« Une fois la question de pouvoir au sein du groupe EADS réglée coté français par le groupe Lagardère, l'opération entre Thales et EADS devra aussitôt être enclenchée.

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Une source proche du dossier, citée ce matin par La Tribune. Le quotidien révèle également que pour faire passer la pilule d’un rapprochement Thales/EADS Outre-Manche, il pourrait être proposé à un groupe britannique de racheter les activités avioniques du groupe (ex-Sextant Avionique). Dans un entretien au Journal des Finances, Jean-Louis Béchat, futur patron de Sagem-Snecma, a indiqué, pour sa part, que son groupe a écarté une fusion avec Thales. « A l'avenir, notre relation avec Thales devrait se limiter, comme auparavant, à des partenariats industriels ponctuels sur des programmes communs, s'il est démontré qu'ils sont rentables », précise-t-il. Et d’ajouter : « Si nous devions réussir des acquisitions, ce serait vraisemblablement dans le domaine des équipements aéronautiques ou dans la haute technologie ».

Frank Dangeard, p-dg de Thomson, a présenté ce matin, avec d'autres membres du Comité Exécutif, le plan à deux ans de Thomson, avec les " feuilles de route " et les objectifs 2006 correspondants à chaque priorité stratégique du groupe. Ce plan se traduit par la mise en oeuvre d'une nouvelle organisation, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2005, et la création d'un Comité Scientifique.
Globalement, ce plan vise à accélérer le positionnement du groupe français vers les industries du multimédia et du divertissement, au détriment des produits bruns traditionnels. Mais on retiendra surtout la volonté de Thomson de renforcer son offre de composants. En 2006, le groupe souhaite en effet doubler le chiffre d’affaires actuel de 150 millions d’euros réalisé dans les solutions microélectroniques sur silicium et dans les logiciels. Thomson souhaite par ailleurs augmenter le budget de R&D de son cœur de métier de 50% en 2005 et de 50% en 2006.

En dehors de son positionnement sur le marché clé des industries du multimédia et du divertissement, Thomson veut également se positionner dans la gestion et la distribution de contenus en ligne, comme l’ont montré ses accords de la semaine dernière. Dans ce cadre, Thomson ambitionne de devenir en 2006 le leader mondial dans les produits et solutions IP pour applications vidéo et d’au moins doubler son chiffre d’affaires réalisé après des opérateurs télécoms et des fournisseurs d’accès à Internet.

Ce plan s’accompagne de la création d'un Comité Scientifique qui sera dirigé par Didier Lombard, bien connu de notre profession. Une nouvelle organisation en quatre divisions sera mise en place en janvier : la première concerne les services (gestion des films et DVD, des contenus électroniques et des réseaux) ; la seconde a trait aux systèmes et équipements centrés sur la vidéo ; la troisième concerne les technologies (centres de R&D, activités de cession de licences, solutions microélectroniques, logiciels et technologies). Enfin, une quatrième division baptisée opportunément Tubes & Partenariats Electronique Grand Public, rassemblera les activités que Thomson ne veut plus exercer seul. Cela concerne notamment les tubes cathodiques pour lesquels Thomson recherche des partenaires, mais également les partenariats dans l’électronique grand public traditionnelle comme celui noué avec le Chinois TCL dans les téléviseurs.

Une fois n’est pas coutume, le marché européen des semiconducteurs s’est mieux comporté que les autres régions du monde le mois dernier, selon les chiffres publiés par les différentes associations de fabricants. Ainsi, les ventes de semiconducteurs en octobre ont représenté 2819 M€ en Europe, soit une croissance de 2,8% par rapport à septembre (+3,5% en dollars) et de 8% par rapport à octobre 2003. Au niveau mondial, la croissance n’a pas dépassé 1,5%, à 18,8 milliards de dollars (+21,8% sur un an). Sur les dix premiers mois de l’année, le marché mondial du semiconducteur a ainsi progressé de 31,2%, contre +23,3% pour l’Europe (+12,3% en euros).

Cette meilleure santé de l’Europe en octobre s’explique par la bonne tenue des applications automobile et télécoms, points forts du Vieux Continent. A l’inverse, la SIA, association des fabricants américains, stigmatise les corrections de stocks pour expliquer la piètre performance mondiale pour un mois traditionnellement « fort ». Comment expliquer sinon les modestes croissances séquentielles de ventes de microprocesseurs et de Drams (respectivement +6,4% et 2,8%), alors que les fabricants de PC achètent leurs composants en octobre pour les fêtes de fin d’année ? Point positif : la progression de 8,5% des ventes de DSP par rapport à septembre semble indiquer que les excédents de stocks chez les fabricants de téléphones mobiles ont été résorbés, souligne la SIA, qui maintient sa prévision de croissance de 28% pour l’ensemble de 2004.

La société d’analyses SG Cowen & Co parie sur le même chiffre et prévoit une croissance ramenée à 10% en 2005. En nombre d’unités, la croissance devrait être de 16% en 2004 (+22% pour les seuls circuits Cmos) et de 14% en 2005 (+11% pour les Cmos). Quant au taux d’utilisation des capacités de production, SG Cowen & Co estime qu’il tombera à 80% à la fin de l’année (contre 93% au 3e trimestre), avant de remonter à partir du 3e trimestre 2005.

Faudra-t-il recompter les bulletins de vote, comme c’est la mode en ce moment ? En tout cas, l’annonce hier du ralliement de 4 studios hollywoodiens au standard HD DVD de NEC et Toshiba (épaulés depuis quelques mois par Sanyo) a dû faire l’effet d’un Tchernobyl chez Sony et les autres membres du consortium Blu-ray (Philips, Sharp, Samsung, Mitsubishi, Hitachi, LG Electronics, Matsushita, Pioneer Thomson, TDK, Dell et HP). Warner Bros Studios, Paramount Pictures, Uninversal Pictures et New Line Cinema, représentant environ 45% des ventes de films DVD aux Etats-Unis, ont effet choisi le camp du HD DVD, mettant en avant de meilleures qualité, durabilité et fiabilité. Ces studios mettront sur le marché des films HD DVD au quatrième 2005 quand les lecteurs seront disponibles. Le camp du Blu-ray ne baisse pourtant pas les bras et peut se targuer du soutien de Sony Pictures, de la Twentieth Century Fox et la Metro-Goldwyn Mayer, récemment contrôlée par Sony. Une chose est sûre : il faudra un vainqueur car les deux standards concurrents de DVD haute définition sont incompatibles.

La surcapacité de production qui affecte l’industrie des écrans plats fera au moins une victime l’an prochain : l’industrie des fournisseurs de machines de production de LCD (souvent les mêmes que les fournisseurs d’équipements pour SC). Selon une étude publiée par The Information Network, la croissance du marché mondial des équipements pour LCD devrait passer de 45% cette année (à 4,8 milliards de dollars), à seulement +7% en 2005. Le marché des équipements de lithographie devrait notamment passer de 1,26 milliard de dollars cette année à 1,45 milliard l’an prochain. Pour la société d’études américaine, l’offre en écrans LCD a dépassé la demande de 8,9% au 3e trimestre, mais le différentiel devrait être ramené à 1 ou 2% à la fin de l’année. Par ailleurs, de grands fabricants de LCD, tels HannStar, CPT, Au Optronics et Chi Mei Optoelectronics ont récemment annoncé le gel de leurs projets d’investissement dans des usines avancées, coupant ainsi l’herbe sous le pied des vendeurs de machines. Le marché mondial des LCD de grande taille devrait passer de 24 milliards de dollars en 2003, à 35 milliards cette année. Ça vaut le coup d’attendre la reprise des investissements.

Dell, HP, IBM, Fujitsu, Fujitsu Siemens, Toshiba, NEC, Apple, Lenovo et Gateway : parmi les dix premiers fabricants mondiaux de micro-ordinateurs, il y a en a trois de trop, analyse sans les nommer la société d’études Gartner, qui estime que ces trois fournisseurs auront quitté ce marché d’ici 2007. Il est vrai que la galette à se partager sera moins grosse. Selon Gartner, la croissance annuelle moyenne du marché des PC en nombre d’unités va être réduite de moitié, passant de +11,3% entre 2003 et 2005, à +5,7% entre 2006 et 2208. Même régime en valeur, où la croissance annuelle moyenne passera de +4,7% à +2%.

Le groupe suisse Unaxis (maison-mère d’Esec, Leybold, Contraves, Balzers, etc.), a annoncé mardi la suppression de 500 emplois d’ici fin 2007, et la démission de son directeur général Heinz Kundert en raison d'un développement insatisfaisant dans le secteur des équipements pour semiconducteurs. Sur les 500 emplois supprimés, 400 environ sont situés en Suisse et au Liechtenstein. Parallèlement, 200 emplois seront créés pour le développement d’Esec (machines d’assemblage et de packaging) en Asie. Unaxis emploie actuellement quelque 6500 personnes. La branche équipements pour SC sera restructurée avec l'objectif de la développer comme un fournisseur indépendant et rentable.

IBM, Sony et Toshiba ont levé un coin du voile sur les caractéristiques du processeur multicœur 64 bits Cell qu’ils développent ensemble pour des applications dans les consoles de jeu vidéo et l’électronique grand public. IBM commencera à produire le processeur sur une ligne pilote en technologie 90 nm sur tranches SOI de 300 mm au cours du premier semestre 2005. Toshiba et Sony envisagent de commercialiser les premiers équipements intégrant le processeur dès 2006. Au programme, des téléviseurs haute définition, des serveurs domestiques haut débit, en attendant la future console de jeux de Sony.

L'opérateur de télécommunications japonais NTT DoCoMo a annoncé vendredi qu'il allait arrêter de proposer des téléphones portables de deuxième génération à partir de 2012, compte tenu de la progression de la téléphonie de troisième génération. Actuellement 85% des 40 millions d'abonnés de NTT DoCoMo sont équipés de portables de deuxième génération. Pour autant, l’opérateur nippon n’en oublie pas l’i-Mode à l’international et vient de signer un accord avec l’opérateur britannique mmO2, qui fournira de services i-Mode à ses 22 millions d’abonnés en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Irlande. NTT DoCoMo a licencié sa technologie i-Mode à 11 opérateurs internationaux dont Bouygues Télécom en France.

Le distributeur britannique Acal a décidé de fusionner ses deux divisions semiconducteurs et composants électromécaniques en une seule pour mieux servir ses clients, rapporte Electronics Weekly, qui précise que Richard Allen, directeur exécutif du distributeur, va quitter l’entreprise.

Le 2 décembre, Motorola va distribuer, comme prévu, environ 0,11 action de sa filiale Freescale Semiconductor aux possesseurs d’une action Motorola, afin de couper le cordon ombilical avec son ex-division semiconducteurs.

Triquint Semiconductor repositionne son activité optoélectronique sur les composants pour réseaux optiques et abandonne les modules optiques à enficher. Cette restructuration se traduit par 110 suppressions d’emplois en Pennsylvanie et 90 au Mexique.

Plus de 1,63 million de foyers japonais sont équipés de récepteurs pour la télévision numérique terrestre, lancée au Japon le 1er décembre 2003, selon les statistiques de l'association des industriels de l'électronique du Japon (JEITA). Sur ce total, plus de 779 000 sont des téléviseurs LCD, 460 000 des TV à tube cathodique, 295 000 des téléviseurs à écran plasma et 97 000 des boîtiers-décodeurs à raccorder à un téléviseur traditionnel.

Sharp et Sony Ericsson ont annoncé lundi avoir signé un accord pour développer en commun des logiciels destinés aux téléphones de troisième génération de NTT DoCoMo. Les deux fabricants escomptent également utiliser des puces en commun dans leurs mobiles.

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), principal actionnaire d'Areva, souhaite profiter de l'ouverture du capital du groupe nucléaire pour céder près de 30% de ses actions et ramener sa participation à 50,1%, a annoncé l'administrateur général du CEA dans une interview publiée lundi par La Tribune.

Selon Reuters, Philips aurait annoncé son intention de relancer une production de PC.

Alcatel annonce ce matin que SFR a choisi sa solution vidéo 3G pour créer des services de vidéotéléphonie et de visioconférence en temps réel entre des téléphones UMTS et des PC équipés de webcams ou des terminaux vidéo IP.

40 000 étudiants ont acquis un ordinateur portable en octobre, dont un peu plus de la moitié par le biais de l'opération « Portable à 1 euro par jour » lancée par le ministère de l'Education nationale fin septembre, a annoncé lundi le ministère.

La Commission européenne s’attache actuellement à identifier les domaines thématiques qui formeront l’ossature du soutien communautaire au titre du 7e programme-cadre (7e PCRD). Elle invite tous les acteurs concernés à prendre part au débat par le biais d'une consultation ouverte jusqu'à à la fin de l’année 2004.

S’appuyant sur les statistiques de l’Afdec, l’association des distributeurs de composants d’Outre-Manche, Electronics Weekly indique que le marché britannique de la distribution de composants devrait mettre fin à trois années de déclin avec une croissance de 6,6% en 2004, à 1,18 milliard de livres (1,7 milliard d’euros). Pour 2005, la croissance devrait atteindre 4%. L’an prochain, la croissance du marché britannique de la distribution devrait être de 5% dans les semiconducteurs, de 3% dans les composants passifs et de 4% dans les composants électromécaniques (dont les connecteurs). La bonne nouvelle pour les distributeurs d’Outre-Manche est que la part des composants vendus au travers de la distribution devrait dépasser 25% pour la première fois (25,4% en 2004, soit 0,7 point de mieux qu’en 2003), indique l’hebdomadaire britannique.

Cellon France a entrepris une restructuration qui pourrait toucher 56 postes sur 311 au Mans, écrit l’Usine Nouvelle. La direction justifie cette mesure par les difficultés financières qu'elle rencontre du fait de retard pris dans la diversification de sa clientèle et dans le lancement de nouveaux produits. Cellon France est née en octobre 2001 de la reprise de l'activité R&D de Philips consumer communication par le groupe chinois China Electronics Corporation (CEC), actionnaire de Cellon. Au Mans, l'entreprise assure la conception complète de téléphones mobiles, rappelle l’hebdomadaire.