« Le secteur manufacturier a un rôle crucial à jouer dans la prospérité future de l’Europe.

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L’époque du protectionnisme et des subventions est révolue. Les hommes politiques ne créent pas d’emplois. Mais nous pouvons créer le cadre adéquat pour permettre à l’industrie de se développer pleinement. La stratégie présentée aujourd’hui comprend toute une série de nouvelles initiatives sur mesure destinées à attirer l’investissement et à susciter la création d’emplois dans nos industries.»

Günter Verheugen, vice-président de la Commission en charge des entreprises et de la politique industrielle, prônant une nouvelle politique industrielle en Europe. Face à la mondialisation et à la concurrence de plus en plus forte de la Chine et de l’Asie, la Commission européenne a lancé hier une nouvelle politique industrielle, qu’elle veut mieux intégrée, afin de créer des conditions plus adaptées pour les industries manufacturières dans les années à venir. L’industrie manufacturière emploie plus de 34 millions de personnes et représente les trois quarts des exportations communautaires et plus de 80% des dépenses de R&D du secteur privé, indique Bruxelles.

La nouvelle politique industrielle de l’UE comprend sept nouvelles initiatives trans-sectorielles – sur la compétitivité, l’énergie et l’environnement, les droits de la propriété intellectuelle, l’amélioration de la réglementation, la recherche et l’innovation industrielles, l’accès aux marchés, les compétences et la gestion des mutations structurelles. En outre, la Commission présente sept nouvelles initiatives visant des secteurs spécifiques, dont notamment la défense, le spatial ou encore les technologies de la communication. Reste à traduire ces bonnes intentions dans les faits.

Le fabricant de semiconducteurs Atmel vient de signer un accord pour la cession de son unité de production de Nantes, qu’il avait mis officiellement en vente en mai dernier. Atmel va céder l’usine au groupe français XbyBus, une entreprise créée en 2004 par Bruno Grangier, ancien président de Tyco Electronics France. XbyBus est une société de participation et d’animation industrielle ayant pour ambition de détecter, acquérir et développer des «pépites technologiques» dans l’univers de l’électronique professionnelle appliquée au secteur de la sécurité civile, militaire et environnementale.

L’ancienne usine nantaise de Matra MHS, entrée dans le giron du groupe Atmel en 1998, produit des semiconducteurs sur tranches de 150 mm de diamètre en technologies Cmos et BiCmos de 0,35 à 0,5 µm. Elle dispose d’une capacité de production de 2500 tranches par semaines. L’usine emploie environ 300 personnes.

Le repreneur prévoit d’investir 30 millions d’euros en deux ans sur le site. Cette acquisition s'inscrit dans l'axe du développement stratégique d'XbyBus, qui vise à se positionner sur le marché de l'électronique professionnelle d'« ultra haute fiabilité », et fait suite à l'acquisition d'Aprim Vide, spécialiste français de l'ultra-haut vide industriel fournisseur notamment du CEA pour le Laser Mégajoule.

Le protocole d'accord porte sur la reprise de l'ensemble des moyens de production de l'activité fonderie et la signature d'un contrat de sous-traitance entre les deux sociétés. A l'horizon de trois ans, le site produira exclusivement des composants électroniques destinés aux marchés professionnels (défense, spatial, aéronautique, médical, énergies propres et environnement).

« Les priorités vont sur le plan industriel au déploiement planifié sur trois ans de technologies innovantes de production de tranches sous ultra haut vide à forte densité d'intégration, faible consommation électrique, immunes aux rayonnements et aux chocs thermiques , et sur le plan commercial au renforcement des équipes de développement notamment à l'international », indique le communiqué de XbyBus.

De nombreuses modalités restent encore à négocier pour un changement d'actionnaire envisageable en décembre 2005, commente le repreneur.

Pour sa part, Atmel assure qu’il maintiendra une présence significative à Nantes au travers de ses équipes de conception de microcontrôleurs pour les marchés de l’automobile et de l’industriel, ainsi que des activités liées aux composants pour le spatial.

Le consortium EDA vient de publier ses statistiques trimestrielles montrant une stabilité du marché mondial de la CAO au 2e trimestre, et, partant, des activités de conception dans le monde. Les ventes totales de logiciels de CAO, de contrats de maintenance et de services associés ont ainsi représenté 1091 M$ au 2e trimestre, contre 1094 M$ au 2e trimestre 2004. La profession employait 20 780 personnes dans le monde fin juin, soit 4% de plus qu’en juin 2004.

Par régions, les ventes en Europe de l’Ouest du 2e trimestre ont représenté 189 millions de dollars, stables par rapport à il y a un an. Stabilité également en Amérique du Nord où les ventes ont représenté 528 M$. En revanche, le marché de la CAO a progressé de 15% au Japon, à 242 M$ et 5% dans le reste du monde, qui reste le parent pauvre de la conception avec seulement 132 M$.

Par famille de produits, les ventes mondiales de logiciels d’aide à l’ingénierie du 2e trimestre ont reculé en un an de 6%, à 445 M$. Celles d’outils de conception physique et de vérification ont crû de 2%, à 289 M$. Les logiciels de routage pour circuits imprimés et modules multipuces ont crû de 3%, à 86 M$. La hausse des ventes de blocs de propriété intellectuelle (IP) progresse de 13%, à 208 M$. Enfin, les services ont reculé de 9%, à 64 millions de dollars.

Selon la presse taïwanaise, les fabricants taïwanais de Del Epistar et United Epitaxy Company (UEC) viennent d’approuver leur fusion par échange d’actions. Le nouvel ensemble, qui garde le nom d’Epistar, se présente comme le premier fabricant mondial de diodes AlGaInP, avec une capacité de production mensuelle de plus de 1 milliard de pièces. Epistar prévoit également d’être capable de produire 300 millions de Del bleues par mois, ainsi que 25 millions de Del haute luminosité.

En 2004, Samsung aura pratiquement doublé ses ventes circuits intégrés destinés aux appareils d’électronique grand public : 2103 M$ contre 1142 M$ en 2003. Pour iSuppli, qui publie cette étude, le Coréen passe ainsi du 10e au 4e rang mondial, derrière Toshiba (5163 M$), Sony (3768 M$) et Matsushita (2708 M$). La moitié des ventes de Samsung sur ce segment, soit 932 M$, provient en fait de mémoires pour appareils d’électronique grand public (type lecteurs MP3).

Une autre étude, publiée par Databeans cette fois, évalue à 42,7 milliards de dollars, le marché mondial des semiconducteurs pour l’électronique grand public, soit environ 20% du marché total du semiconducteur (214 milliard de dollars). Ce segment de marché devrait croître de 12% en moyenne par an pour représenter 81 milliards en 2010, soit alors 22% de la consommation totale de puces. L’étude montre que le contenu semiconducteur des produits bruns s’accroît puisque le marché des produits d’électronique grand public ne devrait croître que de 10% par an en moyenne sur la période.

L’Américain Corning vient d’annoncer la troisième phase d’investissement de son unité de production de verre pour écrans LCD implantée à Taichung, à Taïwan. Dans cette nouvelle phase, Corning prévoit d’investir 425 millions de dollars de plus en deux ans pour accroître ses capacités de production de verres pour fabriquer des LCD dans les usines de générations 5,5, 6 et 7,5. En juillet 2004, Corning avait annoncé 750 M$ d’investissement pour créer l’usine, puis 326 M$ de plus en octobre 2004.

Le sous-traitant américain Solectron vient de terminer son exercice fiscal sur un bénéfice net de 1,9 M$ contre une perte de 177,4 M$ lors de l’exercice précédent. Toutefois, le résultat net sur les activités qu’il conserve (continuing operations) reste négatif à hauteur de 12 M$, bien loin néanmoins de la perte de 262,4 M$ de l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires annuel recule à 10,4 milliards de dollars, contre 11,6 milliards un an plus tôt. Lors du dernier trimestre, Solectron a affiché un CA de 2,4 milliards de dollars, contre 2,6 milliards pour le trimestre précédent. Pour le trimestre qui vient de démarrer, Solectron prévoit un CA compris entre 2,3 et 2,5 milliards.

Oxford Semiconductor, qui a transféré son siège social du Royaume-Uni en Californie, vient d’annoncer l’acquisition de TransDimension, un fabricant américain de circuits intégrés, de blocs de propriété intellectuelle et de logiciels USB pour applications embarquées. Oxford complète ainsi son offre de solutions de connectivité USB et Firewire.

Le Coréen Nepes et la firme de Singapour UTAC viennent de créer une société commune à Singapour pour la réalisation de bosselages de soudure sur tranches destinés à l’encapsulation en boîtiers Flip-Chip. Les deux partenaires vont investir 30 millions de dollars dans la co-entreprise qui pourra traiter 15 000 tranches par mois fin 2006.

Le groupe français HF Company profite de l’essor de la TNT. Le groupe a enregistré un premier semestre en forte croissance, avec un CA en hausse de 19,4%, à 46,2 M€. Son résultat net, part du groupe, a progressé de 8,8%, à 3,2 millions d’euros. Les autres moteurs du groupe (confortique, périphériques numériques) ont vécu « un ralentissement conjoncturel symbole d'une grande consommation particulièrement dépressive au deuxième trimestre ».

Le fabricant américain de circuits analogiques et mixtes SigmaTel vient d’acquérir la technologie « amplification numérique directe » (DDX) d’Apogee Technology. L’Américain reprend l’équipe de conception et la propriété intellectuelle concernant la technologie DDX de son compatriote.

Motorola va supprimer 1900 emplois dans une vingtaine de pays pour accroître ses performances. Mais dans le même temps, son effectif devrait rester stable à 68 000 personnes, du fait d’embauches pour d’autres fonctions.

Le fabricant de connecteurs américain Molex renforce son pôle produits pour circuits imprimés en rachetant son compatriote Century Circuits & Electronics, un spécialiste des circuits flexibles haute densité.

Audio MPEG et Sisvel viennent de porter plainte contre Thomson aux Etats-Unis et en Europe pour violation de brevets MPEG Audio dans ses lecteurs MP3 et décodeurs. Thomson n’aura pas renouvelé sa licence pour ces brevets en 2005.

Recif Technologies, la nouvelle filiale de Finuchem spécialisée dans la conception et la fabrication de robots pour l'industrie du semiconducteur, vient de recevoir deux commandes pour un total de 8 robots manipulateurs de tranches 300 mm. Trois mois après la reprise des actifs de la société Recif, cette commande confirme la pertinence de l'offre actuelle de Recif Technologies, indique Finuchem. Le montant de cette commande est proche de 2 M$.

Le sous-traitant Celestica vient de signer un accord de trois ans pour la fabrication de produits sans fil pour l’équipementier télécoms Lucent.

La division en charge de la propriété intellectuelle de Thales a pris son autonomie, nous apprend le quotidien Le Monde. Christian Nguyen Van Yen, jusqu'à présent responsable de cette activité pour le groupe d'électronique et de défense, a ouvert son propre cabinet de propriété intellectuelle en partenariat avec le britannique Marks & Clerk, l'un des plus gros cabinets européens du secteur. Thales cherchait depuis plusieurs mois une solution pour amortir le coût de son service de propriété intellectuelle. Ses spécialistes devaient en effet être capables de couvrir un large champ technologique, pour déposer un nombre déclinant de brevets, car "le groupe achète de plus en plus de composants à l'extérieur", explique au quotidien Nguyen Van Yen. Pour des raisons de confidentialité, les brevets "secrets défense" continueront néanmoins à être traités en interne.