Les excédents de stocks dans la chaîne d’approvisionnement en semiconducteurs appartiennent désormais au passé, estime iSuppli qui vient de réactualiser ses statistiques dans ce domaine.

publicité

Pour le cabinet d’études américain, à la fin du trimestre, les surstocks en semiconducteurs ne dépasseront pas 500 millions de dollars, soit 21% de moins qu’à la fin du premier trimestre où ils atteignaient encore 630 millions de dollars (fin avril, iSuppli estimait à 500 M$ les surstocks du 1er trimestre). Rappelons que les deux derniers trimestres de 2004 avaient été le théâtre d’une inflation des surstocks (1,62 milliard de dollars au 3e trimestre ; 1,03 milliard au 4e trimestre).

Pour iSuppli, la situation est ainsi redevenue normale et la plupart des fournisseurs de semiconducteurs, qui abritent encore l’essentiel des surstocks de composants (par rapport aux distributeurs et aux clients), auront consumé leurs excédents de stocks d’ici fin juin. Un nettoyage déjà effectué chez les distributeurs et alors que la demande finale montre des signes encourageants notamment en matière de PC portables, de téléphones mobiles, d’enregistreurs vidéo numériques et de matériels d’infrastructures de réseaux pour les entreprises.

L’adoption progressive des PC portables et la croissance de la demande dans les pays émergeants ont conduit hier IDC à relever ses prévisions du marché mondial des PC pour 2005. Alors que fin mars le cabinet d’études américain tablait sur une croissance de 9,7% pour cette année, IDC table désormais sur une progression de 11,4% du marché mondial des PC, à 199,2 millions de micro-ordinateurs. La progression devrait être plus forte pour la clientèle des particuliers (+12,8%, à 72,4 millions de PC) que pour celle des entreprises (+10,6%, à 126,8 millions d’unités). Pour 2006, IDC table sur une progression de 9%, à 217 millions de micro-ordinateurs.

Alors qu’en 2004, le marché mondial des circuits analogiques avait fait un bond de 17,4%, à 37,6 milliards de dollars, il devrait progresser de seulement 5,8% cette année, à 39,8 milliards, selon une étude d’iSuppli. Pour le cabinet d’études américain, les débouchés du marché des téléphones mobiles sont les principaux responsables de ce ralentissement.

Le marché du radiotéléphone représente en effet le principal débouché pour les circuits analogiques, comptant en 2004 pour 23% de la consommation totale. Alors que le marché des circuits analogiques spécifiques aux mobiles avait progressé respectivement de 17% en 2003 et de 21% en 2004, il ne devrait croître que de 3% cette année, soutient iSuppli. Le nombre de mobiles vendus en 2005 devrait en effet croître de seulement 5,3% cette année, contre +23,3% en 2004, avance le cabinet d’études. Au cours des cinq prochaines années, la croissance annuelle des circuits analogiques spécifiques aux mobiles devrait être de 6,5% tant en volume qu’en valeur.

Pour l’ensemble des circuits analogiques, iSuppli table sur une croissance annuelle moyenne de 9,5% d’ici à 2009 où le marché atteindrait alors 59 milliards de dollars.