Le groupe Safran a annoncé jeudi la signature d’un MoU (Memorandum of Understanding) entre sa filiale Sagem Communication et la société chinoise Ningbo BIRD, afin de renforcer leur partenariat.

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L’information paraît anodine, mais elle est de mauvaise augure pour les fournisseurs et les ingénieurs de conception en France. Après avoir mis en commun une partie de sa production en Chine avec BIRD, Sagem va cette fois-ci partager la R&D en téléphones mobiles et mutualiser égaliser se achats avec son partenaire. Autant dire que le pouvoir de décision dans ces domaines devrait se déplacer vers l’Empire du Milieu.

Sagem Communication et Ningbo BIRD ont démarré leur coopération en 1999 par la commercialisation en Chine par Ningbo BIRD de produits basés sur la technologie Sagem Communication. Puis, en 2002, une nouvelle étape a été franchie avec la mise en place d’une société commune qui assure la fabrication de téléphones mobiles et emploie à ce jour 2030 personnes.
Forts de ce partenariat existant, Sagem Communication et Ningbo BIRD ont décidé à travers ce nouveau MoU de renforcer leur position mondiale en créant une alliance stratégique qui va se traduire par la mise en place de liens plus étroits à plusieurs niveaux.

Outre la mise en commun des achats, les ventes de produits des deux marques seront également coordonnées en commun. Pour une meilleure gestion de la clientèle, la coordination des ventes sera effectuée par Sagem Communication sur le marché international et par Ningbo BIRD sur le marché chinois.
Enfin, la société commune (50/50) à vocation de Recherche et Développement qui va être créée en Chine à Ningbo, province de Zhejiang, avec la mission de développer une gamme de produits commune aux marques Sagem et BIRD, devrait employer à terme 1000 ingénieurs. Elle permettra aux deux sociétés d’optimiser les coûts de développement tout en élargissant la gamme de produits et en garantissant un haut niveau de qualité.

Afin de partager les coûts, les grands fabricants japonais de semiconducteurs négocient la création d’une société commune de production qui agirait en tant que fondeur pour ses actionnaires. L’information a été révélée hier par le Nihon Keizai Shimbun qui fait état de négociations finales. Toshiba, Hitachi, mais aussi Matsushita, NEC Electronics et Renesas seraient impliqués dans ces négociations. S’il voit le jour, ce futur fondeur nippon devrait être apte à démarrer une production de circuits de type SoC (système sur une puce) en technologie inférieure à 65 nm dès 2007. La société commune devrait investir entre 200 et 300 milliards de yens (entre 1,5 et 2,2 milliards d’euros) ; la participation de chaque actionnaire serait limitée à moins de 20% pour garantir l’indépendance du futur fondeur. Le président d’Hitachi a confirmé à l’agence Bloomberg la tenue de telles négociations, même si rien n’est encore décidé.

La hausse rapide du prix de l’énergie et la constitution de capacités de production excédentaires ont conduit hier le cabinet d’études américain iSuppli à abaisser de plus de moitié sa prévision de croissance des ventes mondiales de semiconducteurs pour 2005. Avant l’été, iSuppli prévoyait encore une croissance de 5,9% pour 2005 et de 3,9% en 2006 ; le cabinet américain estime désormais que la croissance en SC ne dépassera pas 2,4% cette année, à 232,7 milliards de dollars, avant de progresser de 4,3% en 2006. Pour les trois années suivantes, la croissance devrait s’échelonner entre 10% et 11%.
Pour iSuppli, la hausse du prix du pétrole devrait avoir un impact sur la demande finale en électronique. Conséquence : si le troisième trimestre devrait être fort pour les ventes de semiconducteurs, celles du 4e trimestre devraient être stables.
Dans cette période d’incertitude, iSuppli remarque que les fabricants de puces continuent d’augmenter leurs capacités de production, malgré une demande hésitante et des prix à la baisse. Ainsi, la capacité mondiale installée devrait progresser en trois mois de 3,1%, indique iSuppli. Si la demande ne se ressaisit pas, le taux d’utilisation des capacités de production devrait baisser au 4e trimestre.
Heureusement tous ne partagent pas ce pessimiste, le cabinet d’études Advanced Forecasting prévoyant une croissance à deux chiffres pour 2006 (voir phrase du jour).