Après de longs mois de recherche infructueuse pour trouver une solution aux pertes de sa division téléphones mobiles, Siemens annonce ce matin un accord avec le Taïwanais BenQ.

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Ce dernier, spécialisé dans les produits grand public et informatiques (moniteurs LCD, PC portables, appareils photo numériques, scanners, etc.) va ainsi acquérir l’ensemble de l’activité pour un montant non précisé. La division, qui emploie 6000 personnes dans le monde dont la moitié en Allemagne, conservera son siège à Munich. Dans le cadre de cet accord, Siemens va investir 50 millions d’euros au capital de BenQ, soit une participation d’environ 2,5%.

BenQ pourra continuer à vendre des mobiles sous la marque Siemens pendant 5 ans. Saura-t-il mieux répondre aux changements de mode dans les mobiles que le fabricant allemand, dont la part de marché mondial est tombée à 5,5% au 1er trimestre contre 8% pour les trois premiers mois de 2004 ? En tout cas, cette ancienne filiale d’Acer, qui en 2004 a réalisé un CA de plus de 5 milliards de dollars avec 13 895 employés dont 2000 en R&D, s’offre ainsi une tête de pont en Europe pour ses autres produits.

Depuis déjà de longues années, les fabricants de semiconducteurs au travers de leurs associations professionnelles ne publient plus de données chiffrées sur les prises de commandes mensuelles, empêchant ainsi tout projection dans le futur immédiat. Les données fournies par le cabinet d’études VLSI Research sont donc précieuses. Ainsi, le rapport commandes sur facturations en semiconducteurs aurait été supérieur à l’unité de janvier, traduisant une amélioration continue de la conjoncture. Pour avril, ce book-to-bill aurait atteint 1,07. Pour VLSI Research, la baisse de 20%, à 14 milliards de dollars, des ventes de circuits intégrés en avril par rapport à mars, n’est pas alarmante et illustre un phénomène saisonnier classique.

En revanche, VLSI Research estime que le taux d’utilisation des capacités de production (82,9% en avril ; 84,4% de prévu pour mai) indique que les fabricants de puces n’éprouveront pas le besoin d’investir dans de nouveaux équipements à court terme. En avril, les commandes mondiales d’équipements pour SC (3723 M$) ont été inférieures de 11% à celles de mars et de 35% à celles d’avril 2004, tandis que les facturations (4555 M$) ont été inférieures de 23% à celles du mois précédant. Partant, le book-to-bill en équipements pour SC n’a pas dépassé 0,82 ; il devrait remonter à 0,91 en mai.

Vendredi dernier, Schneider Electric a confirmé les craintes d’un plan de restructuration dans l’Hexagone. Le groupe français d’équipements électriques et d’automatismes industriels veut en effet rapprocher ses lieux de production de ses marchés. Ainsi, des regroupements de sites vont être effectués affectant les usines d’Angoulême, de Pacy-sur-Eure, et de Moirans. Sur ces trois sites, 450 personnes se verront proposer un parcours de formation et/ou mobilité géographique, tandis qu’est envisagé le départ en retraite de 280 personnes dans les trois années à venir. Schneider Electric emploie 9200 personnes sur plus de 30 sites en France.

Leader mondial de la distribution électrique et des automatismes & contrôle grâce à ses marques mondiales Merlin Gerin, Square D et Telemecanique, Schneider Electric développe une offre globale de produits et de services pour les marchés du résidentiel, des bâtiments, de l'industrie, de l'énergie et des infrastructures. Les 85 000 collaborateurs de Schneider Electric ont réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 10,4 milliards d'euros dans 130 pays.