un comité directeur constituera son noyau central et un ensemble de communautés de la connaissance réparties partout en Europe organiseront celles de ses activités qui porteront sur des matières stratégiques interdisciplinaires. Le financement de l’Institut proviendra de diverses sources, notamment de l’Union européenne, de ses États membres et du monde de l'entreprise. Le mode d’organisation de l’IET lui permettra en effet d’attirer des capitaux privés.

La Commission présentera une proposition formelle avant la fin de l’année 2006. Si l’instrument juridique établissant l’IET peut être adopté en 2008, le comité directeur devrait être nommé au début de l’année 2009, tout comme les premiers membres du personnel. Les premières communautés de la connaissance devraient dès lors être définies en 2009.

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