« Il n'y a pas de dossier de fusion EADS-Thales en cours.

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Jacques Chirac, président de la République. Le chef de l’Etat aurait fait cette mise au point à Tony Blair, lors de son voyage en Grande-Bretagne. Jacques Chirac tente ainsi de désamorcer la grogne des Britanniques et des Allemands sur ce dossier sensible. Il semble en fait que ce projet, hautement stratégique pour l’électronique française, ne constitue que le dernier avatar de la guéguerre que se livrent le président et Nicolas Sarkozy. Ce dernier aurait en effet souhaité boucler ce dossier avant son départ de Bercy ; mais le Président ne la pas laissé faire. Selon de nombreux observateurs, le bénéfice médiatique de ce rapprochement échappant à l’hôte de Bercy, le dossier pourrait alors revenir rapidement sur la table.

« Depuis 1995, la position française sur le marché mondial de la haute technologie a reculé de 8 % par an en moyenne. Cela signifie que la position technologique de la France sur le marché mondial est divisée par deux tous les neuf ans. Si l’évolution observée depuis le milieu de la décennie 90 en France et en Allemagne se poursuivait, une simple projection montre que la France serait rattrapée par l’Allemagne à la fin de cette décennie et que la position cumulée des deux pays sur les produits technologiques deviendrait négligeable à l’horizon 2025 », écrivent noir sur blanc (page 84) les économistes Lionel Fontagné et Jean-Hervé Lorenzi dans le rapport intitulé « «Désindustrialisation – délocalisations », remis au Premier ministre le 15 décembre et rendu public hier. Un deuxième rapport remis parallèlement à Jean-Pierre Raffarin au travers du Conseil d'Analyse économique (CAE), instance de réflexion au service du Premier ministre, intitulé «R&D, financement et croissance : quels choix pour la France dans l'Union européenne» et dirigé par Jean-Paul Betbèze, enfonce le clou.

Ces deux pavés (127 et 160 pages), que nous mettons à votre disposition via notre nouvelle rubrique Documents proposent des pistes de réflexion pour relever l’industrie française des hautes technologies, grâce à un effort important de R&D et de soutien aux PME, qui devraient satisfaire la filière électronique française qui réclamait cet été dans son livre bleu, la mise en place de grands programmes structurants.

Favoriser la R&D en évitant le saupoudrage, impliquer davantage les PME sont au cœur de leurs solutions. Les rapports préconisent notamment de sortir les dépenses de R&D, au moins temporairement, du Pacte de Stabilité européen, d’octroyer, au niveau national, des avantages fiscaux à ceux qui investissent dans la R&D, de dédier aux PME une structure au niveau européen ou français, de faciliter l’accès aux marchés publics pour les PME, de simplifier le brevet européen pour permettre également aux PME de protéger leur propriété intellectuelle, etc. Sans attendre de lancer un appel d’offres pour définir les futurs pôles de compétitivité dans l’Hexagone, les rapports préconisent également de labelliser déjà les trois grands pôles qui existent de fait, dont Crolles-Grenoble pour la microélectronique, ainsi que Toulouse et Saclay.
Reste maintenant aux pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités face à ces propositions.

Rapports complets disponibles via notre nouvelle rubrique
Documents

Alcatel annonce ce matin son intention d'acquérir la start-up française Right Vision, l'un des leaders européens sur le marché des Serveurs Internet Appliances. Ces solutions offrent aux petites et moyennes entreprises un accès à tous les services Internet, à une messagerie électronique, à des applications Web et intègrent également des fonctionnalités de sécurité et une gestion simplifiée. L'acquisition de Right Vision s'inscrit dans la stratégie d'Alcatel qui souhaite proposer des solutions convergentes de technologies de l’information et de la communication (TIC) intégrant l'informatique et les communications dans des offres « tout-en-un ». Alcatel ciblera les PME avec ces solutions combinant la voix, les données et l'accès Internet.

Créée en 1999, Right Vision est basé à Sophia-Antipolis. Cette société s'est imposée comme l'un des leaders sur le marché des PME en Europe, grâce à une suite logicielle adaptée aux serveurs de référence du secteur, ainsi qu'à des offres groupées qui incluent des équipements et des logiciels fonctionnant à la fois dans les environnements Microsoft et Linux. Cette société compte actuellement plus de 5 000 clients PME à travers des canaux indirects tels que Hewlett Packard, NEC et Acer. Right Vision emploie actuellement 42 personnes. L'opération devrait être finalisée en décembre.

Le marché des testeurs apparaît comme l’un des plus touchés par le trou d’air actuel des dépenses d’investissements dans le semiconducteur. Début novembre, le fabricant de testeurs américain Credence Systems, qui, il y a quelques mois, avait racheté NPTest (ex-Schlumberger), annonçait un plan de rationalisation de ses différents sites de production. Cette restructuration devait se traduire par la suppression de 160 emplois, essentiellement en production, soit une réduction de son effectif de 8%. Ce ne sera pas suffisant : hier, soit 15 jours après l’annonce des première mesures, Cadence a reconnu qu’il lui faudrait supprimer 150 emplois supplémentaires. Au total, le fabricant de testeurs va ainsi réduire son effectif de 15%.

Les ventes mondiales de téléviseurs par rétro-projection à micro-écran devraient exploser, assure une étude américaine publiée par McLaughlin Consulting Group (MCG). Suivant le scénario le plus optimiste, elles devraient passer de 1 million d’unités en 2003, à 22 millions de récepteurs en 2008. Soit un marché, qui, en valeur, passerait de 1,2 milliard à 6 milliards de dollars. Un scénario moins optimiste, fait état tout de même de 11 millions de téléviseurs à rétro-projection pour 2008.

STMicroelectronics a annoncé jeudi la nomination de trois nouveaux vice-présidents Corporate. Le fabricant de semiconducteurs a nommé Patrice Chastagner pour les Ressources Humaines, François Guibert pour la « région » Marchés Emergents et Otto Kosgalwies pour la fonction Infrastructure et Services, nouvellement créée. Ce dernier sera notamment responsable au niveau du groupe, de la logistique, de la gestion des achats et des matériaux, des technologies de l’information. A lui de gérer au mieux la chaîne d’approvisionnement entre la demande des clients, l’exécution de la production, la gestion des stocks et les relations avec les fournisseurs. Comme le groupe l'avait déjà annoncé le 15 mars 2004, le communiqué indique que M. Pistorio quittera ses positions actuelles chez ST à l'issue de l'Assemblée générale des actionnaires en 2005 et sera remplacé par Carlo Bozotti (CEO), épaulé par Alain Dutheil au poste de COO (Chief Operating Officer).

La Commission européenne a autorisé le projet de rachat de Magneti Marelli Sistemi Elettronici par Fiat. L’entreprise Magneti Marelli Sistemi Elettronici (MMSE), qui est présente au niveau mondial, est un fabricant italien de composants électroniques destinés à l’industrie automobile, tandis que le groupe Fiat exerce l’essentiel de ses activités dans le secteur de la construction automobile. « L’opération, qui a été notifiée le 11 octobre pour autorisation au titre du règlement sur les concentrations, n’entraîne pas de chevauchements horizontaux car les parties sont présentes sur des marchés de produits distincts », indique Bruxelles. L’examen a également montré que MMSE est déjà le principal fournisseur de composants électroniques de Fiat et que son rachat ne soulève pas de problèmes de verrouillage particuliers, « étant donné que les marchés des composants électroniques demeurent concurrentiels et que leurs clients jouissent d’un grand pouvoir de négociation ».

Texas Pacific Group, connu de ce côté-ci de l’Atlantique (ne passons pas à côté la facilité …) comme actionnaire de référence de Gemplus, se renforce cette fois-ci dans la fabrication des semiconducteurs. Il vient en effet d’acquérir l’Américain Celerity (1300 personnes ; 330 M$ de CA annuel), un fabricant de modules pour la fourniture des gaz et des produits chimiques dans les usines de semiconducteurs.

Après une première phase de conception et prototypage, 2004 a permis à Memscap de valider auprès du milieu médical, l'intérêt scientifique de la Skin Station. L'assise scientifique et médicale de la Skin Station étant maintenant établie et les brevets associés attribués, Memscap entame une nouvelle phase vers le déploiement de la Skin Station et la diversification de ses versions et ses marchés d'applications (cosmétique, grand public, etc.). Le fabricant de Mems propose donc la filialisation de cette activité dans une entité, IntuiSkin, détenue à 100% par le groupe, visant notamment à offrir à cette activité la possibilité de s'entourer de partenaires financiers et commerciaux nécessaires à son essor industriel.

Le groupe A Novo, leader en Europe du service après vente de produits électroniques, qui ouvrira début 2005 un centre de réparation et de services pour écrans plats à Angers, prévoit l'embauche sur place de 350 salariés d'ici 2009, a-t-il indiqué jeudi. Le démarrage est prévu pour janvier ou février prochains avec 40 emplois. La direction escompte l'embauche de 120 personnes supplémentaires d'ici 2 à 3 ans et un effectif d'environ 350 salariés en 2009.

Une assemblée générale des actionnaires de Sagem est convoquée le 20 décembre prochain afin de statuer sur l'émission d'actions destinées à l'offre publique d'échange avec la Snecma ainsi que sur le projet de division du nominal de l'action Sagem.

Marvell Technology, fabricant américain de circuits large bande et de stockage, publie un CA trimestriel record de 317,6 M$ (+7% en trois mois) pour un bénéfice net de 43,6 M$.

Kulicke & Soffa termine son exercice annuel sur un CA de 717,8 M$ contre 477,9 M$ lors de l’année précédente, pour un bénéfice net de 55,9 M$. Si ses ventes ont atteint 147,5 M$ au dernier trimestre, elle devraient tomber entre 115 et 130 M$ lors du trimestre clos fin septembre.

Avaya, l’ancienne division communications d’entreprise de Lucent, vient de finaliser le rachat, annoncé début octobre, de l’équipementier allemand Tenovis (5400 personnes), lui aussi tourné vers la clientèle des entreprises (par opposition au marché des équipements pour opérateurs télécoms).

Rockwell Automation vient de signer un accord exclusif avec SuperPower pour le développement, la fabrication et l’installation de moteurs électriques et de générateurs faisant appel à la supraconductivité haute température pour des applications industrielles, civiles et militaires.

La Tribune publie ce matin un entretien de deux pages avec Patrick Kron, p-dg d’Alstom. Ce dernier se félicite de l’amélioration des résultats semestriels du groupe, estimant qu’Alstom a désormais les moyens de son redressement. Il se déclare également favorable à un rapprochement dans le naval avec Thales et la DCN : « Nous coopérons déjà avec Thales et DCN sur des projets précis ; j’espère qu’un jour on pourra aller plus loin … ». Sarkosyste ou Chiraquien ?