Tout le monde a en mémoire la formidable explosion des ventes de téléphones mobiles au début de la décennie qui avait complètement désorganisé la chaîne d’approvisionnement en composants électroniques, non seulement chez les fabricants de radiotéléphones, mais aussi pour tout l’industrie électronique.

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Or le marché du téléphone mobile semble s’emballer à nouveau. Alors qu’il y a quelques jours Samsung relevait à 760 millions d’unités sa prévision de croissance du marché mondial des mobiles pour 2005, hier, Nokia est allé encore plus loin en relevant sa prévision de 20 millions d’unités, à 780 millions. 780 millions de radiotéléphones devraient ainsi être vendus cette année, soit 137 millions de mobiles que l’an passé où, selon le Finlandais le marché avait atteint 643 millions d’unités.

La prévision de Nokia se fonde sur un marché mondial de 199 millions de terminaux au 3e trimestre. Or IDC vient tout juste de publier les statistiques du trimestre : le marché du mobile aurait progressé de 19,1% par rapport au 3e trimestre 2004, à 208,3 millions d’unités. Par rapport au deuxième trimestre 2005, les ventes de mobiles ont ainsi progressé de 8,8%.

Une situation qui profite aux cinq premiers fabricants mondiaux, puisque les ventes trimestrielles de tous les autres ont chuté de 14,7% sur un an, à 46,9 millions d’appareils. Pour autant, c’est Motorola qui tire clairement son épingle du jeu avec des ventes en hausse de 66,1%, à 38,7 millions d’unités. La progression de Nokia, LG Electronics et Sony Ericsson se situe dans la même fourchette (29% à 32%), alors que Samsung décroche avec une hausse de ses ventes de mobiles de « seulement » 18,1%. Suivant le classement d’IDC, Nokia détiendrait actuellement 32% du marché, devant Motorola (18,6%), Samsung (12,9%), LG Electronics (7,4%) et Sony Ericsson (6,6%).

Le fabricant américain de cartes à mémoires flash SanDisk a annoncé jeudi l’acquisition de la start-up Matrix Semiconductor pour 250 millions de dollars dont 12 M$ en numéraire. Basé à Santa Clara, en Californie, Matrix a développé une technologie de mémoire en trois dimensions par intégration de couches verticales. Comme la technologie OTP (programme une seule fois) de Matrix n’est pas réinscriptible, elle est moins chère que la technologie à mémoire flash et est donc davantage complémentaire que concurrente, souligne SanDisk ,qui vient parallèlement de publier des résultats trimestriels en forte progression. Le CA trimestriel de l’Américain progresse en effet de 15% séquentiellement et de 45% sur un an, à 590 millions de dollars. Son bénéfice net s’envole à 107,5 M$, contre 70,5 M$ il y a trois mois et 54,1 M$ lors du 3e trimestre 2004.

Alcatel annonce la création d'Alcatel Mobile Broadcast, une start-up interne dédiée à la TV mobile. Fournisseur de solutions vidéo fixes et mobiles, Alcatel s’estime parfaitement positionné pour être un acteur important de ce nouveau segment prometteur. Olivier Coste sera le président de cette nouvelle activité. Olivier Coste est directeur de la stratégie et du développement au sein des activités spatiales d'Alcatel depuis début 2004, en charge notamment du projet Galileo.

« Le positionnement unique d'Alcatel à la fois dans les activités mobiles et satellites au niveau mondial lui permettra d'offrir à ses clients une solution de TV mobile complète et efficace basée sur une architecture hybride combinant la couverture terrestre et satellite », commente Etienne Fouques, président des activités mobiles d'Alcatel, qui supervisera cette nouvelle activité.

Bien que les réseaux mobiles 3G permettent la distribution de chaînes de télévision, ils ont des limitations en termes de couverture globale et de nombre d'utilisateurs pouvant recevoir de manière simultanée ces chaînes. Les opérateurs mobiles et les diffuseurs sont donc en train d'étudier différentes options afin d'établir une infrastructure additionnelle permettant de fournir de la télévision et différents services multimédia à leurs clients mobiles, de manière économique et avec la meilleure couverture possible. Cette nouvelle start-up sera en charge du développement des technologies appropriées.

Le fabricant américain de semiconducteurs Freescale vient d'acquérir pour un montant non dévoilé CommASIC, une entreprise fabless de San Diego. Fondée en 2001, CommASIC emploie 30 personnes et a développé une technologie OFDM bande de base ultra-faible consommation pour circuits Wi-Fi, WiMAX et DVB. Selon Freescale, 350 millions d'appareils seront dotés d'une connectivité Wi-Fi en 2010. L'Américain utilisera la technologie de CommASIC pour développer une offre de circuits avec connectivité sans fil large bande embarquée pour toute une gamme de produits (radiotéléphones, téléphones VoIP, lecteurs multimédia, etc.).

Parallèlement, Freescale a publié un chiffre d'affaires trimestriel de 1,45 milliard de dollars (1470 M$ au 2e trimestre 2005 ; 1430 M$ au 3e trimestre 2004) pour un bénéfice net de 164 M$.