Le groupe Thales fait actuellement l'objet d'une campagne de déstabilisation, dévoile ce matin La Tribune, qui s’est procurée une étude confidentielle réalisée par une banque-conseil d’EADS très critique sur la stratégie industrielle et commerciale de Denis Ranque, p-dg du groupe d’électronique professionnelle.

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Selon cette étude, "l'analyse de la période 1997-2003 démontre que la priorité accordée à la croissance des volumes d'activité a entraîné une rentabilité opérationnelle faible du fait des coûts de plans quasi permanents de restructuration et de la volatilité du pôle IT&S de Thales, ce qui n'a pas permis de créer beaucoup de valeur pour les actionnaires".

La politique multidomestique mise en place par la direction de Thales est également critiquée, car elle implique un repli continu du poids de la France dans le chiffre d'affaires de Thales. Très critique également sur le rapprochement en cours avec DCN, qui nécessitera de lourdes restructurations, l’étude préconise plutôt d’adosser Thales au groupe d’aéronautique européen et prône un rapprochement en trois étapes : vente de la participation (31 %) de l'Etat dans Thales à EADS pour 2 milliards d'euros en 2005 ; fusion de Thales et EADS sur la base de 1 action EADS pour 3 actions Thales en 2006 et, enfin, maintien à parité des actionnaires français et allemands en 2006-2007. Interrogé par La Tribune, EADS a démenti "complètement" un tel scénario tandis que Thales n'a pas souhaité commenter ces rumeurs. Reste que cette rumeur alimente la hausse du cours boursier de Thales ce matin (+2% à 10h30). A suivre.