« Mieux vaut s’associer à groupe chinois que d’attendre de se faire tailler des croupières. Avec l’entrée de la Chine dans l’OMC, les barrières tombent. Ce n’est pas une question de coût du travail (dans d’autres pays, il est analogue) que de quantité produite. Le marché chinois est considérable ! Et plus vous produisez, plus vous faites baisser le coût des composants ».

Charles Dehelly, directeur général du groupe Thomson, dans un entretien au Figaro. Le quotidien publie ce matin un passionnant dossier sur la stratégie du groupe d’électronique grand public. Thomson est toujours à la recherche d’un partenaire chinois pour la production de ses téléviseurs, dont il conserverait la technologie, le marketing et la distribution. En revanche, pas question de céder son activité de fabrication de tubes cathodiques. Cet été, Thomson vient même de racheter un industriel chinois des CRT.

« Bull a reçu de l’argent de l’Etat dans les années antérieures et les règles de la Commission veulent que cet argent soit rendu. La question est de constater qu’il y a des règles, que ces règles doivent être appliquées, mais que ce règles doivent être revues parce que, aujourd’hui, elles ne sont pas adaptées au contexte et notamment à la nécessité d’une politique industrielle européenne ».

Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’industrie, citée par les Echos. Grâce à Bull, la notion de politique industrielle revient dans le vocabulaire des hommes (ou des femmes) politiques, alors qu’il y a encore quelques mois, elle était considérée comme un gros mot.

« Si vous n’avez pas confiance dans votre technologie et votre capacité à innover, alors la Chine peut être une menace. Mais ce qui pour nous rend la Chine si intéressante, ce n’est plus l’attrait de ses bas coûts salariaux, mais la qualité de sa main-d’œuvre très formée et dotée d’un niveau de formation technologique très élevée ».

Jeffrey Immelt, p-dg de General Electric dans un entretien aux Echos. Le successeur de Jack Welch déclare également être intéressé par la privatisation de Snecma avec laquelle GE collabore depuis 29 ans.

« Le danger que la Chine provoque prochainement une surcapacité de production en semiconducteurs tient du mythe. Actuellement, la Chine produit l’équivalent de 75 000 tranches de 200 mm par mois, soit moins de 10% de l’industrie taïwanaise du semiconducteur. En 2004, la production chinoise ne représentera pas plus de 17% de la production taïwanaise ».

Richard Chang, p-dg du fondeur chinois SMIC, cité par Silicon Strategies. SMIC, qui produit actuellement sur tranches de 200mm, compte cependant investir dans pas moins de trois unités de production sur tranches de 300 mm de diamètre, souligne son p-dg.

« AMD va réduire ses livraisons de microprocesseurs 32 bits en 2004 et pourrait basculer entièrement sur des modèles 64 bits dès 2005 ».

Rob Herb, executive vice-president d’AMD, cité par le Nihon Keizai Shimbun.

« La taxe professionnelle n’est pas un bon impôt. J’ai souhaité qu’avant la fin de l’année des propositions de réforme nous soient adressées. Cette réforme, cela fait dix ans qu’on en parle et personne ne l’a faite.
Et bien nous la ferons !».

Nicole Fontaine, ministre déléguée à l’industrie, citée par La Tribune. Le quotidien rappelle, non sans perfidie, que cette taxe, qui pénalise les investissements (notamment dans les semiconducteurs, très gourmands en capitaux), a été instituée en 1975 par un certain … Jacques Chirac.

« Le nouveau p-dg de Motorola devra décider comment l’entreprise peut optimiser son porte-feuille d’activités. Nous pensons que Motorola doit conserver et renforcer son activité semiconducteurs ; elle constitue le pivot de l’innovation dans la téléphonie mobile et les terminaux multimédia. L’entreprise doit également conserver ses divisions téléphones mobiles et communications large bande (décodeurs, etc.). En revanche, Motorola devrait sortir du marché trop encombré des infrastructures de réseaux télécoms, en particulier parce qu’il est à la traîne dans la 3G ».

David Kerr, vice-président de Strategy Analytics, qui vient de publier une étude sur la stratégie à adopter par la multinationale américaine.

« Aujourd’hui, un circuit Wi-Fi n’effectue aucune tâche quand vous avez éteint votre PC portable. A l’avenir, nous allons le faire communiquer même quand le PC est au repos, de façon, par exemple, à pouvoir télécharger des e-mails, quand vous vous déplacez avec votre notebook sous le bras ».

David Perlmutter, directeur général du groupe plate-formes mobiles chez Intel, cité par Reuters. En charge du développement de la technologie Centrino, M. Perlmutter promet que, d’ici à quelques années, les PC portables pourront fonctionner une journée entière sans recharge, grâce à l’optimisation de la consommation des puces.

« Nous devrons être présents en Chine d’ici trois ans. Quand notre chiffre d’affaires dépassera 2 milliards de dollars dans ce pays, les autorités chinoises ne manqueront de nous demander où se trouve notre usine ».


Laurent Bosson, vice-président de la production de STMicroelectronics, cité par EETimes, à l’occasion d’un voyage de presse à Catane, en Sicile, où le fabricant de puces construit un unité de production sur tranches de 300 mm. Une fab « 300 mm » à également les faveurs de ST pour sa future implantation en Chine.

« Nous comptons réduire nos coûts de production de mémoires Drams de 30% au cours des douze prochains mois, grâce à une fabrication sur tranches de 300 mm de diamètre ».

Andreas von Zitzewitz, directeur délégué (COO) d’Infineon, lors d’une conférence de presse à Munich. Durant cette réunion, Infineon a indiqué que le prix des Drams devrait repartir à la hausse avant Noël. Le fabricant allemand compte retrouver l’équilibre à la fin du trimestre après 2,4 milliards d’euros de pertes accumulés en 9 trimestres. Il s’attend à une croissance du marché mondial des semiconducteurs de 11% cette année, à 156 milliards de dollars, puis de 18% en 2004

« Schlumberger Smart Cards & Terminals va s’appeler désormais Axalto. Ce changement de nom s’imposait pour nous identifier plus clairement, et marquer notre stratégie d’indépendance. Mais il n’y a pas pour nous d’urgence particulière à vendre ou à réaliser une introduction en Bourse de l’activité cartes à puce et terminaux ».

Olivier Piou, président d’Axalto (750 M$ de CA ; 4500 personnes), cité par SmartCards Trends, une nouvelle publication sur l’industrie de la carte à puce, qui prend son envol ce matin. Dirigée par Yvon Avenel, la revue consacre notamment dans son premier numéro un article à STMicroelectronics avec cette interrogation : « ST veut-il casser la baraque ? ».
Renseignements : http://www.smartcardstrends.com

« Nous sommes clairement rentrés dans une période de reprise. Aux Etats-Unis, les entreprises sont désormais davantage tournées vers des stratégies de croissance d’activité que de réduction des coûts ».


Tom Engibous, président de Texas Instruments, s’exprimant lors d’une conférence sur l’investissement organisée par la Banc Of America Securities, et cité par Reuters. Reste à convaincre le Crédit Lyonnais ou un autre établissement bancaire d’organiser pareille manifestation en France et à inviter M. Engibous.

« Aurons-nous une autre récession en 2005 ? La réponse est oui ; et la Chine en sera la cause ».

Morris Chang, président du fondeur taïwanais TSMC, cité par Silicon Strategies. Pour le numéro un mondial des services de fonderie, la vitesse à laquelle la Chine bâtît une industrie des semiconducteurs est tout bonnement alarmante et ne manquera pas de provoquer une surcapacité de production en 2005. Ajoutons que TSMC lui-même a le projet de construire une « fab » 200 mm en Chine…

« La conjoncture s’améliore. Nous sommes au début d’une reprise. Notre activité de production de circuits imprimés constitue l’indicateur le plus visible de cette amélioration : pour la première fois depuis longtemps, cette activité a été bénéficiaire le mois dernier ».

Michael Marks, CEO de Flextronics, cité par Reuters. Le président du premier groupe mondial de sous-traitance ajoute néanmoins que cette amélioration ne s’est pas encore concrétisée en Europe, où l’activité faiblit même légèrement.

« Pris en étau entre la rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année, le marché des Drams traverse actuellement un no-man’s land de la demande. Pour cette raison, le prix des Drams devrait rester stable durant cette période, voire décroître à la fin du mois ».

Nam Kim, senior analyst au cabinet d’études de marché iSuppli, dans une tribune libre éditée par Silicon Strategies.