Pour le cabinet d’études américain VLSI Research, la cause est entendue : les unités de production de semiconducteurs sont saturées.

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En janvier, les usines de traitement de tranches (front end) tournaient à 91,2% de leur capacité, puis à 92,7% en février (95% pour les unités de test et d’assemblage) et ce mois-ci le ratio devrait grimper à 98,6% !

Dans ce contexte tendu, les fabricants de puces se ruent sur les équipements de production. Le rapport commandes mondiales d’équipements sur facturations (book-to-bill) est très élevé : 1,28 en janvier, 1,24 en février et 1,16 en mars.

En février, les prises de commandes mondiales en équipements pour SC auraient ainsi représenté 4671 M$, soit 15% de mois qu’en janvier mais 42% de plus qu’il y a un an. Le montant des facturations atteint, quant à lui, 3754 M$. Pour mars, VLSI Research s’attend à une forte progression tant des commandes (6494 M$) que des facturations (5614 M$).

Le cabinet d’études américain IC Insights vient de relever à 10% sa prévision de croissance des investissements de l’industrie du semiconducteur pour 2006. En janvier, l’Américain ne tablait encore que sur une progression de 4%. A 50,4 milliards de dollars, 2006 serait ainsi la seconde année record pour les investissements en semiconducteurs, derrière le pic de 2000 (60,3 milliards).

En 2005, les investissements ont représenté 20,2% des ventes totales de semiconducteurs. Ce ratio devrait être de 20,4% cette année en considérant la croissance de 8% du marché mondial du semiconducteur prévue par IC Insights.
Partant, le cabinet d’études estime qu’il n’y aura pas de surcapacité de production cette année, sauf peut-être dans les mémoires flash du fait de l’augmentation des capacités de production des principaux fournisseurs (Samsung, Toshiba, Sandisk) et des nouveaux entrants (Intel/Micron).

Ingenico a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 436,9 millions d’euros en 2005. En base comparable, ceci représente une croissance annuelle de 3,7% (+6,8 % au second semestre). Cette croissance retrouvée démontre le caractère ponctuel des difficultés de livraison qui avaient expliqué la stabilité de l’activité au premier semestre, indique le fabricant de terminaux de paiement. Le résultat d’exploitation du groupe est de 8,2 millions d’euros pour l’exercice 2005 contre 15,7 millions sur l’exercice 2004. La perte nette du groupe ressort à 40,1 millions d’euros sur l’ensemble de l’exercice 2005. Après un exercice 2005 de transition et au vu du déroulement de son plan d’économie des coûts mis en œuvre en septembre et du dynamisme du marché, Ingenico renforce sa confiance dans sa capacité à atteindre les objectifs 2006 qu’elle a communiqués au marché (10% de croissance organique et 5% de marge opérationnelle). Ainsi, au vu des éléments connus à ce jour, Ingenico prévoit une croissance de son chiffre d’affaires supérieure à 15% sur le premier trimestre 2006.