« Ce projet de fusion est une mauvaise nouvelle pour Alcatel car Lucent a beaucoup de passif.

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Je suis loin d'être convaincu qu'Alcatel ait besoin de Lucent pour ses ambitions à long terme. »

Richard Windsor, analyste chez Nomura Securities, cité par Reuters. Par ailleurs, un banquier, qui avait participé aux négociations avortées du premier projet de fusion en 2001, a indiqué à l’agence de presse qu’il n’y avait aucune chance que la fusion se fasse entre égaux : « Alcatel est encore plus fort qu'il y a cinq ans et bénéficie d'une dynamique bien plus forte que Lucent », a-t-il déclaré.

Par un communiqué laconique, Alcatel et Lucent Technologies révèlent ce matin avoir engagé des négociations en vue d’une fusion entre égaux au prix du marché. Indiquant qu’ils n’ont pas l’assurance que le projet arrive à son terme, ils soulignent également qu’ils ne feront aucune déclaration avant qu’un accord soit conclu ou que les négociations soient arrêtés. La capitalisation boursière des deux groupes dépasse 34 milliards de dollars (21,9 milliards pour Alcatel, 12,6 milliards pour Lucent).

On se doutait bien que Serge Tchuruk, p-dg d’Alcatel ne pouvait se résoudre à expédier les affaires courantes avant de quitter la présidence opérationnelle du groupe en juin, mais les regards étaient plutôt tournés vers Thales. Or, aujourd’hui, Alcatel relance un projet de fusion avec Lucent qui avait déjà failli aboutir en 2001. La fusion avait alors capoté in extremis car la direction du futur groupe aurait incombé aux dirigeants français. Un écueil qui semble pourvoir être évité aujourd’hui, d’autant que la nomination de l’Australien Mike Quigley, l’actuel numéro deux d’Alcatel à la tête du groupe, ne rallie pas tous les suffrages. Patricia Russo, CEO de Lucent, pourrait constituer une alternative à ce choix.

Cette fusion a du sens d’un point de vue géographique. Alcatel a terminé son exercice 2005 sur un CA annuel de 13,135 milliards d’euros, en progression de 7,3%. Le groupe a réalisé 41% de ses ventes en Europe, où l’activité d’Alcatel a progressé de 4% en euros, et seulement 14% en Amérique du Nord. De son côté, Lucent, qui réalise l’essentiel de ses activités aux Etats-Unis (5,9 milliards de dollars), a publié un CA annuel de 9,44 milliards de dollars (+4%) pour son exercice annuel clos fin septembre. Le nouvel ensemble pourrait donc totaliser plus de 25 milliards de dollars de CA. Si l’opération aboutit, Alcatel-Lucent pourrait faire jeu égal avec Cisco (24,8 milliards de dollars de CA lors de son dernier exercice), loin derrière Nokia (34,2 milliards d’euros de CA), mais devant Ericsson (16,2 milliards d’euros) et Nortel (10,8 milliards de dollars).

Par ailleurs, Lucent vient de finaliser le rachat de Riverstone Networks pour 207 M$, un fabricant de routeurs Ethernet pour opérateurs de 400 personnes que convoitait également Ericsson. Le Suédois s’était pour sa part récemment renforcé en rachetant l’essentiel des activités de l’équipementier télécoms Marconi.

Thales et le groupe d'ingénierie Coteba ont annoncé la conclusion d'un protocole d'accord en vue de la cession de certaines activités de Thales Engineering & Consulting (THEC) à Coteba. Ce protocole d'accord concerne les activités Ingénierie des infrastructures et des systèmes terrestres, Ingénierie du bâtiment dans le domaine de la santé, de l'administration et des collectivités locales, et Ingénierie des process industriels et logistiques. Ces acquisitions devraient être effectives à la fin du mois de mai.

Thales conserve la branche ingénierie de défense qui s'inscrit dans sa stratégie de développement dans le domaine de la défense et qui présente des synergies avec le reste de ses activités.

Le chiffre d'affaires concerné, composé presque exclusivement d'honoraires, est d'environ 40 millions d'euros et le nombre de collaborateurs transférés s'élève à un peu moins de 300 personnes. Coteba, avec cette opération, donne une taille critique à ses activités et renforce les perspectives de développement et de diversification.

Selon Reuters, la justice nippone vient d’interdir à la filiale japonaise d’Hynix de vendre des mémoires flash au Japon, donnant raison à Toshiba contre Hynix, le Japonais accusant le Coréen de violation de brevets. La décision de justice conduit également à des dommages et intérêts de 66,5 M$ que Hynix devrait verser à Toshiba. Hynix devrait faire appel.

Solectron vient de publier un chiffre d’affaires trimestriel de 2,5 milliards de dollars, en progression de 1,8% par rapport au trimestre précédent, mais en baisse sensible par rapport au même trimestre de l’exercice précédent (2,76 milliards de dollars). Son bénéfice net trimestriel atteint 30,4 M$, contre une perte de 2,2 M$ un an plus tôt. Pour le trimestre cours, Solectron prévoit un CA compris entre 2,5 et 2,7 milliards de dollars. Par comparaison, rappelons que la veille, son concurrent Jabil Circuit a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 2,3 milliards de dollars, en hausse de 35% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, pour un bénéfice net en progrès de 50%, à 69 M$.

Selon iSuppli, le marché mondial des afficheurs flexibles devrait progresser de 83,5% par an en moyenne, passant de 5 M$ en 2005 à 339 millions de dollars en 2013. La principale application concerne l’intégration d’afficheurs flexibles dans les cartes bancaires (à puce ou magnétiques) ou les cartes commerciales pour visualiser les sommes d’argent disponibles. L’un des intérêts de ces écrans flexibles dont certains peuvent également être pliables ou enroulables, est leur mode de production par impression. Le marché des étiquettes électroniques est également en ligne de mire.

Selon la société d'études de marché The Linley Group, l’Américain Broadcom s’est adjugé en 2005 environ 20% du marché mondial des circuits dédiés pour réseaux télécoms filaires, un marché qui a représenté plus de six milliards de dollars.

Le fabricant de disques durs Seagate Technology prévoit d’investir 300 millions de dollars à Singapour pour y renforcer ses capacités de production et de R&D. Seagate devrait recruter 1500 à 2000 personnes sur place dans le cadre de cet investissement, dont 200 ingénieurs de R&D pour le développement de disques durs miniatures pour produits portables.

Le fabricant de sources laser et de solutions à base de laser Rofin-Sinar vient de prendre une participation de 40% au capital du fabricant allemand H2B Photonics, pour un montant non précisé. Ce dernier est notamment spécialisé dans les équipements de découpe laser pour le verre des écrans plasma.

Le rapport commandes sur facturations de l'industrie allemande du circuit imprimé a atteint 1,17 en décembre 2005, contre 1,31 en novembre, selon les chiffres publié par le Zvei. Les ventes de décembre ont été supérieures de 13% à celles de décembre 2004. L’organisation allemande indique que la baisse des prix des circuits imprimés est terminée en raison de l’augmentation du coût des matériaux.

Siemens a mis en vente les dernières actions qu’il possède dans Infineon, sans ancienne division semiconducteurs, externalisée voici six ans. Sa participation de 18% représente environ 1,2 milliard d’euros.

Le câblo-opérateur américain Liberty Global annonce la vente de sa filiale française UPC France, propriétaire de Noos, pour 1,25 milliard d'euros à Altice et au fonds d’investissement Cinven . Ces derniers contrôlent déjà NC Numéricâble/France Télécom Câble. Il n'y aura donc plus qu'un seul câblo-opérateur en France, totalisant près de 3,5 millions d’abonnés.

Soitec a levé 204,7 millions d’euros dans le cadre de l’augmentation de capital annoncé hier. Il se dote ainsi des moyens de construire une nouvelle usine de tranches de SOI, un projet de 350 millions d’euros annoncé la semaine dernière.