Semico Research est en désaccord avec iSuppli qui annonçait hier un sur-place à venir du marché des flash NOR: 8,2 milliards en 2004 ; 6,5 milliards en 2005 et 7,5 milliards en 2009.

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pour Semico, en revanche, ce marché devrait croître de 19% en 2006. Entre 2005 et 2008, le marché des flash NOR devrait presque doubler passant de 7,2 à 13 milliards de dollars. Qui croire ?

Au troisième trimestre 2005, le marché mondial des serveurs informatiques a crû de 8,1%, à 12,5 milliards de dollars, soit le 10e trimestre consécutif de hausse, selon les statistiques publiées hier par IDC. En nombre de machines, la hausse atteint 11,3%. Sur le trimestre, IBM s’est adjugé 32,3% des ventes mondiales de serveurs en dollars devant Hewlett-Packard (27,8%), Dell (10,5%), Sun (8,7%) et Fujitsu/Siemens (6,1%).

Côté systèmes d’exploitation, les serveurs Linux continuent de progresser à pas de géant : ventes en hausse de 34,3% (+20,5% en nombre d’unités). Plus mature, le marché des serveurs Windows a progressé de 17,7% en valeur (+15,3% en volume). En revanche, celui des serveurs Unix a reculé de 0,4% en valeur et de 13,7% en nombre d’unités. Côté architecture, les ventes mondiales de serveurs x86 ont représenté 6,3 milliards de dollars au 3e trimestre, soit 16% de mieux qu’il y a un an.

Selon le Nihon Keizai Shimbun, qui rapporte les statistiques de l’association Jeita, sur les dix premiers mois de l’année, les ventes au Japon de téléviseurs à écran plat (LCD et plasma) ont dépassé pour la première fois celles de récepteurs à tube cathodique. 3,1 millions de TV-LCD et 310 000 téléviseurs à écran plasma ont été vendus contre 3,31 millions de téléviseurs CRT. Pour l’année entière, l’association japonaise s’attend à ce que les téléviseurs LCD seuls dépassent les ventes de téléviseurs à tube.

Selon le cabinet d’études américain VLSI Research, le taux d’utilisation des unités de production de semiconducteurs frôle la saturation : de 96,5% en septembre, il est passé de 96,6% en octobre et devrait encore être de 95,7% en novembre. Pour octobre, VLSI Research évalue à 96% le taux d’utilisation des usines de front end et à 98% celui des usines d’assemblage et de test !

Pourquoi alors les prix et les délais d’approvisionnement ne s’envolent-ils pas ? Tout d’abord, peut-être parce que les chiffres de VLSI sont faux. On attend la confirmation des statistiques de la profession délivrés par le Sicas. Au deuxième trimestre, le taux officiel d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs était remonté à 88,8% contre 84,8% au 1er trimestre.

Autre explication crédible donnée par VLSI : par prudence, plutôt que d’investir dans de nouvelles capacités de production, les fabricant ont préféré « charger » leurs usines existantes pour anticiper la demande pour les fêtes de Noël. Une fois le pic passé (si la demande finale est au rendez-vous), la pression devrait retomber. De plus, les fabricants ayant sous-investi au cours du premier semestre, il y a actuellement un rush sur les équipements (book-to-bill mondial de 1,08 en octobre et de 1,04 en novembre) qui fera baisser mécaniquement le taux d’utilisation des capacités de production d’ici quelques mois.

Mardi après-midi, l’ESIA, l’association européenne de l'industrie du semiconducteur, a remis officiellement son rapport sur la profession à Günter Verheugen, commissaire européen aux entreprises et à l’industrie. Une délégation de p-dg et de directeurs généraux de STMicroelectronics, Infineon, Philips, Freescale, Micron et Robert Bosch, s’est ainsi rendue à Bruxelles pour défendre les intérêts de cette industrie. Ce rapport de 60 pages lance un cri d’alarme et propose dix mesures pour soutenir la compétitivité de l’Europe du semiconducteur.

« Une unité de production de semiconducteurs construite en Chine ou en Corée rapportera, d’ici 2010, 2,2 fois plus de bénéfices que la même usine construite en Allemagne », souligne le rapport qui met en avant les aides et les subventions accordées par les différents pays pour expliquer ce différentiel, devant le coût de la main-d’œuvre. Si rien n’est fait, l’ESIA estime que l’importance déclinante de l’Europe pour la construction de nouvelles unités de production pourrait également être le prélude à un transfert de la R&D dans les autres régions du monde. Même si le marché européen a su conservé une part de 20% de la consommation mondiale, l’Europe importe beaucoup de semiconducteurs qu’elle n’en exporte. Selon, l’ESIA, les fabricants de semiconducteurs implantés en Europe emploient directement plus de 86 000 salariés pour un marché estimé à 31,7 milliards d’euros en 2004.

Parmi les dix mesures proposées, citons la généralisation d’un système de crédit d’impôts sur les dépenses de R&D, l’adoption du 7e PCRD proposé par la Commission, la création d’un framework sectoriel spécifique au semiconducteur (l’équivalent de MEDEA + du programme Eurêka?), l’encouragement de partenariats multiples, une plus grande flexibilité des législations sur le travail, une rationalisation et une simplification des procédures pour faciliter la protection de la propriété intellectuelle en Europe. Le Commissaire s’est pour l’instant contenté de saluer la contribution significative de ce rapport au débat sur la compétitivité de l’Europe.

Rapport de l'ESIA

Hier soir à Paris, quelque 200 personnes (fabricants de composants, représentants, distributeurs, présidents de syndicats de la filière électronique, etc.) on assisté à la 10e édition des Trophées du SPDEI, cérémonie qui récompense les fabricants de composants qui se sont distingués par la qualité de leurs prestations et de leurs produits durant l’année écoulée.

A cette occasion, le syndicat des distributeurs français de composants a annoncé la nomination à sa présidence de Bruno de Folleville, p-dg de Direct, qui précisera son programme d’actions début 2006 (voir « pensée du jour »). Il succède à Jean-Claude Chastanet, président du SPDEI depuis 4 ans.

Cette année, 165 fabricants de composants ont été nommés par les distributeurs du SPDEI, les distributeurs notant leurs fournisseurs différents critères (partenariat avec le distributeur, innovation, prix et pérennité des produits, ressources allouées pour le support du distributeur, protection et traçabilité des designs, retour sur investissement, rentabilité et qualité). Cinq nominés et un premier prix ont été décernés dans 4 catégories de composants.

Pour le secteur « connectique, fils et câbles, électromécanique et énergie », le premier prix a été décerné comme en 2004 à Samtec, qui réalise 60% de ses ventes au travers de la distribution. Les autres nominés sont Harting, Omron, Preci-Dip et Radiall.

En composants passifs, le trophée a été remporté pour la 3e année de suite par Kemet, devant les autres nominés (Bourns, Murata, Panasonic et Syfer).

Deux prix ont été décernés dans les semiconducteurs : l’un pour les fournisseurs généralistes, l’autre pour les entreprises spécialisées. Pour cette dernière catégorie, Micrel a remporté le premier prix (comme en 2004). Il devance Actel, International Rectifier, Microphip et Renesas.

Dans les semiconducteurs généralistes, le premier prix a récompensé Philips, (dernière distinction en 1998). Les autres nominés ont été Analog Devices, Freescale, STMicroelectronics et Texas Instruments. Enfin, un prix spécial du comité directeur du SPDEI a été attribué à Vishay, à la fois fabricant de composants passifs et actifs.

« Le marché français de la distribution des composants électroniques devrait être pratiquement stable cette année, voire en baisse légère de 2% à 3%, autour de 1 milliard d’euros. En volume, les ventes devraient progresser de 10% à 15%. »

Jean-Charles Chastanet, qui achevait hier soir son mandat de président du SPDEI, le syndicat des distributeurs de composants. Après quatre ans à la tête du SPDEI, Jean-Claude Chastanet, se félicite que l’ensemble de la filière ait su se rassembler en créant la FIEN pour défendre les intérêts de la profession. A la tête du SPDEI, il est remplacé par Bruno de Folleville, p-dg de Direct, un distributeur spécialisé dans la connectique, les câbles, l’électromécanique et les passifs, implanté à Rouen. M. de Folleville, 58 ans, avait déjà été président du SPDEI il y a six ans. Plaçant son mandat de 3 ans sous l’angle de l’homme et du social, le président indique que le SPDEI fixera sa stratégie et son programme en janvier 2006 à l’issue de son premier conseil d’administration.

L'incertitude demeure sur la reprise de l'usine d'Atmel Nantes, avertit ce matin Les Echos.

Selon Bishop & Associates, le marché mondial des connecteurs pour l’automobile a progressé de 15,5% en 2004, à 8,54 milliards de dollars. En Europe de l’Ouest, ce marché a progressé de 22,9%, à 2,92 milliards de dollars, devançant l’Amérique du Nord (2,51 milliards) et le Japon (1,96 milliard).

Safran annonce la signature de l'accord de cession de l'activité Câbles de Sagem Communication au groupe General Cable, dont le projet avait été annoncé à la mi-octobre. Cette opération devrait être finalisée d'ici la fin de l'année, après obtention des autorisations réglementaires nécessaires.

Agfa-Gevaert et Siemens ont annoncé aujourd’hui la conclusion d’un accord bilatéral pour leurs activités de radiographie numérique. L’accord comprend plusieurs volets. Sur le plan de la radiographie directe (DR) tout d’abord, Agfa distribuera à l’échelle mondiale (de manière non exclusive) le système de mammographie numérique MAMMOMAT Novation de Siemens. Siemens fournira à Agfa d’autres composants en vue de favoriser le développement du portefeuille de solutions de radiographie numérique Agfa. En troisième lieu, Siemens étendra davantage son offre de systèmes de radiographie numérisée(CR) d’Agfa en complément des accords existants conclus avec Agfa dans ce domaine.

Pour cause de mauvais résultats, les numéro un et deux de Pioneer ont jeté l’éponge. Selon la presse nipponne, le fabricant japonais, qui a réduit récemment sa capacité de production d’écrans plasma, devrait arrêter de produire des enregistreurs DVD en interne et s’approvisionner auprès de Funai Electric, avant de reprendre le flambeau pour les DVD de haute capacité.

Le book-to-bill japonais en équipements pour SC est passé à 1,01 en octobre, contre 0,90 en septembre selon la SEAJ.

Soitec, fabricant de tranches SOI (Silicium sur Isolant), annonce aujourd'hui qu'il a demandé au Tribunal Fédéral des Etats-Unis de se prononcer sur les allégations et menaces de poursuites émises par MEMC Electronic Materials Inc. Dans une plainte déposée, le 21 novembre 2005, Soitec soutient qu'il ne contrefait aucun des brevets de MEMC relatifs à la production et à l'utilisation de silicium appelé "COP free" dans la fabrication de plaques SOI, en ajoutant que ces brevets ne sont pas valides au regard des lois américaines.

Le Taïwanais Sampo va faire appel à son compatriote First International Computer (FIC), qui produira en république Tchèque des téléviseurs LCD et plasma à destination du marché européen.

Thomson a vendu sept millions de modems câbles depuis 1999.

Nexans, leader mondial de l’industrie du câble, annonce avoir remporté auprès de GCCIA (Gulf Countries Council Interconnection Authority), une commande de 171 millions de dollars portant sur la fabrication, le transport et l’installation d’une liaison sous-marine très haute tension destinée à interconnecter les réseaux de transport d’électricité du royaume d’Arabie Saoudite et de Bahrein. Ce projet, d’une valeur globale de 343 millions de dollars, figure parmi les plus importants projets jamais réalisés dans le monde.

Netgem et A Novo ont signé un partenariat paneuropéen exclusif de trois ans renouvelable. Ce contrat concerne l'ensemble des services de maintenance (réparation, tri, test et rénovation) des décodeurs Netgem de télévision IP à destination des opérateurs de télévision ADSL en Europe. Netgem est notamment le fournisseur de décodeurs télévision IP pour Neuf Télécom, et a récemment annoncé un accord paneuropéen avec Tele2. Avec un chiffre d'affaires de 282 M€ et 4 500 collaborateurs, A Novo se présente comme le leader paneuropéen de la maintenance et la personnalisation des technologies numériques dans le cadre de l'offre triple-play des opérateurs de télécommunications.

La presse coréenne a rapporté ce week-end l’intention de LG Electronics de doubler sa capacité de production d’écrans plasma pour la porter de 370 000 unités par mois actuellement, à 550 000 au deuxième semestre 2006, puis à 730 000 unités en 2007.

Numéro un mondial des produits réseaux, l’Américain Cisco vient d’annoncer le rachat de son compatriote Scientific-Atlanta pour 6,9 milliards de dollars. Le fabricant de décodeurs et de réseaux de distribution vidéo emploie 7500 personnes pour un CA annuel de 1,91 milliard de dollars. En ligne de mire, le marché des opérateurs télécoms et des solutions triple-play (Internet, téléphone et télévision) et une place de choix au cœur des foyers pour gérer tous ces flux dans les habitations. Cisco compte en effet beaucoup sur les synergies entre le fabricant de décodeurs Scientific-Atlanta et sa filiale Linksys, spécialiste des produits résidentiels sans fil Wi-Fi. Rappelons qu’il y a quelques années, Motorola avait déjà englouti General Instrument, l’autre grand fournisseur américain de décodeurs TV. Selon In-Stat, le marché des décodeurs IP/DSL devrait passer de 1,7 million d’unités en 2004, à 16,9 millions d’unités en 2009.

Selon Electronique International, le distributeur Azzurri Technology vient de finaliser le rachat de Micropuissance. En France, Azzurri Technology distribue notamment Silicon Labs, Actel, Amis, Mindspeed, LSI Logic, NEC, Power Integration, Cirrus Logic, etc. Micropuissance, quant à lui, est notamment spécialisé en composants et modules de gestion de l'énergie, en circuits télécoms sans fil et composants d'affichage, souligne notre confrère.

A la faveur de la publication de ses statistiques trimestrielles, Gartner vient de relever à 810 millions d’unités sa prévision du marché des téléphones mobiles pour 2005 (précédente estimation : 779 millions d’unités). Le cabinet d’études américain rappelle que 674 millions de mobiles ont été vendus en 2004 et 520 millions en 2003.

Au 3e trimestre, 205,4 millions de mobiles ont été vendus dans le monde, contre 190,5 millions au 2e trimestre 2005 et 168,3 millions au 3e trimestre 2004. Au 3e trimestre, Nokia détenait 32,6% du marché en nombre d’unités, devant Motorola (18,7%), Samsung (12,5%), Sony Ericsson (6,7%) et LG Electronics (6,5%).

IC Insights a publié hier soir son classement des 20 premiers fournisseurs mondiaux de semiconducteurs pour 2005. Ensemble, ces fabricants devraient croître 6% cette année, alors que le marché du semiconducteur devrait progresser de 7%, analyse le cabinet américain. Les plus fortes croissances devraient être enregistrées par Sony (+19%), Hynix (+18%), Intel et AMD/Spansion (+15% chacun). A noter que la performance de Sony, qui passe du 12e au 9e rang mondial, est intégralement due à ses ventes de semiconducteurs en interne qui font un bond de 50%.
Côté perdants, le fondeur taïwanais UMC devrait voir ses ventes reculer de 15% cette année, tandis que NEC Electronics dégringole de 4 places en raison de ventes en baisse de 11%.


Classement

Samsung et Toshiba ont-ils mangé leur pain blanc sur le marché en plein essor des mémoire flash à architecture NAND ? En tout cas, il leur faudra désormais compter avec Intel, bien décidé à avoir sa part du gâteau. Le numéro un mondial du semiconducteur a en effet annoncé la création d’une société commune avec son compatriote Micron Technology pour fabriquer des flash NAND.

Les sommes investies sont à l’image des ressources du numéro un mondial. Chacun va investir au départ 1,2 milliard de dollars dans la co-entreprise, puis encore 1,4 milliard de dollars dans les trois ans à venir. Soit au total plus de 5 milliards de dollars ! La co-entreprise, baptisée IM Flash Technologies, sera détenue à 51% par Micron et à 49% par Intel.

Nouveau venu sur le marché des flash NAND, Intel, numéro un mondial des flash NOR, apporte sa technologie de cellules multiniveaux. Pour sa part, Micron, plus connu pour ses Drams, apporte sa technologie de flash NAND (il est crédité par iSuppli de 3,4% du marché au 3e trimestre). La production devrait démarrer début 2006 dans deux usines de Micron aux Etats-Unis, dans des technologies 72 nm puis 50 nm.

Les deux partenaires ne partent pas nez au vent, puisque Apple leur a déjà passé une pré-commande de 500 M$ (250 M$ à chacun). Le fabricant du célèbre iPod (30 millions de terminaux vendus) ne mettra pas tous ses œufs dans le même panier : il a signé des accords d’approvisionnement à long terme (jusqu’en 2010) avec Hynix, Intel, Micron, Samsung et Toshiba. Pour les trois prochains mois, Apple a déjà prépayé pour 1,25 milliard de dollars de flash NAND. iSuppli estime que 25% des achats de flash NAND en 2006 seront le fait d’Apple.

Selon iSuppli, au troisième trimestre, les ventes mondiales de mémoires flash à architecture NAND ont représenté 2,97 milliards de dollars, soit 30,2% de plus qu’au 2e trimestre. Samsung conserve largement la tête du marché des flash NAND avec 50,2% du marché. Suivent Toshiba(22,8% du marché), Hynix (13,2%), Renesas (6,9%), Micron (3,4%), Infineon (1,9%) et STMicroelectronics (1,8%). La plus forte hausse du trimestre a été enregistrée par Micron (+400% en trois mois).

Pour le cabinet d’études américain, le marché mondial des flash NAND devrait passer de 6,6 milliards de dollars en 2004, à 10,8 milliards cette année et 26,2 milliards en 2009. Dans le même temps, le marché des flash NOR fera du sur-place : 8,2 milliards en 2004 ; 6,5 milliards en 2005 et 7,5 milliards en 2009. On comprend la décision d’Intel de ne pas rester à l’écart des flash NAND.

« Le défi pour Valeo est maintenant de doubler de taille à l'horizon 2010, de passer d'un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros aujourd'hui à 20 milliards. Cet objectif sera atteint grâce une croissance interne et externe. »

Thierry Morin, p-dg de l'équipementier automobile français, dans un entretien à l’Agefi. Le p-dg se dit notamment prêt à étudier « les éventuelles activités que Visteon et Delphi souhaiteraient céder ».