Le cabinet d’études américain IC Insights a publié hier soir un point de conjoncture détaillant l’évolution du marché en valeur, en volume et l’évolution des prix des grandes familles de semiconducteurs de janvier 2006, par rapport à octobre 2005 (soit le premier mois du trimestre précédent) et janvier 2005.

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Il en ressort que par rapport à janvier 2005, janvier 2006 traduit une baisse de 16% du prix moyen des semiconducteurs (- 21% pour les seuls circuits intégrés). En nombre de pièces, les livraisons de semiconducteurs auraient progressé de 20% et de 27% pour les seuls circuits intégrés.

La comparaison par rapport à octobre 2005, traduit cette fois une stabilité des livraisons en nombre de pièces (-1%), ce qui est un bon chiffre étant donné la saisonnalité des ventes. En revanche, IC Insight estime que les prix continuent de baisser : -4% en trois mois pour l’ensemble des semiconducteurs ; -3% pour les seuls circuits intégrés. Le détail par grandes familles de produits traduit de profondes disparités. Ainsi, les composants dont les prix ont le plus baissé en trois mois sont les discrets, les composants optoélectroniques et les capteurs (-8%) et les microprocesseurs (-8%) ; ceux dont les prix ont le plus augmenté sont les circuits logiques programmables et les MOS standard (+18%), et dans une moindre mesure les DSP (+5%) et les circuits analogiques (+4%).

Globalement, IC Insights suggère que le niveau élevé des livraisons de composants en janvier devrait se traduire par une baisse marginale du taux d’utilisation des capacités de production au 1er trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2005. Si les données historiques sont respectées (février meilleur que janvier de 5% pour les ventes en dollars ; mars meilleur de février de 21%), les ventes du 1er trimestre devraient alors représenter 57,9 milliards de dollars, soit 3% de moins qu’au 4e trimestre 2005 et 5% de plus qu’au 1er trimestre 2005. Une analyse qui conforte IC insights dans sa prévision d’une croissance de 8% à 10% du marché du semiconducteur pour l’ensemble de 2006.

A l'occasion du Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires (Ciact) qui s’est déroulé lundi dernier, le gouvernement a annoncé une forte augmentation de l'enveloppe dédiée au financement direct des projets de recherche et développement menés dans le cadre des pôles de compétitivité. Pour la période 2006-2008, ce budget va en effet passer de 300 millions d’euros à 588 millions. Cela permettra de porter à 100 M€ l’enveloppe consacrée au premier appel à projets clos le 15 février dernier. A ces subventions directes, s’ajouteront les 800 millions d'euros qui seront octroyés sur trois ans par l'Agence de l'innovation industrielle (AII), l'Agence nationale de la recherche (ANR), OSEO-Anvar et la Caisse des dépôts et consignations ainsi qu'aux allégements de charges accordés aux entreprises situées dans les pôles, et dont le montant est évalué à 300 millions d'euros.

D’ores et déjà, plus de 300 M€ (316 M€ exactement en 2005) ont été engagés au profit de projets de recherche et développement portés des entreprises ou laboratoires des pôles.

Comme prévu, le gouvernement a également entériné son projet de simplification des procédures de subvention par l’institution d’un guichet unique. Un dossier type de demande de subvention et une procédure unique d’instruction sont institués. Les projets de R&D seront collationnés trois fois par an à dates fixes, en associant le plus en amont possible les collectivités territoriales. L’ensemble des financements ministériels pour les projets de R&D est regroupé au sein d’un fonds unique, le Fonds de Compétitivité des Entreprises.

Enfin, deux projets de pôles de compétitivité examinés une première fois en juillet 2005 ont été labellisés, après fusion entre candidatures initiales : Orpheme (PACA/Languedoc Roussillon) dans le médical et MOV’EO (Haute-Normandie, Basse-Normandie et Ile de France) dans l’automobile qui rassemble notamment PSA, Renault, Valeo, et Siemens. Deux autres projets de pôles pourront être labellisés dès l’achèvement des procédures en cours : Polymers Technologies (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Centre et Pays de la Loire) et Eco-industries (Poitou-Charentes).

Au quatrième trimestre 2005, le marché mondial des téléviseurs a représenté 26,3 milliards de dollars, soit une hausse de 36% en trois mois et de 13% par rapport aux trois derniers mois de 2004, selon une étude publiée par DisplaySearch. En nombre d’unités, le marché des téléviseurs a progressé de 31% en trois mois et régressé de 4% en un an, à 58,2 millions de récepteurs.

Par rapport au 4e trimestre 2004, le taux de pénétration des téléviseurs à écran plat est ainsi passé de 8% à 19% du marché total en nombre d’unités et de 36% à 58% en valeur. Tous types de téléviseurs confondus, le prix moyen d’un téléviseur a ainsi augmenté de 18%, à 451 dollars. Par pays, la part de marché des écrans plats au 4e trimestre atteint ainsi en valeur 94% au Japon, 77% en Europe et 52% en Amérique du Nord. Les téléviseurs estampillés TVHD ont représenté 17% des ventes au 4e trimestre, dont 52% au Japon, 35% en Amérique du Nord et 28% en Europe. Pour la première fois, les téléviseurs LCD ont dépassé en valeur les téléviseurs à tube cathodique (38% du marché en valeur contre 31% pour les CRT).