L'essentiel Mercredi 24 Novembre @ VIPress.netTrophées SPDEI : hausse de 10% du marché français de la distribution en 2004
Hier soir à Paris, quelque 170 personnes (fabricants de composants, représentants, distributeurs, présidents de syndicats de la filière électronique, etc.) on assisté à la 9e édition des Trophées du SPDEI, cérémonie qui récompense les fabricants de composants qui se sont distingués par la qualité de leurs prestations et de leurs produits durant l’année écoulée. A cette occasion, Jean-Claude Chastanet, président du syndicat des distributeurs français de composants, a indiqué que le marché français de la distribution allait renouer avec une croissance de 10% cette année, portant ainsi un coup d’arrêt à la morosité des années précédentes. Une croissance qui pourrait se poursuivre en 2005.
Cette année, 121 fabricants de composants ont été nommés par les distributeurs du SPDEI, les distributeurs notant leurs fournisseurs suivant 7 critères (partenariat avec le distributeur, innovation, prix et pérennité des produits, ressources allouées pour le support du distributeur, protection et traçabilité des designs, retour sur investissement, rentabilité et qualité). Cinq nominés et un premier prix ont été décernés dans 4 catégories de composants.
Pour le secteur « connectique, fils et câbles, électromécanique et énergie), le premier prix a été décerné à Samtec, les autres nominés étant : EAO, Lambda, Molex et Tyco-Raychem.
En composants passifs, le trophée a été remporté par Kemet, déjà lauréat en 2003, devant les autres nominés (BI Technologies, Epcos, Murata et Vishay).
Innovation cette année, deux prix ont été décernés dans les semiconducteurs (70% du marché de la distribution) : l’un pour les fournisseurs généralistes, l’autre pour les entreprises spécialisées. Pour cette dernière catégorie, Micrel a remporté le premier prix devant Actel, Allegro, IDT et Intel. Dans les semiconducteurs généralistes, le premier prix a récompensé Freescale, marquant ainsi le retour de Motorola Semiconducteurs au palmarès (dernière distinction en 1998). Les autres nominés ont été Analog Devices, Infineon, STMicroelectronics et Texas Instruments. Enfin, un prix spécial du comité directeur du SPDEI a été attribué à STMicroelectronics pour la régularité de ses prestations qui le porte chaque année dans les toutes premières places du palmarès. C’est aussi l’entreprise qui réalise en France le chiffre d’affaires le plus élevé au travers de la distribution.
Marché français du semiconducteur : le soufflet retombe
Pour les fabricants de semiconducteurs (circuits intégrés et discrets) installés en France, adhérents du Sitelesc, les facturations du mois d’octobre 2004 sont retombées dans une certaine atonie après un mois de septembre qui semblait prometteur, indique la note de conjoncture de l’organisation professionnelle.
Certes, la progression sur 12 mois se maintient à +10% (comparée aux 12 mois équivalents un an auparavant), mais cela grâce à un bon premier semestre. Le marché français des semiconducteurs au 3e trimestre a en effet reculé de 5%, en euros (*), par rapport au même trimestre 2003. Au regard du trimestre précédent, les difficultés du marché sont encore plus marquées avec une chute de –14%.
« Dans un contexte instable, l’estimation et l’analyse des tendances des commandes ne portent pas à l’optimisme pour le dernier trimestre de l’année, bien que les quantités de composants demandées restent élevées, on note une pression sur les prix. Le portefeuille ne couvre bien souvent que le court terme ; la visibilité reste faible et la profession ne se hasarde plus à des prévisions au-delà de 6 mois », commente le syndicat, qui note également que les ventes à l’exportation représentent dorénavant une part non négligeable du chiffre d’affaires de la profession. Un fait relativement nouveau.
Le marché de la téléphonie reste dominant grâce au téléphone cellulaire, les marchés des cartes à puce et de l’automobile sont stables. Dans certaines sociétés, les objectifs sont revus à la baisse et certains investissements reportés.
Néanmoins, le Sitelesc estime que le marché français du semiconducteur pour l’année 2005, sécurisé par le marché de l’automobile, activé par de nouveaux projets devrait rester en croissance par rapport à 2004.
(*) Au niveau mondial, la croissance du marché du semiconducteur, à la fin septembre, était de 32% en dollars sur 12 mois (soit en euros d’environ 17%), de 25% en Europe, 45% en Asie Pacifique, 23% en Amérique, 26% au Japon et 22% en France.
Les usines de semiconducteurs ne tournent plus qu’à 92,7%
Le Sicas, Semiconductor International Capacity Statistics, indique ce matin que le taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs est retombé à 92,7% au troisième contre 95,4% au deuxième trimestre, soit la première baisse enregistrée depuis le 3e trimestre 2002, traduisant ainsi l’effet des excédants de stocks accumulés durant l’été. Suivant que l’on est pessimiste, on dira que la crise a ainsi rattrapé les usines de semiconducteurs, alors que les plus optimistes avanceront qu’en freinant leur production, les fabricants de composants participent ainsi à la réduction des excédents de stocks.
Entre juillet et fin septembre, la capacité installée dans le monde a atteint 1,457 million de tranches par semaine (en équivalent 200 mm), soit une hausse de 3,6% para rapport au 2e trimestre. La production réelle, qui traduit la demande, a, quant à elle, progressé de 0,7% au 3e trimestre, à 1,350 million de tranches.
Pour l’ensemble de circuits Cmos, le taux d’utilisation des capacités de production régresse en trois mois de 95,7% à 93,1%, les capacités installées ayant dans le même temps augmenté de 3,9%, à 1,348 million de tranches. Ce recul du taux d’utilisation des capacités de production concerne tous les types de Cmos, même les circuits les plus avancés (motifs inférieurs ou égaux à 0,16 µm) où les usines ont tourné à 95,5% de leur capacité (465 000 tranches) contre 98,7% au 2e trimestre.
Les usines de circuits bipolaires tournent à 87,7% (92,2% au 2e trimestre) pour une capacité installée de 278 800 tranches. Notons que même les fondeurs ne sont pas épargnés par cette correction, puisque leurs usines ont tourné à 97,7% de leur capacité au 3e trimestre, contre 99,4% trois mois plus tôt.
Enfin, notons que la capacité installée dans les usines traitant des tranches de moins de 200 mm de diamètre a progressé de 1,3% en trois mois, à 335 300 tranches par semaine, tandis que celle des « fabs 300 mm » a fait un bond de 17,8%, à 135 700 tranches par semaine. La capacité installée dans les usines 200 mm a progressé légèrement en trois mois (+3,1%, à 876 900 tranches par semaine).
Le marché mondial des serveurs a progressé de 5,5% au 3e trimestre
Selon le cabinet d’étude IDC, le marché mondial des serveurs a atteint 11,5 milliards de dollars au troisième trimestre 2004, soit une hausse de 5,5% en un an. En nombre de machines, le rebond atteint 18,7%.
Sur le trimestre, IBM s’est adjugé 31,7% des ventes mondiales de serveurs en dollars devant Hewlett-Packard (26,8%), Sun (10,2%), Dell (10,1%) et Fujitsu/Siemens (6,2%).
Côté systèmes d’exploitation, les serveurs Linux continuent de progresser à pas de géant : ventes en hausse de 42,6%, à plus de 1 milliard de dollars (+31,7% en nombre d’unités). Plus mature, le marché des serveurs Windows a progressé de 13,3% en valeur, à 3,9 milliards (+19,1% en volume). Enfin, les serveurs Unix restent le segment le plus important (4 milliards), en dépit d’une baisse de 2,3% par rapport au 3e trimestre 2003 (+8,3% en nombre d’unités). Côté architecture, les ventes mondiales de serveurs x86 ont représenté 5,4 milliards de dollars au 3e trimestre, soit 14,2% de mieux qu’il y a un an (+18,3%, à 1,4 million de machines en nombre d’unités).
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