L'essentiel Lundi 03 Avril @ VIPress.netLes achats et la R&D seront affectés par la réduction d’effectifs d’Alcatel-Lucent
Alcatel (13,1 milliards d'euros de chiffre d’affaires et 58 000 salariés en 2005) et Lucent Technologies ont annoncé dimanche après midi la signature d'un accord de fusion visant à la création du leader mondial des solutions de communication (technologies fixes, mobiles et services associés). La société issue de cette fusion présente un chiffre d’affaires d'environ 21 milliards d'euros pour l'année 2005. A l'issue de la fusion, les actionnaires d'Alcatel détiendront environ 60% de la société commune et les actionnaires de Lucent en détiendront environ 40%.
Le principal objectif de cette fusion est de générer une croissance des revenus et des résultats en tirant partie des opportunités de marché dans les réseaux, services et applications de nouvelle génération, tout en réalisant d'importantes synergies. D’ici trois ans, le nouveau groupe vise en effet une réduction de coûts avant impôt d'environ 1,4 milliard d'euros. Un plan de réduction des effectifs de l’ordre 10% (sur un total de 88 000 personnes) vient d’être décidé. Les synergies de coûts proviendront notamment de la consolidation des fonctions administratives, de l'optimisation de la chaîne logistique et de la structure d'achat et des économies d'échelle en R&D et services grâce à une base plus grande. La grande majorité des plans de restructuration devrait être finalisée dans les 24 mois suivant la fusion.
Serge Tchuruk deviendra Président non-exécutif du conseil d'Administration du nouveau groupe et Patricia Russo directeur général, basée à Paris ; la représentation des deux sociétés au Conseil d'administration sera paritaire, au sein d'une fusion entre égaux. Les deux partenaires tiendront aujourd’hui une conférence pour détailler leur projet.
Les mémoires d’Infineon prendront leur autonomie dès le 1er mai
Qimonda, « Key to the World », tel est le nom de l’entreprise qui sera créée le 1er mai prochain pour prendre en charge l’activité mémoires d’Infineon. La décision a été annoncée ce midi ; l’activité mémoires d’Infineon prend ainsi son autonomie deux mois avant le calendrier initial. Qimonda aura son siège social à Munich et sera au départ détenue à 100% par Infineon, avant d’être introduite en Bourse par la suite (Infineon ne précise ni la place boursière choisie, ni le calendrier d’introduction).
Qimonda, quatrième fabricant mondial de Drams, emploie environ 12 000 personnes dans le monde dont 1700 en Allemagne et sera dirigée par Kin Wah Loh, l’actuel président de l’activité mémoires d’Infineon.
Qimonda réalise 60% de sa production sur tranches de 300 mm de diamètre. Elle possède deux unités de production en propre (Dresde et Richmond aux Etats-Unis), fait appel au Taïwanais Inotera, co-entreprise entre Infineon et Nanya, et aux fondeurs SMIC (Chine) et Winbond (Taïwan). Elle dispose d’usines d’assemblage et de test en Malaisie, au Portugal, en Chine et à Dresde. Lors du dernier exercice, les ventes annuelles d’Infineon dans les mémoires ont représenté 2826 M€ pour un bénéfice d’exploitation (EBIT) de 122 M€.
Premier déploiement de masse du haut débit via le réseau électrique
La technologie des courants porteurs en ligne (CPL), qui permet d’offrir un accès Internet haut débit via le réseau électrique, débouche enfin sur un projet de déploiement d’envergure. Le Sipperec (syndicat de communes de la petite couronne de Paris) vient en effet d’attribuer à Mecelec sa délégation de service public pour construire un réseau CPL, qui raccordera 7714 transformateurs, 130 000 immeubles, soit 1,55 million de foyers implantés dans 86 communes de la première couronne parisienne. Il s’agit du premier projet en France et au niveau mondial portant sur un déploiement d'une telle ampleur. Ce réseau représente un investissement de 155,6 millions d'euros.
Concurrent direct de la technologie ADSL, la technologie CPL permet d’apporter l'Internet haut débit et le téléphone (Voix sur IP) par la prise électrique et offre de nouveaux services aux habitants et aux collectivités locales (vidéosurveillance, le contrôle d'accès des bâtiments, la gestion technique des énergies etc.).
La durée de la concession accordée à Mecelec a été fixée à 15 ans. L’entreprise commercialisera cette capacité de transport auprès des fournisseurs de service (voix sur IP et/ou Internet haut débit, services aux collectivités). Mecelec va tout d’abord sélectionner les fournisseurs de la technologie CPL et démarrer le déploiement du projet en 2007, déploiement qui devra être achevé au plus tard en 2011.
Fabricant d’équipements de raccordement entre réseaux publics multi-énergies (électricité, télécoms, eau et gaz) et leurs clients, Mecelec dispose de compétences en connectique, électronique, téléphonie et monétique. En 2005, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 46,2 millions d'euros et emploie près de 300 salariés. Son implantation principale est en Ardèche (Mauves – Saint Agrève), avec des établissements à Fabrègues près de Montpellier, à Vonges près de Dijon, à Bilbao Madrid et Barcelone en Espagne et à Cluj en Roumanie.
Sanyo Electric va externaliser ses semiconducteurs
Engagé dans un vaste plan de restructuration pour sortir du rouge, le Japonais Sanyo Electric annonce ce matin son intention d’externaliser ses activités dans les semiconducteurs à compter du 1er juillet prochain.
Lors de son dernier exercice annuel, la division semiconducteurs de Sanyo a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 220 milliards de yens (1,55 milliard d’euros) pour un effectif de 13 000 personnes. La division produit essentiellement des circuits analogiques pour produits grand public (téléviseurs, etc.), des composants vendus pour 90% à l’extérieur du groupe, rapporte la presse japonaise. En 2004, la principale usine de semiconducteurs de Sanyo au Japon avait été affectée par un tremblement de terre qui avait conduit le groupe nippon à provisionner 87 milliards de yens (613 M€) pour la remettre en état. Elle n’aurait jamais retrouvé depuis le niveau de production d’avant le séisme.
Les composants optoélectroniques devant les discrets en 2006
En 2006 et pour la première fois de l’histoire, le marché mondial des composants optoélectroniques dépassera celui des semiconducteurs discrets, selon une étude publiée jeudi soir par IC Insights. Cette année, les ventes mondiales de composants optoélectroniques devraient progresser de 11%, à 16,5 milliards de dollars, alors que le marché des discrets (-3% en 2005) ne devrait croître que de 2%, à 15,6 milliards.
La forte demande en capteurs d’images (+24% par an en moyenne par an ; +37% en nombre de pièces) et l’essor des applications d’éclairage à base de diodes électroluminescentes devrait conduire à un marché des composants optoélectroniques de 31,8 milliards de dollars en 2010, alors que le marché des discrets ne dépassera pas 19,6 milliards à cette échéance, soutient l’étude.
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