Lundi 13 Décembre @ VIPress.netL’Europe donne le coup d’envoi au déploiement de Galileo
Galileo sera bien opérationnel en 2008, assure la Commission européenne dans un communiqué, en dépit d’un chemin semé d’embûches. Sur proposition de la Commission, le Conseil a confirmé vendredi les caractéristiques techniques du système, en particulier les services offerts. Il s’est prononcé pour le passage aux phases de lancement (2006-2008) et d’exploitation du projet et a confirmé que l’Union européenne participerait au financement de ces deux phases. « Galileo est sans doute le plus beau projet technologique européen. Nous sommes désormais dans la dernière ligne droite : l’année prochaine verra le lancement des premiers satellites», a déclaré Jacques Barrot, Vice-Président de la Commission. « Galileo représentera une révolution technologique équivalente à celle engendrée par la téléphonie mobile. Cette aventure illustre comment l’Europe sait mettre les efforts en commun au service d’une ambition collective ».
Galileo est le programme européen de radionavigation par satellite lancé à l’initiative de la Commission européenne. Il promet le développement d'une nouvelle génération de services universels dans des domaines tels que les transports, l’environnement, l’agriculture ou la pêche. Galileo deviendra la norme mondiale en matière de navigation par satellite civile et l’interopérabilité sera totale entre les systèmes européen et américain, assure Bruxelles.
Son développement a été proposé en 4 phases : définition du projet ; développement de 2002 à 2005, coût total de 1,1 milliard d’euros ; déploiement de 2006 à 2008 (2,1 milliards d’euros, dont 1/3 secteur public; 2/3 secteur privé) ; opération et exploitation au-delà. Les coûts d’exploitation sont estimés à 220 M€ par an avec une contribution exceptionnelle du secteur public pour les premières années de 500 M€. Pour la suite, ces coûts seront entièrement pris en charge par le secteur privé.
La phase dite de déploiement, qui a reçu le feu vert vendredi et au cours de laquelle seront fabriqués et lancés les satellites ainsi que les stations terrestres de réception, est la phase cruciale pour rendre Galileo opérationnel.
Le secteur privé a confirmé son engagement substantiel dans le financement du système Galileo sur la base de plans d’affaires démontrant la viabilité commerciale du programme grâce à la perception d’importants revenus.
Les prochaines étapes du programme seront consacrés à la sélection par l’entreprise commune Galileo d’ici la fin du mois de février 2005 d’un des deux candidats encore en lice pour opérer le système, puis à la négociation du contrat de concession en 2005. Les deux consortiums candidats à la concession de Galileo sont Eurely (formé autour d'Alcatel/Finmeccanica/Vinci) et iNavsat (formé autour de Thales/EADS/Inmarsat).
La Commission s’attache à promouvoir l’usage de la radionavigation par satellite et à développer les marchés qui y sont liés. Trois textes législatifs européens préconisent ou imposent déjà l’utilisation de la navigation par satellite en matière de surveillance des navires par satellite, d’interopérabilité des systèmes de télépéage routier dans l’UE et de protection des animaux durant leur transport. Parallèlement, la Commission continue des négociations sur des accords de coopération avec des pays tiers.
Selon Bruxelles, le marché mondial des produits et services liés à la navigation par satellite est en train d'exploser. Il est passé de 10 milliards d'euros en 2002 à 20 milliards en 2003, et devrait avoisiner les 275 milliards d'euros à l'horizon 2020, avec quelques 3 milliards de récepteurs en fonction dans le monde.
L'activité économique générée par tous les services liés à Galileo devrait permettre la création d'environ 150 000 emplois hautement qualifiés dans l'Union européenne, selon la Commission.
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