Le coréen LG.

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Philips LCD, société commune entre LG Electronics et Philips (38,4% du capital), a annoncé hier son intention de créer une usine d’assemblage d’écrans LCD en Pologne, devenant ainsi le premier acteur majeur de l’industrie du LCD à disposer d’une unité de production en Europe. Implantée à Wroclaw, l’usine va représenter un investissement de 429 millions d’euros d’ici à 2011, où elle atteindra alors une capacité d’assemblage de 11 millions de modules LCD par an. Opérationnelle au premier semestre 2007, l’unité de production disposera à cette date d’une capacité d’assemblage annuelle de 3 millions de modules. Elle sera destinée à l’assemblage de LCD pour téléviseurs (26 à 42 pouces) et pour moniteurs informatiques (à partir de 19 pouces).
L’assemblage de modules LCD est la dernière étape de la fabrication des écrans LCD et consiste à intégrer les dispositifs de rétroéclairage, les films de polarisation et les circuits de commande de l’affichage à la dalle LCD qui sera importée de Corée.
LG.Philips LCD justifie cette implantation en Pologne par la présence sur place d’usines de ses grands clients (LGE, Philips, Matsushita, Tatung et le Chinois TTE). Selon Displaysearch, l’Europe est devenue le premier marché pour les téléviseurs LCD (34,7% du marché mondial en 2004) et le marché européen des téléviseurs LCD devrait croître de 57% par an en moyenne pour quintupler d’ici 2008. LG.Philips LCD espère attirer certains fournisseurs à proximité à Wroclaw, les autorités polonaises tablant sur la création de 3000 à 10 000 emplois dans la région.

L’information n’est pas officialisée par Samsung, mais selon plusieurs journaux coréens dont le Digital Chosun, Samsung aurait annoncé lundi son projet d’investir 1,7 milliard de dollars supplémentaires pour l’ajout d’une deuxième ligne de production dans son unité de production dite de 7e génération (panneaux de 1,87 m x 2,2 m). L’usine est en fait celle de S-LCD, la société commune entre Samsung et Sony. La première ligne de production dispose d’une capacité mensuelle de traitement de 60 000 panneaux de verre, la seconde devrait ajouter une capacité supplémentaire de 90 000 panneaux.

L’attrait de la Chine ne faiblit pas pour les industriels de l’électronique. Rien qu’hier, au moins trois entreprises ont annoncé des projets sur place. Le sous-traitant Nam Tai Electronics a ainsi acheté du terrain pour doubler sa présence sur place et compte investir 150 M$ d’ici fin 2007 dans la construction d’une nouvelle usine. Le fabricant américain de circuits imprimés flexibles M-Flex compte, quant à lui, augmenter ses capacités de production en Chine de 38% (un investissement de l’ordre de 28,5 M$). M-Flex fabrique actuellement en Chine entre 7 et 9 millions de circuits flexibles pour téléphones mobiles et PDA par mois. Enfin, le Suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux mobiles avec 26% du marché en 2004, prévoit d’investir 1 milliard de dollars en Chine en cinq ans dans la R&D et la production d’équipements radiocoms, afin de s’attirer les faveurs des opérateurs locaux. Les opérateurs chinois devraient en effet dépenser en trois ans entre 10 et 12 milliards de dollars dans leurs futurs réseaux 3G.

Selon une étude de marché réalisée par NanoMarkets, le marché mondial de l’électronique par impression (circuiterie créé par impression de polymères conducteurs ou d’encres nanométalliques) devrait atteindre 7 milliards de dollars en 2010. Les principaux débouchés de ces technologies d’impression devraient être les afficheurs (3 milliards de dollars en 2010), les étiquettes électroniques (2,2 milliards), ainsi que les mémoires d’ordinateurs (770 M$) et les cellules photovoltaïques (580 M$).