Un grand équipementier télécoms européen disparaît : ce matin, le Britannique Marconi a en effet annoncé la vente de l’essentiel de ses activités (les trois-quarts de son chiffre d’affaires) au Suédois Ericsson.

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Seuls quatre grands équipementiers (Alcatel, Ericsson, Nokia et Siemens) subsistent ainsi en Europe pour faire face aux Nord-Américains (Cisco, Lucent, Motorola et Nortel) et à la montée en puissance des Chinois (Huawai, ZTE, etc.).

Ericsson rachète l’ensemble des activités matériels de Marconi, laissant à ce dernier une partie des services aux opérateurs et aux grandes entreprises. Par ailleurs, l’activité restante de Marconi change de nom pour s’appeler Telent.

Les activités reprises vont ajouter 14 milliards de couronnes suédoises (1,47 milliard d’euros dont 1 milliard d’euros pour les seuls matériels) au chiffre d’affaires de l’équipementier suédois. Le montant de l’acquisition est de 16,8 milliards de couronnes (1,76 milliard d’euros). Ericsson motive cette acquisition par l’opportunité de fournir à ses clients les réseaux convergeants de prochaine génération. Ericsson est en effet le premier fournisseur mondial de réseaux mobiles, tandis que l’offre de Marconi concerne d’abord des réseaux filaires large bande (réseaux optiques, accès radio fixe, réseaux de données, softswitchs, etc.). Un emploi sur cinq pourrait être supprimé concernant le personnel de Marconi repris par Ericsson.

Temex, fabricant français de composants et sous-systèmes temps-fréquence, annonce l'inauguration - le 28 octobre prochain à Shanghai- de Temex Frequency Electronics, une société commune détenue par Temex à 83% aux côtés de la société LEMAX (17%). Cette nouvelle filiale est spécialisée dans la conception, la production de grandes séries et la vente de composants temps-fréquence (oscillateurs, VCO, PLL) dédiés notamment aux applications télécoms.

« Historiquement, la France a toujours été le pays où Temex réalisait le plus de chiffre d’affaires. En 2005, pour la première fois dans l'histoire du groupe, la France n'est plus en tête de nos ventes. Aujourd’hui, la Chine représente plus de 40% de notre activité et grâce à cette nouvelle implantation, nous allons encore renforcer nos positions et continuer à évoluer au rythme de la croissance rapide du marché chinois », souligne Jean-Yves Courtois, p-dg de Temex. La société, dont le siège social est implanté à Sophia-Antipolis, emploie 750 personnes dans 10 pays pour 65 millions d’euros de chiffre d’affaires.

La présence industrielle de Temex en Chine lui permet ainsi de se rapprocher de ses clients asiatiques (Huawei, ZTE, Alcatel Shanghai Bell) et de mieux accompagner ses grands comptes européens (Nokia, Ericsson, ...) et américains (Motorola, Lucent Technologies, ...) dont les usines de production ou celles de leurs sous-traitants sont principalement implantées en Asie. Temex, qui a récemment annoncé son repositionnement stratégique sur les solutions "temps & fréquences", poursuit ainsi sa stratégie de croissance. Avant l’été, Temex avait annoncé la cession de sa division céramique, basée à Pessac en Gironde, au groupe français d’investissement privé LBO France. Ce recentrage avait débuté en fin d’année dernière avec le transfert de son activité hyperfréquence à Chelton Telecom & Microwave, suivi de l’acquisition complète de sa filiale Temex Time, auparavant société commune entre Temex et l’Etat suisse de Neuchâtel.

Lundi, le fabricant italien de lecteurs de codes à barres et de terminaux d’acquisition de données Datalogic a annoncé le rachat de l’Américain PSC. Ce dernier opère sur les mêmes créneaux et revendique notamment le rang de premier fournisseur mondial de scanners de codes à barres stationnaires pour terminaux point de vente. PSC, dont le chiffre d’affaires est passé de 169 M$ en 2002 à 250 M$ en 2004, fonctionnera en tant qu’entité indépendante. Pour sa part, le chiffre d’affaires de Datalogic est passé de 118 millions d’euros en 2002 à 148 millions en 2004.