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Le marché des étiquettes électroniques va tripler en quatre ans
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Véritable serpent de mer de l’industrie électronique, le marché de l’identification RF va-t-il enfin décoller ? Si l’on en croit une étude publiée par WDRG (Wireless Data Research Group), le marché mondial des matériels, logiciels et services RFID devrait croître de 23% par an en moyenne entre 2003 et 2007. En quatre ans, il passerait ainsi de 1 à 3 milliards de dollars, dont plus de 40% pour le seul marché américain. L’étude américaine souligne que la gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement constituent les débouchés les plus prometteurs de l’identification électronique.
Dans le détail, le marché des transpondeurs devrait croître de 18% par an pour atteindre près de 1 milliard de dollars en 2006. Celui des services de développement et d’implantation d’applications RFID devrait atteindre 986 M$ en 2007. Enfin, WDRG souligne qu’en dépit de la baisse des prix des étiquettes électroniques liée à l’adoption de standards ouverts et à l’amélioration des procédés de fabrication, le marché des transpondeurs UHF devrait croître de 23% jusqu’en 2007.
Ajoutons que lors d’une conférence sur les semiconducteurs organiques qui s’est tenu récemment en Grande-Bretagne, Tetra Pak, le spécialiste du conditionnement des boissons, a indiqué étudier des étiquettes électroniques polymères, rapporte notre confrère Electronics Weekly. Réalisées par impression directement sur le carton de l’emballage, elles permettraient d’abaisser le coût de gestion des stocks de 5 à 10%.
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Vers une hausse de 3,1% de l’électronique mondiale en 2003
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Le métier de prévisionniste est un art délicat, dans ces périodes charnières entre dépression et reprise. iSuppli vient d’en apporter la preuve en affinant ses prévisions sur l’électronique mondiale par rapport au mois précédent. La propagation de l’épidémie de Sras a été stoppée et la rentrée scolaire s’est plutôt bien passée (même Luc Ferry pourrait en témoigner) en terme d’achats de PC. Globalement, le cabinet d’études prévoit désormais pour cette année une croissance de 3,1% de l’industrie électronique mondiale (au sens des équipements qui intègrent des composants). Son pronostic diffère peu de sa prévision précédente (+3%), mais les nuances sont dans le détail.
Ainsi, iSuppli prévoit que la production mondiale de PC va croître de 11% cette année (contre +9,8% lors de sa précédente analyse). Quant aux marchés mondiaux des équipements de communications mobiles (+11,6% pour les seuls terminaux), de traitement de données, de l’automobile ou de l’électronique industrielle, ils devraient chacun progresser d’au moins 5% en 2003. En fait, ce sont toujours les télécoms filaires qui plombent la profession. En dépit d’une amélioration de trimestre en trimestre, ce marché devrait reculer de 12% par rapport à 2002.
Pour iSuppli, cette amélioration globale de la conjoncture va conduire à une progression de 10% du marché des semiconducteurs, qui devrait atteindre 171,9 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année. La consommation mondiale de circuits devrait s’élever à 50 milliards de dollars au 3e trimestre, puis 52,3 milliards sur les trois derniers mois.
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L’Europe planifie l’abandon de la diffusion en analogique
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L’Europe se mêle de tout. Pour preuve, la Commission européenne vient d’adopter hier une communication sur le passage au numérique. Ce texte constitue un guide pour aider les États membres dans le passage à la radiodiffusion et la télévision numérique, puis finalement de l'abandon de la transmission analogique, tout en voulant respecter les préoccupations du consommateur. Beau programme !
« Nous n'envisageons pas de mesures contraignantes, comme une date unique pour l'abandon de la télévision analogique dans l'ensemble de l'UE ou forcer les consommateurs à acheter des téléviseurs numériques », a souligné Erkki Liikanen, commissaire européen chargé des entreprises et de la société de l’information. « Étant donné que les progrès en matière de télévision numérique varient considérablement entre les États membres, le taux de pénétration dans les foyers allant de 3 % à 40 %, une politique unique au niveau de l'UE serait inadéquate. Mais nous voulons veiller à ce que les politiques nationales de migration donnent aux consommateurs des incitations pour passer volontairement à la télévision numérique.»
Le plan d'action eEurope 2005 invite les États membres à publier, d'ici à la fin de 2003, leurs plans en matière de passage au numérique, y compris une éventuelle date pour l'abandon de la télévision analogique. « Les consommateurs disposeront ainsi d'informations suffisantes pour se familiariser avec toutes les possibilités des nouveaux services de télévision numérique et pour acquérir l'équipement nécessaire », souligne Erkki Liikanen.
Bruxelles ouvre également le débat sur les possibilités de réutilisation du spectre récupéré après l'abandon de la radiodiffusion analogique. « Sur ce point, les avis des acteurs de l'industrie divergent et il sera important d'établir une approche qui tienne compte à la fois du potentiel économique de la libération de spectre et d'autres objectifs d'intérêt public », conclut le commissaire.
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Réseaux 3G : Orange choisit Alcatel, Nokia et Nortel
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France Télécom et sa filiale de téléphonie mobile Orange ont annoncé hier des accords préliminaires avec Alcatel, Nokia et Nortel Networks pour la fourniture des futurs équipements d’infrastructure 3G de l’opérateur. Trois fournisseurs se partageront ainsi les investissements UMTS de l’opérateur : pas de quartier (d’Orange) pour Ericsson, pourtant premier fournisseur mondial de matériels d’infrastructures de réseaux mobiles.
L’enjeu est d’importance : au 30 juin 2003, Orange était le premier opérateur à la fois en France, avec 19,4 millions de clients actifs et au Royaume-Uni avec 13,3 millions de clients actifs. Orange compte 45,6 millions de clients contrôlés dans le monde.
Ces accords cadres, qui ne contiennent aucun engagement ferme à ce stade, restent toutefois à finaliser. Les termes définitifs, montants et conditions seront négociés dans les mois qui viennent. Les analystes évaluent entre 4 et 5 milliards le coût d’un réseau 3G. Alcatel a précisé dans la journée qu’il serait le premier fournisseur d’Orange en France et le deuxième en Grande-Bretagne, au travers de sa société commune avec Fujitsu dans les matériels 3G, rapporte Reuters.
Les premiers tests d’Orange pour les services 3G sont prévus pour la fin 2003 au Royaume-Uni, pour un lancement commercial attendu vers mi-2004. Orange UK souhaite couvrir 40% de la population avec ses services 3G avec un lancement dans dix des principales villes du Royaume-Uni, les principales lignes ferroviaires et les aéroports. En France, Orange travaille depuis un an et demi à la construction de sa plate-forme 3G, et développe les "Villes Orange", Toulouse et Lille. D'ici la fin 2004, Orange fournira des services de 3ème génération dans dix grandes villes françaises.
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PC portables : HP et Dell creusent l’écart
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Avantage aux Américains ! Dans la compétition qui opposent les différents fournisseurs de PC portables, -le segment de marché de la micro-informatique qui croit le plus vite-, les fabricants américains sont en train de tailler des croupières aux industriels japonais. L’information, qui s’appuie sur une étude d’IDC, fait les gorges chaudes de la presse taïwanaise. Car derrière les grands constructeurs américains se cachent bien souvent des grands noms de la co-traitance taïwanaise. A contrario, les Japonais font beaucoup moins appel aux sous-traitants et n’arrivent plus à être compétitifs en matière de prix de revient face aux Américains.
HP et Dell sont en effet en train de se livrer à une guerre des prix sans merci pour écrémer le marché des notebooks. Contrairement aux PC de bureau, le marché des portables est en effet concentré dans très peu de mains et la marque du constructeur joue un rôle déterminant dans les décisions d’achat.
Ainsi, selon une étude d’IDC rapportée par DigiTimes, HP s’est emparé de 17,3% du marché mondial des notebooks au 2e trimestre, contre 15,4% pour Dell, 11,1% pour Toshiba, 9,7% pour IBM, 6,1% pour Fujitsu-Siemens et 5,4% pour Acer. HP et Dell pourraient, sur leur lancée, vendre chacun plus de 6 millions de notebooks cette année (soit 35% du marché à eux deux), contre environ 4,5 millions d’unités l’an passé.
En rassemblant les parts de marché des Japonais (Toshiba, Fujitsu-Siemens, Sony et NEC), l’ensemble ne dépasse pas 26,4% au deuxième trimestre contre plus de 35% début 2002. La solution : faire appel aux co-traitants taïwanais ? |
TV interactive : Thomson cède MediaHighway à NDS
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Fin septembre 2002, Vivendi Universal, à la recherche d’argent frais, cédait Canal+ Technologies pour 190 millions d’euros au groupe Thomson. Moins d’un an plus tard, le groupe d’électronique grand public aura totalement revendu son acquisition, empochant au passage une confortable plus-value.
Ce week-end, le groupe français a en effet dévoilé un accord avec NDS, filiale du groupe de médias de Rupert Murdoch, pour lui céder, pour 60 M$, MediaHighway, le moteur d’interactivité qui équipe notamment les décodeurs de Canal +. Début août, c’était au Suisse Kudeklski que Thomson cédait, pour 240 millions de dollars, Mediaguard, l’activité d’accès conditionnel de Canal + Technologies qui emploie 200 personnes. Troisième fournisseur mondial de systèmes d’accès conditionnel, Mediaguard équipe 10 millions de décodeurs pour un chiffre d’affaires qui devrait dépasser 60 millions d’euros cette année.
MediaHighway, l’activité logicielle de Canal + Technologies spécialisée dans les solutions pour la télévision interactive (300 personnes), est encore déficitaire. Ce qui explique un prix de cession beaucoup moins important que celui de Mediaguard. Avec NDS, le moteur d’interactivité accède à un parc potentiel de 13 millions de décodeurs. Thomson souligne d’ailleurs un accord plus large avec NDS : les deux parties tenteront d’exploiter au mieux les synergies entre les décodeurs, les modems et les équipements de diffusion du groupe français et les logiciels de l’Américain.
Par ailleurs, un accord de fourniture d’équipements (réseaux de diffusion, appareils d’enregistrements, services de post-production, etc) signé avec News Corp, la maison-mère de NDS, devrait garantir au groupe français plusieurs centaines de millions d’euros de commandes par an.
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Sharp en grande forme semestrielle
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Rien de surprenant quand on connaît le positionnement du fabricant japonais, présent à la fois sur le marché des téléviseurs à écran plat et sur celui des téléphones mobiles avec capteur d’images intégré, toujours est-il que Sharp vient d’annoncer des prévisions de résultats semestriels remarquées.
Ainsi, son bénéfice net pour la période d’avril à fin septembre devrait-il progresser de 18%, à 27 milliards de yens (près de 210 millions d’euros). Son chiffre d’affaires semestriel a crû, quant à lui, de 12%, à 1090 milliards (8,4 milliards d’euros). Même s’il s’est fait prendre la première place par LG.Philips LCD pour la fourniture d’écrans LCD pour téléviseurs, Sharp contrôle encore plus de la moitié du marché des téléviseurs LCD (évalué à plus de 3 millions d’unités cette année) ; de même, il est très présent sur le marché des photophones, qui pourrait représenter 65 millions d’unités cette année.
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La SNCF commande un réseau GSM pour les trains à Nortel
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200 millions de dollars sur 15 ans : le contrat que vient de remporter l’équipementier télécoms Nortel Networks auprès du Réseau Ferré de France (RFF) associé à la SNCF est loin d’être anodin. L’équipementier canadien va en fait fournir à son client un réseau GSM privé adapté aux communications sans fil à bord des trains sur 15 000 km de voies ferrés. Le système remplacera le réseau analogique en place actuellement. Baptisé GSM-R, le réseau repose sur la technologie GSM/GPRS et permettra de s’ouvrir vers des applications de type WLAN (réseaux locaux sans fil). Capable d’établir des communications avec une bonne qualité de service à 300 km/h, le réseau sera utilisé par la SNCF pour des fonctions de service (appels d’urgences, fonctions télématiques, etc.). Les premières voies équipées devraient l’être fin 2005. Nortel revendique 43 000 km de rails équipés de sa technologie GSM-R dans divers pays dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou l’Italie. |
Alstom sauvé ! … mais avec des commandes en chute de 25%
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Les dirigeants d’Alstom ne doivent finalement pas être si mécontents des remontrances de la Commission européenne, même si l’intransigeance de Mario Monti, en charge de la concurrence, a failli faire capoter le plan de sauvetage du groupe. Le plan de refinancement d’Alstom a en effet été augmenté, passant de 2,8 à 3,2 milliards d’euros. Le renforcement des fonds propres du groupe va s’élever à 1,2 milliard d’euros, réparti entre 900 millions par émission d’obligations remboursables en actions et 300 M€ d’augmentation de capital souscrite par l’Etat, du moins si Bruxelles l’y autorise. S’y ajoutent 500 M€ d’obligations à long terme et 1500 M€ de prêts.
Pour autant, Alstom n’est pas tiré d’affaire. Tout d’abord parce que la publicité autour de ce feuilleton politico-financier a nui à la crédibilité du conglomérat face à ses clients. Les prises de commandes du groupe industriel ont en effet chuté de 25%, à 7 milliards d’euros, lors de son premier semestre fiscal (avril à fin septembre) par rapport à il y a un an. Partant, Alstom précise que sa marge opérationnelle devrait à peine dépasser 1% de son chiffre d’affaires pour une perte nette d’environ 500 millions d’euros.
Le p-dg du groupe a par ailleurs prévenu que la restructuration de l’entreprise risquait d’être douloureuse, avec son lot de suppressions d’emplois à la clé (déjà 5000 suppressions de postes en Europe avaient été programmées avant l’été). Quant à la vente de l’activité Transmission & Distribution à Areva, elle devrait être finalisée prochainement pour 950 millions d’euros. Ce désengagement portera à 2,5 milliards d’euros le total des cessions conclues depuis un an. D’autres actifs à céder devraient porter ce total à 2,7 milliards d’euros, indique Alstom dans le communiqué qu’il a publié hier soir.
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Intel dessine le PC de demain
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Comme les défilés de haute-couture, l’Intel Developer Forum permet de sentir les tendances des créateurs de la micro-informatique, même si les projets des uns et des autres ne se concrétiseront pas avant plusieurs années. La manifestation pluriannuelle du numéro mondial des semiconducteurs, dont une édition se déroule actuellement aux Etats-Unis, a ainsi permis de mélanger court terme et long terme.
Pour le court terme, Intel commercialisera d’ici 1 à 2 mois un Pentium 4 spécifique pour les jeux vidéo fonctionnant à 3,2 GHz. Après la technologie Centrino pour les communications sans fil, l’heure est donc à la segmentation par application de marché pour l’offre de microprocesseurs du numéro un mondial. A noter également pour le court terme que tous les fournisseurs de mémoires de premier plan ont mis un point d’honneur à présenter lors de la manifestation des Drams DDR2, qui équiperont les futurs PC et serveurs haut de gamme.
Plus intéressantes sont les promesses à long terme du numéro un mondial. Tout d’abord, Intel souligne qu’il se vend chaque jour 76 000 cartes Wi-Fi dans le monde et qu’en 2010, il y aura 2,5 milliards de terminaux mobiles combinant communications et puissance de traitement des PC les plus évolués d’aujourd’hui. Intel ne relâchera donc pas ses efforts sur la technologie Centrino, avec notamment la mise à disposition de jeux de circuits tri-mode 802.11a/b/g dans le courant du 1er semestre 2004.
Ses autres préoccupations ont trait à la sécurité avec la mise à disposition dans deux ou trois ans d’une technologie, baptisée LaGrande, pour protéger les PC de l’attaque de virus. Avec « Vanderpool », Intel fera également une incursion, non pas dans le milieu du cyclisme, mais dans celui du multi-environnement pour faire tourner les PC sous deux OS différents. On n’est pas très loin du dopage. Autre tendance lourde, la mise à disposition de technologies permettant au PC de diffuser, sans fil, des contenus multimédia sur le téléviseur du salon ou la chaîne Hi-Fi.
Côté technologies de production, Intel, qui a présenté ses premiers échantillons de circuits en technologie 65 nm, prévoit d’introduire des puces 45 nm en 2007 et des circuits 22 nm en 2010. D’ici là, bien des modes auront déjà trépassé.
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Recul du marché français du téléphone fixe
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« Même si le parc français de téléphones fixes dépasse à nouveau à la fin du premier trimestre 2003 les 34 millions de lignes, la décroissance continue du secteur de la téléphonie fixe est manifeste tant au niveau du chiffre d’affaires (-4% sur un an) qu’en volume de trafic (-4,6% sur un an) », souligne une étude publiée hier par l’ART, l’Autorité de régulation des télécoms en France. Cette radiographie du paysage français des télécoms montre sans surprise, un marché total en croissance de 4,7% sur an, grâce aux services Internet (+28,9%) et à la téléphonie mobile (+13,4%).
Dans le fixe, les Français ont néanmoins découvert les vertus de la concurrence entre opérateurs. le nombre de connexions indirectes par sélection du transporteur est en effet en expansion avec près de 10 millions de lignes concernées. Le parc d’abonnés actifs à la sélection appel par appel croît de près de 9 % sur un an, tandis que le parc d’abonnés à la présélection enregistre une croissance de près de 43% sur l’année. On compte près 500 000 nouveaux abonnés à la présélection pour le seul premier trimestre 2003.
Depuis la fin de l’année 2002, le dégroupage de la boucle locale se développe, notamment le dégroupage partiel utilisé pour la constitution d’offres ADSL. Le parc de lignes dégroupées (partiellement ou totalement) s’élevait ainsi à 18 000 lignes à la fin du premier trimestre.
Porté par les nouvelles offres lancées par plusieurs opérateurs en fin d’année 2002 et au cours du premier trimestre 2003, le marché du haut débit est incontestablement le moteur de la croissance du secteur Internet. Le parc d’abonnés au haut débit atteint les deux millions d’abonnés dont 1,8 million d’abonnés ADSL ; quant au chiffre d’affaires du haut débit, il représente désormais 44% des recettes Internet contre 22% il y a un an.
Le secteur des mobiles représente toujours le principal vecteur de la croissance du marché des télécommunications. Avec un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros au premier trimestre 2003, il constitue plus du tiers du marché total des télécommunications. Le parc total de mobiles continue pour sa part de croître et atteint presque 39 millions à la fin du trimestre soit un taux de pénétration de 64,5% de la population.
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Toshiba et Samsung créent une JV dans le stockage optique
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Samsung a décidément une passion pour les groupes japonais : à l’heure où il négocie une alliance avec Sony dans les écrans plats, le Coréen en profite pour créer une société commune avec Toshiba. Ensemble, les deux entreprises vont créer une joint venture qui rassemblera leurs activités de sous-systèmes de stockage optique par CD (lecteurs CD-Rom, DVD-Rom, etc). La co-entreprise sera détenue à 51% par Toshiba et à 49% par Samsung.
Pour les deux partenaires, cette alliance se justifie par l’érosion des prix qui ne peut être compensée que par de plus grands volumes. Sur le marché des dispositifs de stockage optique , les tendances sont à la miniaturisation, à l’augmentation des vitesses de lecture et à la transition vers des lecteurs-enregistreurs de DVD. Le chiffre d’affaires de la co-entreprise devrait être de 200 milliards de yens (1,56 milliard d’euros). Selon la presse nippone, elle se situerait ainsi d’emblée au deuxième rang mondial avec environ 20% du marché.
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Le p-dg de Motorola démissionne
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Ce week-end, l’Américain Motorola (27,3 milliards de dollars en 2002) a perdu son p-dg. Christopher Galvin, président et CEO du groupe de télécommunications et de semiconducteurs depuis 1997, a remis sa démission pour divergences avec le conseil d’administration sur la stratégie à adopter. M. Galvin, petit-fils du fondateur du groupe, ne fait pas état de ces divergences ; mais certains analystes présupposent qu’il pourrait s’agir de l’activité semiconducteurs du groupe, qu’il a toujours souhaiter conserver dans le périmètre d’activités de Motorola. Son successeur pourrait ainsi avoir comme mission d’éclater le groupe pour valoriser au mieux d’un côté les équipements télécoms et de l’autre les composants ; mais rien n’est sûr.
Dans un communiqué de presse, Motorola indique que sous la présidence de M. Galvin, le groupe a procédé à 19 milliards de dollars d’acquisitions et à 7 milliards de cessions. Entré chez Motorola en 1967, M. Galvin, 53 ans, restera en poste jusqu’ à la désignation de son successeur. Certains avancent le nom de Mike Zafirovski, l’actuel numéro 2 du groupe.
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Plus que cinq jours pour sauver Alstom
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La commission européenne a rejeté hier le plan de sauvetage d’Alstom et a lancé un ultimatum aux pouvoirs publics français pour proposer une solution alternative d’ici au 22 septembre. Dans un communiqué peu chaleureux, la Commission souligne une « dernière chance pour la France avant de faire face à une injonction de suspension ». De son côté, le ministère des finances a répliqué par une déclaration moins belliqueuse, indiquant « qu’il poursuivra ses négociations avec le souci de trouver une solution qui permette de sauver une grande entreprise européenne et ses emplois ».
Que reproche Bruxelles au plan de sauvetage d’Alstom ? Pour qui n’est pas familier du dialecte bruxellois, difficile d’y voir clair. En fait, la Commission interdit à la France de « mettre à exécution des mesures qui impliqueront automatiquement et de manière irréversible une participation de l’Etat aux fonds propres du groupe Alstom sans approbation préalable de la Commission selon les règes en matière d’aides d’Etat ». Autrement dit, Bruxelles a voulu sanctionner le passage en force du gouvernement français. Rappelons que plan de sauvetage d’Alstom, dévoilé début août pour éviter le dépôt de bilan d’un groupe industriel qui emploie 26 000 salariés en France, prévoyait une prise de participation de l’Etat à hauteur de 31,5%, grâce à un injection de 300 M€, pour un plan de refinancement total de 3,5 milliards, plus ou moins cautionné par les pouvoirs publics.
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Commandes semestrielles en hausse chez Thales
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Thales a publié hier des résultats semestriels fortement impactés par la prise en compte financière de la charge de ses engagements sur les retraites, notamment pour l’ancien personnel de Racal de Grande-Bretagne (comme quoi, la retraite par capitalisation n’a pas que des avantages). Ainsi, le résultat net du groupe d’électronique professionnel est-il tombé à 37 millions d’euros, en baisse de 58% par rapport aux six premiers mois de 2002. Son chiffre d’affaires consolidé recule, quant à lui, de 8,5%, à 4557 millions d’euros. Mais à taux de change et périmètre comparable, la baisse n’est que de 3,5%.
Plus instructif pour l’avenir est l’analyse des prises de commandes. Globalement, elles progressent de 1%, à 4452 M€, permettant à Thales d’afficher un book-to-bill proche de l’unité. Mieux, à périmètre et taux de change comparables, elles progressent de 8%.
L’embellie vaut surtout pour le pôle Défense (+24%, à 2600 M€). Les prises de commandes du pôle Aéronautique reculent en effet de 22%, à 664 M€, tandis que celles du pôle civil IT&S sont stables à périmètre identique (+1%, à 1109 M€).
Pour l’ensemble de l’année, Thales prévoit une amélioration limitée de son CA et de son résultat d’exploitation. La bonne tenue de ses activités Défense est en effet contrecarrée par l’environnement économique défavorable d’une partie de ses activités civiles.
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Hitachi enrôle un Turc pour assembler ses téléviseurs plasma
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Ce week-end, le Nihon Keizai Shimbun a révélé un projet de réaménagement de la stratégie d’Hitachi concernant la production à l’étranger de ses téléviseurs à écran plasma. Actuellement, Hitachi réalise lui-même l’assemblage de ces téléviseurs à partir d’écrans fournis par Fujitsu Hitachi Plasma Display. Mais le Japonais aurait décidé de confier cette tâche à des partenaires étrangers. Ainsi, pour le marché européen, Hitachi va externaliser sa production de téléviseurs plasma à un fabricant turc de produits bruns, dont le nom n’a pas été révélé. Le Japonais ambitionne de vendre 50 000 récepteurs de ce type cette année sur le Vieux Continent.
En Chine, Hitachi va également s’appuyer sur un partenaire local, avec l’objectif d’écouler 5000 téléviseurs plasma. Pour le marché américain (30 000 unités escomptées), Hitachi fera appel à une filiale au Mexique. Au total, y compris au Japon, Hitachi compte vendre 200 000 téléviseurs à écran plasma d’ici à la fin de son exercice fiscal annuel.
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Téléphonie et télévision sur ADSL débarquent en France
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L’ADSL tisse sa toile, répondant à tous les usages de l’homo connecticus. Après l’accès Internet à haut débit, qui a déjà séduit plusieurs millions de surfeurs dans l’Hexagone, l’ADSL se propose peu à peu de devenir le mode de diffusion idéal pour la télévision et le téléphone. En témoignent les offres des opérateurs qui fleurissent dans ces domaines depuis la rentrée. Ainsi, emboîtant le pas au fournisseur d’accès à Internet Free, LDCom a-t-il annoncé hier une offre de téléphonie sur ADSL particulièrement attractive. Baptisée « Tout 9 », elle propose pour 27 euros par mois, l’accès Internet haut débit à 1024 Mbit/s et la téléphonie sur IP facturée à 1 centime d’euro par minute pour joindre n’importe quel poste fixe en France. Quant à la télévision sur ADSL, l’opérateur alternatif, qui avait mené l’expérimentation de TF1 avant que ce dernier ne se tourne ensuite vers France Télécom, prévoit un lancement début 2004. Avec quel fournisseur de programmes ? Motus. Cegetel, de son côté, étudierait la question.
Les choses évoluent dans le paysage français des télécoms et le dégroupage progresse. LDCom devrait en effet disposer de 100 000 lignes dégroupées fin 2003 et vise 500 000 lignes pour fin 2004. L’opérateur va ainsi investir 100 M€ supplémentaires dans le dégroupage, portant ainsi ses dépenses dans le domaine à 250 millions d’euros.
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Internet haut débit : 63 millions d’abonnés fin 2002
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L’UIT, l’Union internationale des télécommunications, a publié mardi à Genève, un rapport sur la haut débit dans le monde qui montre que le nombre de clients aux services Internet à large bande a progressé de 72% en 2002, à 63 millions d’abonnés. Stimulé par la demande des particuliers davantage que par celle des entreprises, le haut débit (ADSL, câble, etc) était ainsi présent chez environ 10% des internautes. Mais en Corée, 94% des internautes ont une connexion à haut débit, assure l’UIT. La Corée du Sud est en effet en pourcentage de la population le premier pays mondial pour le haut débit avec 21 clients pour 100 habitants, devant Hong Kong (15% de la population) et le Canada (11%). Avec 2,4% de la population convertie au haut débit, la France figure en 24e position. |
Toshiba remet en cause son modèle économique dans les PC
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Prémonitoire, VIPress.net annonçait hier que les fabricants américains de PC portables creusaient l’écart avec leurs concurrents japonais. Toshiba a eu tôt fait d’en tirer les conclusions en dévoilant un changement de stratégie dans les micro-ordinateurs pour mieux résister à la guerre des prix et sortir du rouge. Le fabricant japonais anticipe en effet une perte nette globale de 25 milliards de yens (environ 190 M€) pour son premier semestre fiscal, contre une prévision initiale de 15 milliards de yens, en raison des difficultés de son activité micro-ordinateurs.
Naguère champion incontestable des PC portables, Toshiba doit subir aujourd’hui les coups de butoir des Américains et de leurs sous-traitants taïwanais. Le fabricant japonais vient donc d’annoncer 500 suppressions de postes dans la division, mais surtout une réduction de 30% du nombre de cartes-mères utilisées dans ses différents modèles et de 20% du nombre de composants à intégrer.
Par ailleurs, Toshiba va renforcer ses moyens de production en Chine et aux Philippines au détriment du Japon. En Chine, sa capacité de production mensuelle va passer de 70 000 à 120 000 pièces ; aux Philippines de 180 000 à 200 000 unités. Les PC configurés à la demande pour le marché occidental ne seront plus assemblés dans les usines de Toshiba en Allemagne et aux Etats-Unis, mais expédiés directement d’Asie. Enfin le recours à des sous-traitants externes devrait d’ici 6 mois concerner 30% de la production totale de PC de Toshiba contre 20% actuellement.
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Une mission d’étude sur le haut débit par courants porteurs
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Lors du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT), qui s’est tenu début septembre, le Premier ministre a confié au ministère chargé de l'Industrie le soin de lancer une étude sur les courants porteurs en ligne comme ce fut le cas il y a deux ans sur le déploiement de fibres optiques sur les lignes électriques.
« Les courants porteurs en ligne (CPL), qui offrent la possibilité de transmettre des données à haut débit et de téléphoner par le biais du réseau de distribution électrique basse tension et depuis peu, moyenne tension, suscitent de grands espoirs, tout comme les réseaux à l'intérieur des bâtiments », souligne le communiqué des pouvoirs publics.
Le gouvernement souhaite que soit expertisée et techniquement testée la possibilité de recourir au support qu'offre le courant porteur en ligne basse tension pour relier des zones non desservies par un service d'accès à l'Internet haut débit.
Afin de préciser les modalités juridiques, techniques, économiques et financières d'une telle opération, une mission spécifique va être créée afin d'étudier les conditions favorisant le développement de réseaux de desserte grâce aux CPL en zone rurale.
Rappelons que les pouvoirs publics ont lancé au début de l’été un appel à projets, doté d’un budget de 4,5 millions d’euros sur trois ans, pour étudier les technologies alternatives (Wi-Fi, courants porteurs, satellite, etc.) susceptibles d’apporter le haut débit dans les zones non desservies par la boucle téléphonique locale.
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