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Le ministre de l’industrie se penche sur les solutions proposées par la filière électronique

France>Politique>Grands Programmes
09/06/2005 12:03:36 :

Que retenir des 3e Assises la Filière Industrielle Electronique et Numérique qui se sont déroulées hier à Paris sous la présidence de François-Michel Gonnot, député de l’Oise et président d’un groupe parlementaire de 54 députés constitué pour défendre les intérêts de la profession et de Pierre Gattaz, président de la FIEN (1100 entreprises pour 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et encore 210 000 emplois) ? Sans conteste, le ministre délégué à l’industrie aura été sensible à la qualité et à l’implication des différents acteurs dans l’avancement des propositions pour démarrer sans tarder trois grands programmes de R&D mobilisateurs pour 2010. « Le très haut débit personnalisé et sécurisé », « la sécurité du territoire et du citoyen » et « des bâtiments plus intelligents et plus économes » ont l’avantage de faire converger des besoins sociétaux avec les capacités d’innovation de nos champions industriels. En particulier, le premier projet qui propose d’apporter 100 Mbit/s dans les foyers et plusieurs Mbit/s par utilisateur pour le sans fil, coûterait 1 milliard d’euros sur trois ans et permettrait d’ouvrir un marché de plus de 70 milliards. 3000 emplois directs en R&D pourraient être créés et 30 000 emplois de production associés. Didier Lombard, président de France Télécom, semble disposé à investir si le marché des services qu’ouvrirait le très haut débit se matérialise autour de « l’image sous toutes ses formes ». Cela en prend le chemin.

Mais ce que l’on retiendra surtout, c’est la volonté de la filière d’impliquer la production sur le sol national pour inverser la courbe des pertes d’emplois. A cet égard, la présentation de Joseph Puzo sur « Produire en France grâce à la R&D » aura été la plus marquante. « C’est le développement expérimental qui permet le plus vite de ré-industrialiser à valeur ajoutée et d’embaucher », a martelé le vice-président du Gixel et p-dg d’Axon’ Cable. Pour ce faire, la FIEN demande de rendre plus incitatif le crédit d’impôt-recherche (CIR) en élargissant son taux de 5% à 15% et en ouvrant son assiette à l’amélioration de procédés de fabrication pour gagner en productivité ou en rentabilité, autrement dit à l’éligibilité des « échantillons initiaux ». Une procédure qui pourrait être simplifiée grâce à une certification par les experts de l’Oséo-Anvar. Les frais de normalisation et les frais de prises et de défense de brevets européen devraient également pouvoir être pris en charge à 100 % par le CIR. La FIEN propose de fixer un objectif de 10 000 entreprises bénéficiaires d’un CIR d’ici 2010 au lieu des 6000 entreprises actuelles. La profession a calculé un surcoût d’environ 250 millions d’euros pour financer ces mesures ; mais elles généreraient pour l’Etat plus de 250 M€ de recettes supplémentaires grâce à plus de 50 000 emplois industriels induits directement, assure la FIEN. « On vous regarde, on vous écoute ; nous verrons si vous êtes entendus », déclarait en ouverture le député Gonnot. D’ici 100 jours ?




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