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Sagem et Snecma publient les bans d’un mariage surprise

Télécoms>Défense>Aéronautique>France>Fusions Acquisitions
29/10/2004 13:02:49 :

Le mariage de la carpe et du lapin ? L’annonce surprise hier soir du projet de fusion entre le fabricant de téléphones mobiles et le constructeur de moteurs d’avions semble échapper à première vue à toute logique industrielle. On est bien loin de la stratégie du « radicalisme incrémental » prônée il y a encore quelques jours, dans les colonnes du Monde, par Grégoire Olivier, président du directoire de Sagem. Avec cette opération, l’incrément fait plutôt figure de saut de l’ange …dans l’inconnu. Ce matin, les deux groupes tiennent une conférence pour tenter de dissiper les interrogations sur ce mariage a priori contre nature et mettre en avant le bien-fondé de cette stratégie.
Un communiqué de presse publié ce matin par les deux protagonistes nous éclaire déjà sur ce qu’ils vont détailler. Le nouvel ensemble constituerait un acteur majeur (de l’ordre de 10 milliards d’euros de CA annuel) de l'industrie de l'aéronautique civile, de la défense, des télécommunications et de l'électronique, au portefeuille d'activités solide et équilibré.

« Au-delà de valeurs et cultures d'entreprise très voisines, ce rapprochement, sans conséquence négative pour l'emploi des salariés, permettrait aux deux sociétés de dynamiser leur développement grâce à leurs complémentarités technologiques et à un réseau commercial mondial densifié. Ainsi, les compétences techniques de Sagem, notamment dans l'électronique, trouveraient de nouveaux débouchés immédiats chez Snecma tels que l'application aux moteurs et équipements. De même, Snecma apporterait à Sagem l'accès à un réseau international élargi. Le rapprochement a pour ambition de créer un groupe industriel et technologique compétitif à l'échelle mondiale et bien positionné sur des secteurs d'activités très porteurs. L'équilibre et la diversité des métiers, à travers leurs cycles d'exploitation complémentaires, conféreraient en effet au nouvel ensemble une meilleure stabilité financière, une exposition nette au dollar significativement réduite et une capacité renforcée de croissance », précisent les deux groupes. Ainsi, Snecma a besoin de l’expertise de Sagem dans l’électronique. Ce dernier, spécialisé côté professionnel dans l'avionique, les petits drones et les systèmes de communication, pourrait trouver grâce à Snecma de nouveaux débouchés pour ses produits, notamment Outre-Atlantique. Par ailleurs, les cycles industriels très différents entre les marchés de l’aéronautique et de la défense et ceux, plus volatiles, des téléphones mobiles, des télécopieurs et des produits bruns de Sagem, permettrait de lisser les aléas de la conjoncture. Enfin, Snecma vend beaucoup dans la zone dollar et Sagem achète beaucoup de composants dans la monnaie américaine. Leur union permettrait ainsi d’atténuer les effets de change entre le billet vert et l’euro.
Techniquement, Sagem va tout d’abord déposer une offre publique visant la totalité des actions composant le capital de Snecma. Cette offre comporterait une offre d'échange (OPE) à titre principal consistant en un échange de 13 actions Snecma contre 3 actions Sagem, assortie d'une offre d'achat (OPA) à titre subsidiaire au prix de 20 euros par action Snecma, cette offre subsidiaire étant plafonnée à un montant total de 1 250 M€. Dans une deuxième étape, les deux entreprises finaliseraient leur rapprochement en procédant à leur fusion dès l'approbation de leurs comptes 2004. Leur rapprochement devrait permettre de dégager entre 160 et 190 millions d'euros de synergies annuelles à un horizon de trois ans.

Le nouvel ensemble sera dirigé par Jean-Paul Béchat, l’actuel président de Snecma. Mario Colaiacovo prendra la présidence du conseil de surveillance, un poste qu’il occupe déjà chez Sagem. Pour sa part, Grégoire Olivier sera nommé au directoire du nouveau groupe.
Cette opération s’apparente également à une privatisation de la Snecma, puisque l’Etat qui détient 62,2% du capital du motoriste, verra sa part diluer à environ 35,9% du nouveau groupe. Les actionnaires de Snecma contrôleraient 57% du nouveau groupe et ceux de Sagem 43%.


Bons résultats semestriels pour les mastodontes japonais

Japon>Résultats financiers
29/10/2004 13:03:31 :

Sans surprise, les ténors de l’électronique japonaise enregistrent dans leur ensemble de bons résultats pour leur premier semestre fiscal (avril à fin septembre) ou le dernier trimestre, mais ressentent les effets d’une tension sur les commandes depuis l’été. Cette appréciation générale diffère cependant suivant les acteurs, comme vous pourrez le découvrir au fil des éclairages ci-dessous :

On retiendra surtout chez Sony l’augmentation des stocks de sa division électronique qui représentaient 6,2 milliards de dollars fin septembre, soit 13,4% de plus que fin juin et 22,5% de plus que fin septembre 2003. Pour le reste, la division affiche un recul du CA trimestriel de 2,5%, à 10,93 milliards de dollars, lié à la baisse des ventes internes de composants à la branches consoles de jeux (+0,7% pour la clientèle externe). Les meilleures progressions ont été obtenues dans les semiconducteurs (+16,2%), les moins bons dans l’audio (-14,2%). La chute de 83,4% du bénéfice trimestriel d’exploitation de la branche, à 65 M$, s’explique par la baisse des prix, l’appréciation du yen et l’accroissement des charges de restructuration. Le CA trimestriel total de Sony recule sur un an de 5,3% à 15,34 milliards de dollars.

Matsushita affiche un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 18%, à 19,97 milliards de dollars. Ses ventes au Japon ont fait un bond de 35% sur un an, à 10,36 milliards de dollars. Sur le dernier semestre, les ventes du Japonais progressent de 19%, à 4319 milliards pour un bénéfice net de 56,18 milliards (+143%). En pleine forme, le groupe indique toutefois que la deuxième partie de l’exercice pourrait être moins flamboyante.

Hitachi a multiplié par plus de sept son bénéfice net au premier semestre (avril-septembre), à 41,1 milliards de yens (304 millions d'euros), pour un chiffre d’affaires en hausse de 7%, à 32 milliards d’euros. Ses ventes semestrielles ont progressé de 14% dans les composants électroniques (à 5,1 milliards d’euros) et de 2% dans les télécoms et l’informatique.

Toshiba annonce ce matin un bénéfice net semestriel de 8,38 milliards de yens (62 millions d’euros) contre une perte de 32,18 milliards de yens un an auparavant. Ses ventes du semestre progressent de 6,5%, à 2780 milliards de yens (20,5 milliards d’euros).

NEC publie un CA semestriel en hausse de 0,9%, à 2303 milliards de yens (17 milliards d’euros) pour un bénéfice net en hausse de 62,6%, à 25,1 milliards. Sa filiale NEC Electronics affiche pour sa part un CA semestriel en hausse de 8%, à 376,8 milliards (2,8 milliards d’euros) pour un bénéfice net en progrès de 48%, à 17,8 milliards.

Filiale de Matsushita, JVC est loin d’égaler sa maison-mère. Ses ventes semestrielles régressent en effet de 11,4%, à 410,16 milliards (3 milliards d’euros), pour une perte nette de 4,37 milliards.

Pour le 3e trimestre, Canon affiche un CA de 838,3 milliards de yens (6,2 milliards d’euros), en hausse de 9,2% par rapport au 3e trimestre 2003. Son bénéfice net progresse de 39,4%, à 101,8 milliards de yens.

Grâce aux téléviseurs LCD et aux radiotéléphones, Sharp affiche des ventes semestrielles en hausse de 15%, à 1250 milliards de yens (9,2 milliards d’euros), pour un bénéfice net en hausse de 41%, à 39,3 milliards de yens.

Seiko Epson publie un bénéfice net semestriel de 39,47 milliards de yens (+138%), pour des ventes en hausse de 3,9% à 683,47 milliards (5,1 milliards d’euros).

Mitsubishi affiche un CA semestriel de 1608 milliards (11,9 milliards), en hausse de 2,8%, pour une bénéfice net de 19,08 milliards contre 3,82 milliards un an plus tôt.

Pioneer a vu son bénéfice net semestriel chuter de 61,6%, à 4,8 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires en progrès de 7,8%, à 345 milliards de yens (2,55 milliards d'euros).

Fujitsu réalise un CA semestriel en hausse de 3,6%, à 2220 milliards de yens (16,4 milliards d’euros), pour une perte nette de 8,1 milliards, malgré un dernier trimestre positif (3,6 milliards de yens).

En raison de la baisse des prix et de la hausse du coût des matériaux, Sanyo a vu son bénéfice net semestriel chuter de 65%, à 3,4 milliards, malgré un CA en hausse de 2,8%, à 1266 milliards de yens (9,4 milliards d’euros).

TDK enregistre un CA semestriel, en hausse de 0,8%, à 318,77 milliards de yens (2,36 milliards d’euros) pour un bénéfice net de 19,87 milliards (+3,2%). Mais les résultats du dernier trimestre ont été moins bons que ceux du 3e trimestre 2003.

Kyocera affiche un bénéfice net en hausse de 170%, à 42,55 milliards pour un chiffre s’affaires semestriel en hausse de 16%, à 600,56 milliards (4,44 milliards d’euros).

OKI réalise un CA semestriel de 319,7 milliards de yens (+13,6%) pour une perte nette de 2,9 milliards, contre un bénéfice de 7,6 milliards de yens un an plus tôt.

Advantest publie un chiffre d’affaires semestriel de 146,59 milliards de yens (1,1 milliard d’euros), soit plus du double de celui du 1er semestre de l’exercice précédent (62,29 milliards). Son bénéfice net a plus que décuplé, à 28,57 milliards.


OS temps réel : Harman International rachète QNX

Grand public>Logiciels>Etats Unis>Fusions Acquisitions
29/10/2004 13:04:44 :

Spécialiste de l’audio et de la Hi-Fi, le fabricant américain Harman International (marques Harman Kardon, JBL et Becker) vient d’annoncer l’acquisition de QNX, un éditeur canadien de systèmes d’exploitation temps réel pour applications embarquées. Le montant de l’acquisition n’est pas divulgué. QNX opérera en tant que division séparée au sein du groupe Harman et continuera de fournir logiciels et services à ses clients dans l’automobile, les réseeaux, l’instrumentation médicale, le contrôle industriel, y compris aux propres concurrents de son acquéreur. C’est l’importance croissance des systèmes d’exploitation temps réel dans les applications automobile qui ont conduit Harman à racheter QNX. Créé en 1980, QNX compte parmi ses clients Cisco, DaimlerChrysler, Harris, Matsushita, Siemens et General Electric.

Matsushita, Toshiba et Hitachi lancent leur société commune en LCD pour TV

Afficheurs>Japon>Accords
29/10/2004 13:05:24 :

Hitachi, Matsushita et Toshiba ont officialisé ce matin les détails de leur alliance pour la production d’écrans LCD pour téléviseurs annoncée fin août dernier. La société commune a été baptisée IPS Alpha Technology et sera dirigée par le président actuel d’Hitachi Displays. Elle doit commencer ses opérations le 1er janvier 2005, précise le communiqué de ses trois géniteurs. Les trois partenaires vont investir ensemble 110 milliards de yens (environ un milliard de dollars) dans la construction d’une usine de LCD de sixième génération, capable de traiter des panneaux de verre de 1,5 m x 1,8 m. L’usine, qui offre ainsi une source d’approvisionnement fiable aux trois partenaires, produira des LCD pour téléviseurs, avec une capacité de production maximale de 2,5 millions d’écrans de 32 pouces par an à l’horizon 2008. Elle fera appel à la technologie des LCD à matrice active sur silicium amorphe pour fabriquer des écrans de 23 pouces de diagonale et plus pour téléviseurs. Hitachi détiendra 50% du capital d’IPS Alpha Technology, contre 21% à 25% chacun pour Toshiba et Matsushita. Les trois partenaires espèrent en effet attirer d’autres industriels, notamment des fabricants de composants et des fournisseurs de matériaux engagés dans la production de LCD, pour 0% à 8% du capital.



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