Par un communiqué laconique, Alcatel et Lucent Technologies révèlent ce matin avoir engagé des négociations en vue d’une fusion entre égaux au prix du marché.

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Indiquant qu’ils n’ont pas l’assurance que le projet arrive à son terme, ils soulignent également qu’ils ne feront aucune déclaration avant qu’un accord soit conclu ou que les négociations soient arrêtés. La capitalisation boursière des deux groupes dépasse 34 milliards de dollars (21,9 milliards pour Alcatel, 12,6 milliards pour Lucent).

On se doutait bien que Serge Tchuruk, p-dg d’Alcatel ne pouvait se résoudre à expédier les affaires courantes avant de quitter la présidence opérationnelle du groupe en juin, mais les regards étaient plutôt tournés vers Thales. Or, aujourd’hui, Alcatel relance un projet de fusion avec Lucent qui avait déjà failli aboutir en 2001. La fusion avait alors capoté in extremis car la direction du futur groupe aurait incombé aux dirigeants français. Un écueil qui semble pourvoir être évité aujourd’hui, d’autant que la nomination de l’Australien Mike Quigley, l’actuel numéro deux d’Alcatel à la tête du groupe, ne rallie pas tous les suffrages. Patricia Russo, CEO de Lucent, pourrait constituer une alternative à ce choix.

Cette fusion a du sens d’un point de vue géographique. Alcatel a terminé son exercice 2005 sur un CA annuel de 13,135 milliards d’euros, en progression de 7,3%. Le groupe a réalisé 41% de ses ventes en Europe, où l’activité d’Alcatel a progressé de 4% en euros, et seulement 14% en Amérique du Nord. De son côté, Lucent, qui réalise l’essentiel de ses activités aux Etats-Unis (5,9 milliards de dollars), a publié un CA annuel de 9,44 milliards de dollars (+4%) pour son exercice annuel clos fin septembre. Le nouvel ensemble pourrait donc totaliser plus de 25 milliards de dollars de CA. Si l’opération aboutit, Alcatel-Lucent pourrait faire jeu égal avec Cisco (24,8 milliards de dollars de CA lors de son dernier exercice), loin derrière Nokia (34,2 milliards d’euros de CA), mais devant Ericsson (16,2 milliards d’euros) et Nortel (10,8 milliards de dollars).

Par ailleurs, Lucent vient de finaliser le rachat de Riverstone Networks pour 207 M$, un fabricant de routeurs Ethernet pour opérateurs de 400 personnes que convoitait également Ericsson. Le Suédois s’était pour sa part récemment renforcé en rachetant l’essentiel des activités de l’équipementier télécoms Marconi.

Thales et le groupe d'ingénierie Coteba ont annoncé la conclusion d'un protocole d'accord en vue de la cession de certaines activités de Thales Engineering & Consulting (THEC) à Coteba. Ce protocole d'accord concerne les activités Ingénierie des infrastructures et des systèmes terrestres, Ingénierie du bâtiment dans le domaine de la santé, de l'administration et des collectivités locales, et Ingénierie des process industriels et logistiques. Ces acquisitions devraient être effectives à la fin du mois de mai.

Thales conserve la branche ingénierie de défense qui s'inscrit dans sa stratégie de développement dans le domaine de la défense et qui présente des synergies avec le reste de ses activités.

Le chiffre d'affaires concerné, composé presque exclusivement d'honoraires, est d'environ 40 millions d'euros et le nombre de collaborateurs transférés s'élève à un peu moins de 300 personnes. Coteba, avec cette opération, donne une taille critique à ses activités et renforce les perspectives de développement et de diversification.

Selon Reuters, la justice nippone vient d’interdir à la filiale japonaise d’Hynix de vendre des mémoires flash au Japon, donnant raison à Toshiba contre Hynix, le Japonais accusant le Coréen de violation de brevets. La décision de justice conduit également à des dommages et intérêts de 66,5 M$ que Hynix devrait verser à Toshiba. Hynix devrait faire appel.