Lors de la publication de résultats trimestriels plutôt satisfaisants, Freescale Semiconductor (ex-Motorola SC) a fait part de son intention de supprimer 1000 emplois dans le monde (sur un effectif de 22 000 personnes) ; cette restructuration de 65 M$ sera imputée sur les comptes du 4e trimestre.

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« La réduction de nos coûts d’infrastructures nous permettra d’accélérer le développement de nos produits, d’accroître notre leadership technologique et la satisfaction de nos clients », a déclaré Michel Mayer, nommé Chairman et CEO de Freescale en mai dernier.

Les résultats de Freescale sont pourtant en progrès avec une marge brute de 39%, contre 38,4% au 2e trimestre et 30,3% au 3e trimestre 2003. Son chiffre d’affaires trimestriel atteint 1,43 milliard de dollars, en légère baisse par rapport au trimestre précédent (1,46 milliard). Le bénéfice net de l’entreprise a augmenté séquentiellement de 43 M$ à 57 M$. Pour le 4e trimestre, Freescale anticipe un CA compris entre 1,4 et 1,45 milliard. Notons qu’au 3e trimestre, si les divisions « automobiles et produits standards » et «réseaux télécoms » ont été bénéficiaires, la division « solutions mobiles » (circuits pour téléphones mobiles) est restée dans le rouge avec une perte d’exploitation de 9M$ pour un CA de 404 M$.

Motorola, qui détient encore 68% du capital de Freescale, a publié parallèlement des résultats trimestriels en net progrès sur un an. Son chiffre d’affaires trimestriel a bondi de 26%, à 8624 M$, tandis que son bénéfice net a quadruplé, passant de 116 M$ au 3e trimestre 2003, à 479 M$.

Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie, donnera aujourd’hui le coup d'envoi du très haut débit pour tous en France et en Europe, à l'occasion du lancement par le groupe Iliad-Free de la première offre commerciale d'Internet haut débit ADSL2+. Le groupe Iliad-Free présentera à Patrick Devedjian les nouveaux services apportés par l'ADSL2+ dans le domaine de la téléphonie, de l'échange de données et de la télévision. Disponible en zone dégroupée, l’offre de Free permettra sans changement de tarifs un débit de 15 Mbit/s en réception et de 1 Mbit/s en émission. Les zones dégroupées par Free représentent plus de 1000 communes, soit encore 50% de la population française. Actuellement, l’opérateur revendique 768 000 clients ADSL et 355 000 lignes dégroupées. A la pointe de l’innovation, Free pêche toutefois par les délais d’attente de la mise en place des services qu’il propose.

L'ADSL2+ est la nouvelle génération d'accès à Internet haut débit par la ligne téléphonique. Elle offre deux principaux avantages par rapport aux générations précédentes (ADSL et ADSL2). D'une part, elle permet d'augmenter considérablement le débit. D'autre part, elle accroît la distance maximale de raccordement. Ainsi, des foyers aujourd'hui privés de liaison Internet haut débit pourront désormais être raccordables. « Cette technologie permettra à la France de rejoindre les pays asiatiques (Japon et Corée notamment) et de la placer en tête des pays européens pour le haut débit », souligne le communiqué du ministère de l’industrie.

Pour VLSI Research, les commandes mondiales d’équipements pour SC n’ont progressé que de 6% en septembre par rapport à août pour représenter 3,94 milliards de dollars. Dans le même temps, les facturations ont crû de 25%, à 4,85 milliards de dollars. Ce décrochage des commandes par rapport aux livraisons se traduit par un book-to-bill de 0,81, contre 0,93 en août. Partant, le cabinet d’études américain estime que les commandes de machines du 3e trimestrielle seront inférieures de 10% à 15% à celles du 2e (ce qui n’empêchera pas la croissance du marché des équipements pour SC d’atteindre 55% sur l’ensemble de 2004, en raison d’un démarrage en trombe au 1er semestre).
Pour octobre, VLSI Research prévoit un rapport commandes sur facturations de 0,84, avec une baisse des commandes (3,4 milliards) et des facturations (4,07 milliards). Quant au taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs, il régresse lentement de mois en mois : de 91% en août, il est tombé à 88,5% en septembre et devrait descendre à 86,2% à la fin du mois.

En Europe, le lancement effectif de la télévision haute définition est prévu pour fin 2005, même si le premier service pan-européen y est opérationnel depuis janvier 2004, analyse la dernière étude de l’Idate. Ce calendrier, très en retard sur celui des Etats-Unis ou du Japon, s’inscrit dans une évolution inéluctable mais complexe dans la mesure où l’ensemble de la filière audiovisuelle est concernée : production, édition, diffusion, réception.
Les prévisions détaillées présentées dans le rapport indiquent que 5% des foyers TV (soit environ 8 millions de foyers dans l’Europe des 25) devraient recevoir des services de télévision haute définition en 2010. A titre de comparaison, actuellement on compte 3,5 millions de foyers ayant accès à un service de TVHD aux Etats-Unis, souligne l’Idate.

Les services de TVHD ne seront pas lancés en Europe à partir d’une page blanche. L’ensemble du processus de production TV est numérisé, l’Europe est de nos jours un lieu de production HD même si ces programmes ne sont pas accessibles, sous ce format, au grand public. Le niveau de pénétration dans les foyers des Téléviseurs HD dépendra principalement de la baisse des prix de vente des équipements, mais également d’autres variables : taux de remplacement du marché des écrans plats par des terminaux compatibles HD, volume disponible de DVD haute définition, croissance de l’offre de services TVHD.

Du côté de l’offre, les offres TVHD disponibles via des bouquets TV par abonnement seront le premier vecteur de déploiement des services en Europe. Le satellite devrait tirer son épingle du jeu. La seconde étape, viendra d’un élargissement du marché vers la télévision « en clair ». Devant les possibilités limitées offertes dans ce domaine par la définition des plans de fréquences de la TNT en Europe, il faudra vraisemblablement attendre les premières fermetures de services analogiques, à partir de 2010, pour libérer de l’espace pour les services haute définition, conclut l’étude.