A la fin du troisième trimestre, les prises de commandes de Philips dans les semiconducteurs ne représentaient plus que 66% de ses facturations.

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Une chute drastique par rapport à la fin du deuxième trimestre où le rapport commandes sur facturations atteignaient encore 1,13. Mieux que de longs discours, ce ratio montre clairement que les clients ajustent leurs stocks en ne planifiant que leurs commandes à court terme. Philips, qui publie ces résultats trimestriels ce matin, annonce un chiffre d’affaires semiconducteurs de 1388 M€ pour le troisième trimestre, contre 1418 M€ lors du trimestre précédent. Le bénéfice d’exploitation de la branche atteint 186 M€, contre 143 M€ fin juin et une perte de 191 M€ lors du 3e trimestre 2003. Le taux d’utilisation de ses capacités de production en semiconducteurs reste élevé (98% contre 99% lors du trimestre précédent), mais Philips s’attend à ce qu’il tombe à 90% prochainement. Pour le quatrième trimestre, le Néerlandais s’attend à une stabilité séquentielle de ses ventes de semiconducteurs en dehors de la division Mobile Display Systems où une croissance à deux chiffres est anticipée.

Dans l’électronique grand public, ses ventes sont restées stables par rapport au trimestre précédent (2280 M€ contre 2288 M€), mais en progrès de 7% sur une base comparable par rapport à celles du 3e trimestre 2003. Positif au cours des trois trimestres précédents (53 M€ au 2e trimestre), le résultat d’exploitation de la branche retombe dans le rouge, affichant une perte de 15 M€ réduite de moitié par rapport à celle du 3e trimestre 2003. Philips invoque une concurrence exacerbée notamment en Europe où les prix des appareils à écran plat ont fortement chuté. « Nous serions satisfaits s'il n'y avait pas l'électronique grand public dont les marges, notamment dans les écrans plats et les DVD+RW, ont été mises sous pression dans un marché extrêmement concurrentiel », a commenté Gerard Kleisterlee, p-dg du groupe. Pour le quatrième trimestre, Philips prévoit une charge de restructuration de 70 M€ dans la branche, mais s’estime en ligne pour accomplir son plan d’économies annuelles de 400 millions d’euros dans l’électronique grand public d’ici à la mi-2005.

Globalement, Philips a publié un chiffre d’affaires trimestriel total de 7,229 milliards d’euros, en hausse de 3% sur un an (+8% sur une base comparable). Son bénéfice net atteint 1172 M€ contre 124 M€ il y a un, mais ce chiffre inclut un gain de 743 M€ lié à l’introduction en Bourse de Navteq (635 M€) et de LG.Philips LCD (108 M€).

Lundi, l’Américain Synopsys, numéro un mondial de la CAO électronique, a annoncé le rachat du Suisse Integrated Systems Engineering (ISE) pour 95 millions de dollars, voire 20 M$ de plus suivant les performances commerciales d’ISE à trois ans et le nombre de ses employés qui resteront dans l’entreprise. ISE est spécialisé dans les outils de simulation des procédés de fabrication des semiconducteurs au niveau de la couche atomique, un segment important du marché des logiciels de conception en vue d’une optimisation de la production (Design for Manufacturing). L’acquisition devrait être finalisée en novembre.

Le mois dernier, des rumeurs aux Etats-Unis faisait état d’un possible rachat par Synopsys de son compatriote PDF Solutions, un spécialiste des outils DFM. Par ailleurs, Synopsys a confirmé à EE Times, le rachat de certains actifs de Monterey Design Systems (voir notre édition de la veille), mais sans les contrats de Monterey auprès de ses clients, ni le support des produits de ce dernier. En clair, ce sont les ingénieurs (45 personnes) et non les produits de Monterey qui intéressent Synopsys.

Selon la CGT, la pérennité du site NEC Computer International d'Angers (Maine-et-Loire) est remise en cause, écrit Le Monde dans son édition de lundi. L'entreprise, qui assemble des PC pour les marques NEC et Packard Bell, risquerait même la faillite si un repreneur n'était pas trouvé avant mars 2005.

"Angers est le cœur de notre valeur ajoutée. La pérennité du site n'est absolument pas remise en cause. Ce qui est vrai, c'est que dans la répartition de la valeur ajoutée, il faut tenir compte de la Chine," rétorque au quotidien Michel Fromont, p-dg du site. Selon le quotidien, l’effectif du site est passé de 1150 emplois en CDI en 2000 à 900 aujourd’hui, alors que le nombre d’intérimaires (jusqu 800) a chuté plus brutalement.

La technologie des réseaux locaux sans fil Wi-Fi ne sera bientôt plus l’apanage des micro-ordinateurs. Une étude publiée par In-Stat/MDR montre en effet que les radiotéléphones, les téléviseurs TVHD, les lecteurs DVD, les lecteurs MP3, les appareils photo numériques, les consoles de jeux et les téléphones sous IP, devraient disposer de plus en plus d’une connexion sans fil de type Wi-Fi. Un standard permettant de doper le débit des connexions Wi-Fi jusqu’à 100 Mbit/s est actuellement en cours de développement et devrait être normalisé en 2006 ou 2007, poursuit l’étude. Ainsi, In-Stat/MDR s’attend à ce que le marché mondial des circuits WLAN pour des applications dans l’électronique grand public et la téléphonie sur IP représente près de la moitié de la consommation mondiale de circuits WLAN en 2008 estimée alors à 2,1 milliards de dollars. L’étude rappelle qu’Agere, Atheros, Braodcom, Conexant, Intel, Marvell et TI sont actuellement les principaux fournisseurs de circuits WLAN.