Edition complète Jeudi 18 Septembre @ VIPress.netRécession en 2005 ...
« Aurons-nous une autre récession en 2005 ? La réponse est oui ; et la Chine en sera la cause ».
Morris Chang, président du fondeur taïwanais TSMC, cité par Silicon Strategies. Pour le numéro un mondial des services de fonderie, la vitesse à laquelle la Chine bâtît une industrie des semiconducteurs est tout bonnement alarmante et ne manquera pas de provoquer une surcapacité de production en 2005. Ajoutons que TSMC lui-même a le projet de construire une « fab » 200 mm en Chine…
Les commandes d’équipements pour SC restent molles
Le book-to-bill des fournisseurs américains de machines de production de semiconducteurs reste désespérément bloqué en dessous de l’unité. En août, il a en effet péniblement atteint 0,91, contre 0,90 en juillet (il faut remonter à août 2002 pour que le montant des commandes dépasse celui des facturations). Semi, l’association des fournisseurs de l’industrie des semiconducteurs, déplore cette mollesse des commandes à un moment où pourtant le taux d’utilisation des capacités de production des usines s’accroît et où la demande en semiconducteurs redémarre.
Malgré tout, les commandes d’août auprès des fournisseurs américains de machines n’ont pas dépassé 720,6 M$, soit 2% de mieux qu’en juillet, mais 29% de moins qu’en août 2002. Idem pour les facturations : 789,9 M$, soit 21% de moins qu’il y a un an.
A sa manière, le cabinet d’études VLSI Research confirme l’atonie du marché mondial des équipements pour SC : il ne devrait pas dépasser 30,2 milliards de dollars cette année, soit seulement 1,8% de mieux qu’en 2002. Le mois dernier, les commandes et les facturations mondiales d’équipements se sont retrouvées à égalité, à 2,1 milliards de dollars. Mais sur l’ensemble du 2e trimestre , les ventes avaient chuté de 12%, alors qu’elles n’avaient progressé que de 1,4% au 1er trimestre. Il faudra atteindre 2004 pour retrouver une forte croissance (+18%).
Infineon investit lourdement en Chine
Ulrich Schumacher, p-dg d’Infineon a inauguré hier, à Shanghaï, les nouveaux locaux de la direction générale du groupe en Chine. Tout un symbole, tant les perspectives offertes par le marché chinois semblent mirifiques. Ce quartier général, qui abritera également un centre de développement de logiciels, devrait employer une centaine de personnes. Mais là n’est pas l’essentiel : en cinq ans, Infineon a pour objectif de doubler sa part de marché en Chine pour la porter à 10%. Or, selon iSuppli, le marché chinois des semiconducteurs devrait tripler en quatre ans pour atteindre plus de 80 milliards de dollars en 2007.
Pour parvenir à ses fins, Infineon devra y mettre les moyens. Le communiqué officiel du groupe ne mentionne aucune indication sur les investissements à venir. Mais selon les différents organes de presse présents à l’inauguration, le fabricant de semiconducteurs aurait été plus prolixe sur place. Associé à Smic pour la fabrication de mémoires, Infineon pourrait investir avec le fondeur chinois 1,2 milliard de dollars sur plusieurs années dans une « fab 300mm ». En mars dernier, le fabricant allemand annonçait en effet qu’il allait transférer sa technologie de production 0,11 µm et son expertise en production sur tranches de 300 mm à son sous-traitant chinois. En retour, Infineon disposerait d’une capacité de production mensuelle dédiée de 15 000 tranches de 300 mm chez Smic, à laquelle il faut ajouter 20 000 tranches de 200 mm de diamètre.
Cet été, Infineon avait également dévoilé d’ambitieux projets dans l’assemblage en Chine. Le 28 juillet, il annonçait en effet la création d’une société commune d’assemblage et de test à 80 km de Shanghai dont il détiendra 72,5% du capital (le solde sera aux mains des autorités chinoises). Au cours des dix prochaines années, 1 milliard de dollars devrait être investi dans cette usine capable de traiter 1 milliard de boîtiers par an. L’usine entrera en production de volume début 2005 et pourrait employer à terme 1000 personnes. Cet investissement entre dans le cadre du plan d’Infineon de capturer 40% du marché chinois des mémoires.
Plus que cinq jours pour sauver Alstom
La commission européenne a rejeté hier le plan de sauvetage d’Alstom et a lancé un ultimatum aux pouvoirs publics français pour proposer une solution alternative d’ici au 22 septembre. Dans un communiqué peu chaleureux, la Commission souligne une « dernière chance pour la France avant de faire face à une injonction de suspension ». De son côté, le ministère des finances a répliqué par une déclaration moins belliqueuse, indiquant « qu’il poursuivra ses négociations avec le souci de trouver une solution qui permette de sauver une grande entreprise européenne et ses emplois ».
Que reproche Bruxelles au plan de sauvetage d’Alstom ? Pour qui n’est pas familier du dialecte bruxellois, difficile d’y voir clair. En fait, la Commission interdit à la France de « mettre à exécution des mesures qui impliqueront automatiquement et de manière irréversible une participation de l’Etat aux fonds propres du groupe Alstom sans approbation préalable de la Commission selon les règes en matière d’aides d’Etat ». Autrement dit, Bruxelles a voulu sanctionner le passage en force du gouvernement français. Rappelons que plan de sauvetage d’Alstom, dévoilé début août pour éviter le dépôt de bilan d’un groupe industriel qui emploie 26 000 salariés en France, prévoyait une prise de participation de l’Etat à hauteur de 31,5%, grâce à un injection de 300 M€, pour un plan de refinancement total de 3,5 milliards, plus ou moins cautionné par les pouvoirs publics.
Internet haut débit : 63 millions d’abonnés fin 2002
L’UIT, l’Union internationale des télécommunications, a publié mardi à Genève, un rapport sur la haut débit dans le monde qui montre que le nombre de clients aux services Internet à large bande a progressé de 72% en 2002, à 63 millions d’abonnés. Stimulé par la demande des particuliers davantage que par celle des entreprises, le haut débit (ADSL, câble, etc) était ainsi présent chez environ 10% des internautes. Mais en Corée, 94% des internautes ont une connexion à haut débit, assure l’UIT. La Corée du Sud est en effet en pourcentage de la population le premier pays mondial pour le haut débit avec 21 clients pour 100 habitants, devant Hong Kong (15% de la population) et le Canada (11%). Avec 2,4% de la population convertie au haut débit, la France figure en 24e position.
Le mobile 3G devient visiophone
Le téléphone mobile ne sait pas seulement diffuser des photos ; il peut aussi se transformer en visiophone. C’est du moins ce que va proposer le Japonais NTTDoComo en lançant un service international de visiophonie sur les terminaux de 3e génération. Comme les réseaux 3G ne sont pas légion, le service est pour l’instant limité au Ja pon et à la Grande-Bretagne où Hutchison a lancé un réseau UMTS il y a quelques mois. Prix du face à face : 72 yens (0,55 euro) toutes les 10 secondes !
Corvis supprime 200 emplois
Corvis, fabricant américain d’équipements pour réseaux optiques, qui en son temps avait racheté la start-up française Algety, vient d’annoncer un nouveau plan de restructuration visant à économiser 30 à 40 millions de dollars par an. La société, qui compter boucler son exercice 2003 avec 275 à 300 millions de trésorerie, prévoit ainsi de ramener son effectif de 1400 à 1200 personnes avant la fin de l’année. « Je tiens à remercier personnellement les employés, qui quitteront l’entreprise dans le cadre de ce plan, de leur contribution, de leur motivation et de leur dévouement formidables et leur adresse tous mes vœux de réussite dans la suite de leur carrière », a déclaré David Huber, président-directeur général de Corvis. Comme quoi, on peut travailler dans la « high tech » et pratiquer la langue de bois.
Une usine de TV LCD pour Sharp en Europe ?
Selon notre confrère britannique Electronics Weekly, Sharp pourrait très prochainement annoncer l’implantation d’une deuxième usine en Europe pour fabriquer des téléviseurs à écran plat. L’usine du Japonais à Barcelone va être reconvertie pour passer des modèles à tube cathodique à des récepteurs LCD, mais cela ne suffirait pas pour répondre à l’explosion de la demande.
Transmeta flambe en Bourse
Le cours boursier de Transmeta a fait un bond de 30% hier, preuve que certains investisseurs font encore confiance au fabricant de microprocesseurs basse consommation. En fait, Transmeta a multiplié les accords au cours de ces derniers jours. Hier, c’est le fabricant de puces graphiques Nvidia qui annonçait son intention de développer des puces graphiques et multimédia pour la prochaine génération de microprocesseurs de l’Américain. La veille, HP indiquait qu’il commercialiserait des terminaux informatiques, type « clients légers », intégrant le microprocesseur Efficeon de Transmeta.
Altera, représenté par DSN en France
Altera va renforcer son réseau commercial en France en sélectionnant le représentant Design Sales Network pour augmenter ses ventes de FPGA dans l’Hexagone. Altera est déjà distribué par Arrow, Tekelec et EBV. [B]DSN[/B] est une nouvelle entreprise, dont les trois fondateurs disposent de plus de 30 ans d’expérience accumulée dans les FPGA, précise un communiqué.
Renesas s'allie à Nazomi
Le Japonais Renesas vient de s’associer à l’Américian Nazomi Communications pour échanger des technologies nécessaires au développement de processeurs d’applications pour la téléphonie mobile. Le but est de développer un offre pour terminaux java qui devraient représenter la majorité des mobiles en 2006.
Encapsulation : le marché va doubler
Selon Amkor, -qui sait de quoi il parle-, le marché « ouvert » des services d’encapsulation et de test des semiconducteurs devrait pratiquement doubler pour atteindre 10,5 milliards de dollars en 2005 (contre 5,7 milliards en 2002), rapporte DigiTimes. Des boîtiers de plus en plus sophistiqués augmentent en effet la part du boîtier dans le coût total d’un circuit intégré. L’ensemble du marché de l’assemblage des semiconducteurs (productions captives comprises), devrait, quant à lui, passer de 22 milliards à 34 milliards de dollars d’ici à 2005.
Neopost lève 185 M$
Neopost, premier fournisseur européen et deuxième fournisseur mondial d'équipements de traitement de courrier et de solutions logistiques, vient de lever 185 millions de dollars et 25 millions d’euros, sous la forme d’un placement privé aux Etats-Unis auprès d’investisseurs institutionnels.
Airbus, Intel dans les Echos
Le quotidien Les Echos publie ce matin un interview de Noël Forgeard, président d’Airbus, qui veut faire du groupe aéronautique européen « une référence de l’aviation pour le XXIe siècle ». Le contraire eut été navrant. A lire également un article sur « la feuille de route » d’Intel pour la prochaine décennie. L’ambition est plus modeste ; du moins dans sa durée.
Alstom, Snecma, Thales, Infineon, Schlumberger dans la Tribune
La Tribune consacre ce matin une double-page au « compte à rebours de cinq jours pour sauver Alstom ». A lire également un article sur la Snecma, qui ne ferme pas la poste à un rapprochement avec Thales . Infineon en Chine et la carte à puce, agitée par la spéculation (l’activité de Schlumberger pourrait être introduite en Bourse) complètent ce panorama de l’actualité.
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