L'essentiel Mercredi 12 Octobre @ VIPress.netElectronique française : 10 000 disparitions d’emplois entre 2001 et 2006 ?
Hier, l’assureur-crédit Euler Hermes Sfac a publié une étude inquiétante sur « l'électronique française face à la délocalisation ». L’étude souligne que « l’électronique française, composée principalement de petits acteurs, est fragilisée par la faiblesse de ses débouchés, par des comptes qui se dégradent et des risques de délocalisation toujours plus importants ».
Les entreprises du secteur sont en grande partie des petites sociétés : 40% des effectifs sont dans des entreprises de moins de 20 salariés (et 27% entre 20 et 50 salariés). En cinq ans, plus de 10 000 emplois seront vraisemblablement perdus dans le secteur de l’électronique en passant de 56 015 en 2001 à une prévision de 44 000 emplois en 2006, souligne l’étude. Les emplois potentiellement menacés se situeraient majoritairement en Ile-de-France (5997 emplois menacés), en région PACA (3059 emplois) et en région Rhône-Alpes où 2547 emplois seraient menacés. « Selon nos estimations, 47% des entreprises pourraient être en situation de perte en 2006 », prévient Olivier Tonon, arbitre chez Euler Hermes Sfac. Pour 2005, le spécialiste de l’assurance-crédit prévoit 35 défaillances d’entreprise, contre 32 en 2004 et anticipe 40 défaillances de plus en 2006. L’assureur rappelle qu’en 2004 le taux de défaillance des entreprises françaises de l’électronique était de 2,6%, contre 1,8% pour tous les secteurs industriels confondus.
Par ailleurs, « l'ensemble de la filière électronique va devoir faire face au surcoût entraîné par la transposition en droit local de la directive européenne RoHS (qui interdira le plomb et certaines autres substances dans les produits électroniques). Son application pourrait entraîner des pertes sèches sur les stocks, des pertes de rentabilité et participera à la dégradation des comptes en 2006 », avertit l'étude.
Saft créée une société commune avec Johnson Controls
Le fabricant d’accumulateurs Saft et l’équipementier automobile Johnson Controls ont annoncé hier un protocole d’accord visant à la création d'une société commune « afin d'accélérer leur participation sur le marché des batteries destinées aux véhicules hybrides ». Cette co-entreprise, qui doit voir le jour début 2006, développera, produira et commercialisera des batteries nickel-métal-hydrure (Ni-MH) et lithium-ion (Li-ion) pour équiper les véhicules hybrides et électriques.
«Les relations de longue date de Johnson Controls avec les constructeurs automobiles mondiaux en tant qu’équipementier de premier rang, et les technologies de batteries avancées de Saft, ajoutées à une capacité de recherche et développement et d’ingénierie des deux groupes, doteront la nouvelle joint-venture d’un positionnement unique dans le marché des véhicules hybrides», souligne John Searle, p-dg de Saft.
Johnson Controls, l'un des leaders mondiaux de systèmes d’intérieurs automobile et de batteries automobile, a des capacités de développement et de production mondiales. Actif notamment en recherche et développement dans le domaine des batteries de haute technologie pour les véhicules hybrides et électriques, Johnson Controls a annoncé le mois dernier l’ouverture d’un laboratoire de développement pour la technologie Li-ion, à Milwaukee dans le Wisconsin.
Spécialiste mondial des batteries de haute technologie pour l’industrie, Saft a de nombreuses années d’expérience dans le domaine de la fabrication de batteries Ni-MH et Li-ion pour des applications de pointe, à partir de ses sites de production en France et aux États-Unis.
CTS va ouvrir une usine de composants pour l’automobile en République tchèque
Fabricant de composants électroniques et notamment de capteurs, mais également sous-traitant pour les marchés de l’automobile, du médical, de l’industriel, des télécoms et de l’informatique, l’Américain CTS a annoncé mardi un projet d’ouverture d’une usine en Europe. Cette usine, qui devrait être opérationnelle à la mi-2006, fabriquera des produits automobile (capteurs de position, actuateurs et sous-systèmes) à destination du marché européen. L’usine sera implantée à Ostrava, en République Tchèque. CTS compte doubler ses ventes en Europe d’ici cinq ans.
Freescale Semiconductor prépare son passage au 65 nm
Quelque 600 personnes auront participé au forum technologique organisé depuis hier à Paris par la société américaine Freescale Semiconductor. L’occasion pour le fabricant de semiconducteurs de distiller quelques annonces.
Tout d’abord, Freescale s'est déclaré prêt à démarrer dès novembre la réalisation de prototypes en technologie 65 nanomètres. Depuis le lancement de la fabrication de produits en technologie de 90 nm sur tranches de 300 mm en octobre 2004, Freescale a annoncé douze nouveaux produits réalisés en technologie de 90 nm basse consommation : circuits mémoire embarqués, RF, analogiques et numériques pour diverses applications. Les tout derniers produits réalisés par Freescale en technologie de 90 nm ont été intégrés sur la ligne pilote de Crolles2, le site de fabrication pilote et de R&D exploité conjointement par Freescale, STMicroelectronics et Philips à Crolles, près de Grenoble.
Parallèlement, Freescale a annoncé la signature d’un accord avec le Français DiBcom, spécialisé dans les circuits intégrés pour la réception de programmes télévisés sur terminaux mobiles. DiBcom et Freescale (l’un des actionnaires de la start-up française) étendent leur partenariat au développement d’un module multi-puce DVB-H réalisé par DiBcom utilisant le démodulateur du français et un tuner DVB-H Freescale, ainsi qu’à l’intégration de ce module dans les plates-formes cellulaires de Freescale. De la taille d’une carte mémoire SD, ce module de réception TV pour mobiles, pourrait par la suite être encore plus intégré.
Enfin, Freescale annonce que NESA, l’un des premiers producteurs danois d’électricité, va déployer le premier système de télé-relève basé sur la technologie ZigBee en Europe. Avec ce système de télé-relève, les producteurs d’énergie peuvent surveiller la consommation d’électricité par liaison sans fil.
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