« Depuis le 1er janvier, l’indice SOX des valeurs du semiconducteurs a chuté de 20% et les valeurs européennes du semiconducteurs de 22%, alors même que nous nous trouvons dans une année de forte croissance du marché.

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Je ne crois pas que cette baisse s’explique par une anticipation d’une période plus difficile à venir. Simplement, les investisseurs ne veulent plus mettre de l’argent dans une industrie qui ne génère pas de cash après investissements, alors que les besoins en capitaux de cette industrie ne baissent pas. Entre 1999 et 2004, Infineon n’a généré pratiquement aucun cash flow après investissements et STMicroelectronics seulement 400 M$. »

Quentin Philippe, analyste financier chez CM-CIC Securities, lors d’une présentation, dans le cadre du 8e sommet européen de la microélectronique qui s’est tenu hier à Paris devant une assistance de 220 personnes. Tous ne partagent pas cet avis pessimiste. Pour Bill McClean, président de la société d’études IC Insights, dont nous détailleront les prévisions plutôt optimistes pour 2005 dans un prochain numéro, si les actions ont commencé à baisser au plus fort de la croissance, c’est que les analystes financiers se sont dit que cela ne pouvait pas durer et qu’il faudrait un jour où l’autre payer cette euphorie. Vieux débat.