Areva annonce ce matin avoir signé un accord portant sur la cession de sa filiale connectique FCI au fonds d'investissement Bain Capital pour un montant de 1,067 milliard d'euros.

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Bain Capital, un fonds spécialisé dans la reprise de filiales de grands groupes, gère plus de 20 milliards d'euros d'actifs.

FCI, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros en 2004, conçoit et fabrique des connecteurs destinés principalement aux marchés de l'automobile, des télécommunications, de l'informatique et de l'électronique grand public.
Dans un communiqué, Areva indique avoir sélectionné l’offre de Bain Capital, la mieux-disante tant du point de vue financier qu’industriel et social. Bain Capital s’est en effet engagé à maintenir le siège social de FCI à Versailles, à maintenir des sites industriels de la division Communication Data Consumer en Europe ainsi que des sites industriels français pendant au moins trois ans. Des sites, mais par forcément tous les sites. Le changement de propriété devrait intervenir avant fin octobre.

Au 1er semestre, FCI a enregistré un chiffre d’affaires de 638 millions d’euros contre 653 M€ au 1er semestre 2004, soit un recul de 2,4% (+0,3% à périmètre et taux de changes constants). Le résultat opérationnel de FCI s’élève à 42 M€ au 1er semestre, contre 46 M€ un an plus tôt. Retraité du produit non récurrent de 12 M€ comptabilisé en règlement d’un litige de propriété intellectuelle en 2004, le résultat opérationnel de FCI progresse de 21,9%, en partie grâce à la poursuite du plan de réduction des coûts. Les activités connecteurs pour l’automobile, interconnexion de puissance électronique et connecteurs pour cartes à puce (microconnexion) ont enregistré une hausse des volumes.

Coïncidence : le jour où Areva annonce la vente de FCI, Axa Private Equity annonce la mise en vente de Souriau, une ancienne filiale de FCI rachetée par le groupe d’investissement en décembre 2002. « Suite à des démarches spontanées d'investisseurs et d'industriels, Axa Private Equity envisage, en accord avec l'équipe de direction, un processus de cession de sa participation dans Souriau », précise le communiqué d’Axa.

Axa Private Equity détient 85% du capital de Souriau (ex-Militaire Aéronautique Industrie - MAI). La filiale d'Axa examine "plusieurs propositions" d'acquéreurs potentiels en veillant à maintenir l'indépendance de Souriau et les perspectives de développement du groupe.

Souriau est l'une des premières sociétés européennes de connectique spécifique dédiée aux applications industrielles, aéronautiques, militaires et spatiales. En 2002, Souriau avait réalisé un chiffre d’affaires de 155 M€ avec un effectif de 1200 personnes dans le monde (dont 800 en France).

Au travers de sa filiale Actia, le groupe d'électronique toulousain Actielec Technologies vient de racheter l’activité diagnostic électronique multimarques du groupe Facom. Via ce rachat, Actielec complète ses références de constructeurs automobile qui comptent désormais des marques asiatiques, complète sa gamme de produits en élargissant sa gamme PC par un outil PDA (assistant personnel) et enfin élargit son offre aux garages indépendants, complémentaires des réseaux des constructeurs, indique le communiqué du groupe. Selon Les Echos, l’activité reprise devrait générer 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2006.

Rappelons qu’Actielec Technologies a réalisé un chiffre d’affaires de 226,6 M€ au cours de l’exercice 2004. Pro forma, le chiffre d’affaires s’établit à 223,1 M€, en hausse de 12,3 %. Spécialisé dans les systèmes de recueil, de traitement et de transfert d’informations (diagnostic électronique automobile, distribution d’image et de son, de la communication hertzienne), Actielec a réalisé l’an passé 78,4% de son activité dans l’automobile et 21,6% dans les télécoms ; la part de son chiffre d’affaires réalisée par ses filiales à l’étranger a représenté 35,7% du CA total. Pour 2005, Actielec se chiffre comme objectif d’atteindre un CA de 230 millions d’euros.