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R&D en semiconducteurs : Philips supprime 239 postes en France
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Vendredi, Scott Mc Gregor, président de l’activité semiconducteurs de Philips, promettait un retour aux bénéfices de la division pour le 4e trimestre, après une perte d’exploitation de 139 millions de dollars au 2e trimestre. La fermeture de deux usines aux Etats-Unis, nécessitant un plan de restructuration de 150 millions d’euros (soit 30 millions de plus que lors de l’annonce du projet), doit en effet mécaniquement faire remonter l’utilisation des capacités de production du Néerlandais. Un retour aux bénéfices qui passe également par un resserrement de son budget de R&D, qui devrait passer de 20% à 17% du CA.
La France n’est pas épargnée par ce deuxième volet de mesures. L’AFP révélait en effet, en fin de semaine, un projet de suppression de 239 postes présenté lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu jeudi dernier.
Les activités de R&D en semiconducteurs de Philips s’exercent actuellement sur plusieurs sites : Caen (1250 personnes), Sophia-Antipolis (300 employés), Le Mans (150 salariés), Crolles (150 personnes), Suresnes (80 employés) et Rennes (69 employés). Selon l’AFP, Philips va fermer son unité à Rennes, qui développe des circuits pour la TV numérique, et supprimer 122 postes à Caen où l’activité de Rennes sera rapatriée. 15 emplois vont également disparaître à Sophia-Antipolis et 33 à Suresnes.
Un porte-parole du groupe a confirmé l’existence d’un projet de réorganisation à l’agence de presse, projet qui devrait être soumis au Comité central d’entreprise le 25 septembre prochain.
Au niveau mondial, l’activité semiconducteurs de Philips au 3e trimestre devrait croître séquentiellement en dollars de quelques points au dessus de 3% (la prévision initiale du groupe). Une hausse des ventes entre le 3e et le 4e trimestre est également attendue.
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Le marché des étiquettes électroniques va tripler en quatre ans
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Véritable serpent de mer de l’industrie électronique, le marché de l’identification RF va-t-il enfin décoller ? Si l’on en croit une étude publiée par WDRG (Wireless Data Research Group), le marché mondial des matériels, logiciels et services RFID devrait croître de 23% par an en moyenne entre 2003 et 2007. En quatre ans, il passerait ainsi de 1 à 3 milliards de dollars, dont plus de 40% pour le seul marché américain. L’étude américaine souligne que la gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement constituent les débouchés les plus prometteurs de l’identification électronique.
Dans le détail, le marché des transpondeurs devrait croître de 18% par an pour atteindre près de 1 milliard de dollars en 2006. Celui des services de développement et d’implantation d’applications RFID devrait atteindre 986 M$ en 2007. Enfin, WDRG souligne qu’en dépit de la baisse des prix des étiquettes électroniques liée à l’adoption de standards ouverts et à l’amélioration des procédés de fabrication, le marché des transpondeurs UHF devrait croître de 23% jusqu’en 2007.
Ajoutons que lors d’une conférence sur les semiconducteurs organiques qui s’est tenu récemment en Grande-Bretagne, Tetra Pak, le spécialiste du conditionnement des boissons, a indiqué étudier des étiquettes électroniques polymères, rapporte notre confrère Electronics Weekly. Réalisées par impression directement sur le carton de l’emballage, elles permettraient d’abaisser le coût de gestion des stocks de 5 à 10%.
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La pile à combustible, chevalier blanc de l’électronique mondiale
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Il fallait oser : Semico Research l’a fait. Lors d’une conférence sur l’avenir des semiconducteurs qui s’est tenue hier aux Etats-Unis, le cabinet d’études américain a désigné la pile à combustible comme la prochaine « killer application », qui allait remettre en selle l’électronique mondiale. Semico considère en effet que les accumulateurs constituent un goulet d’étranglement dans l’essor des appareils électroniques et que la mise à disposition d’une source d’énergie capable de porter l’autonomie des PC portables à 15 jours ou celles des radiotéléphones à 1 mois relancera le marché. A voir.
Dans un futur plus proche, le cabinet d’études a dressé un tableau de ses prévisions à court et moyen terme. Selon lui, le marché mondial des PC de bureau devrait atteindre 112 millions d’unités cette année et 124 millions de pièces en 2004. Celui des PC portables devrait passer de 42 millions à 52,8 millions entre 2003 et 2004. Côté électronique de loisirs, la demande est tirée par la TV numérique et les décodeurs associés, les enregistreurs DVD dont le marché devrait passer de 3,5 millions en 2003 à 13,3 millions d’unités en 2004, ainsi que par les appareils photo numériques (32,3 millions de pièces cette année ; 40,2 millions l’an prochain). Quant au marché des téléphones mobiles, il devrait passer de 448,6 millions d’unités cette année à 499,5 millions l’an prochain.
Ces prévisions concernant les applications permettent à Semico Research d’affirmer que le marché mondial des circuits intégrés passera de 137 milliards de dollars cette année, à 175 milliards l’an prochain et pourrait atteindre 259 milliards en 2007. Entre temps, Semico a déjà prévu un retournement de conjoncture en 2005 (marché en baisse de 5%) en raison d’une surcapacité de production liée à l’essor du « 300 mm ».
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Vers une hausse de 3,1% de l’électronique mondiale en 2003
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Le métier de prévisionniste est un art délicat, dans ces périodes charnières entre dépression et reprise. iSuppli vient d’en apporter la preuve en affinant ses prévisions sur l’électronique mondiale par rapport au mois précédent. La propagation de l’épidémie de Sras a été stoppée et la rentrée scolaire s’est plutôt bien passée (même Luc Ferry pourrait en témoigner) en terme d’achats de PC. Globalement, le cabinet d’études prévoit désormais pour cette année une croissance de 3,1% de l’industrie électronique mondiale (au sens des équipements qui intègrent des composants). Son pronostic diffère peu de sa prévision précédente (+3%), mais les nuances sont dans le détail.
Ainsi, iSuppli prévoit que la production mondiale de PC va croître de 11% cette année (contre +9,8% lors de sa précédente analyse). Quant aux marchés mondiaux des équipements de communications mobiles (+11,6% pour les seuls terminaux), de traitement de données, de l’automobile ou de l’électronique industrielle, ils devraient chacun progresser d’au moins 5% en 2003. En fait, ce sont toujours les télécoms filaires qui plombent la profession. En dépit d’une amélioration de trimestre en trimestre, ce marché devrait reculer de 12% par rapport à 2002.
Pour iSuppli, cette amélioration globale de la conjoncture va conduire à une progression de 10% du marché des semiconducteurs, qui devrait atteindre 171,9 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année. La consommation mondiale de circuits devrait s’élever à 50 milliards de dollars au 3e trimestre, puis 52,3 milliards sur les trois derniers mois.
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Le marché mondial des semiconducteurs a crû de 4% en août
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Les statistiques de ventes publiées hier par la SIA, l’association des fabricants américains des semiconducteurs, confirment la reprise du marché mondial des circuits intégrés. Mieux, l’Europe n’est plus tenue à l’écart de cette embellie, comme en témoignent les chiffres fournis par l’EECA et ESIA, les organisations professionnelles européennes des industries de l’ensemble des composants et des seuls semiconducteurs.
En août, les ventes mondiales de semiconducteurs ont en effet atteint 13,42 milliards de dollars. Ce montant marque un hausse de 4% par rapport à juillet et de 12,5% par rapport à août 2002. Sur les huit premiers mois de l’année, le marché mondial des SC a ainsi progressé de 12,4% par rapport à la même période de 2002. La SIA met en avant la santé retrouvée du marché du PC : les ventes de microprocesseurs et de Drams ont crû respectivement de 7,8% et de 11% par rapport à juillet. De leur côté, les ventes de circuits dédiés pour l’électronique grand public et les mémoires flash ont progressé séquentiellement de 5,3% et de 6,9%. Quant aux ventes de DSP, elles ont augmenté de 4,7%.
Le marché européen prend part à ces bonnes nouvelles : exprimées en euros, les ventes d’août (2244 M€) ont progressé de 5% par rapport à celles de juillet. Toutefois, les variations monétaires dessinent un portrait moins glorieux sur un an. Les ventes d’août sont en effet inférieures de 1,1% à celles d’août 2002 et sur les huit premiers mois de l’année, la consommation européenne reste en retrait de 5,7% par rapport à la même période de l’an dernier. Exprimées en dollars, les ventes de semiconducteurs en août ont crû séquentiellement de 1,6% au Japon, de 6,4% dans la zone Asie-Pacifique et de 2,5% en Amérique du Nord.
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Le marché mondial des LCD de grande taille s’emballe
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Qui arrêtera la consommation d’écrans LCD de grande taille pour PC portables, moniteurs plats ou téléviseurs ? Personne. Il semble bien que la machine se soit emballée, présageant des lendemains difficiles pour les acheteurs. DisplaySearch, qui vient de publier ses statistiques trimestrielles sur les ventes de ce type de LCD, prévoit en effet que la consommation va passer successivement de 5,2 milliards de dollars au 2e trimestre (soit +23% par rapport au trimestre précédent), à 6,35 milliards pour le trimestre en cours (+22%) et 7,3 milliards au 4e trimestre (+14%). Cette progression s’explique par la hausse du prix moyen des écrans : +7% au 2e trimestre, +7% au 3e, +7% également pour les 3 derniers mois de 2003.
L’emballement est également visible du côté des volumes. Selon DisplaySearch, 23,1 millions de LCD de grande taille ont été vendus au 2e trimestre (+15% en 3 mois) ; 26,2 millions (+13%) le seront au cours de ce trimestre, puis 27,8 millions (+6%) au 4e trimestre. DisplaySearch prévoit ainsi que l’offre, qui a été inférieure de 2% à la demande au cours du dernier trimestre, sera en retrait de 5% ce trimestre, puis de 2% au 4e trimestre.
Sur l’ensemble de l’année, 97,2 millions d’écrans LCD de plus de 10 pouces de diagonale devraient ainsi être vendus dans le monde, soit un bond de 42% par rapport à 2002. En valeur, la progression atteint 32%, à 23 milliards de dollars. Le segment des moniteurs de plats est le plus demandeur de LCD : 52,5 millions d’unités (+ 48% par rapport à 2002). Le secteur des PC portables n’est pas loin : il devrait consommer 37,5 millions d’écrans cette année (+26%). Mais le petit dernier, le téléviseur LCD, grandit à vue d’œil : +216% pour représenter déjà 4,9 millions d’unités cette année.
Qui va tirer les marrons du feu d’ici Noël ? LG.Philips LCD, qui a ravi à Sharp la place de premier fournisseur de LCD pour téléviseurs, est le mieux placé. Depuis trois trimestres, le fabricant coréen s’est installé au rang de premier fournisseur mondial de LCD (toutes applications confondues). Au 2e trimestre, il s’est ainsi adjugé 21,1% du marché mondial en volume, grâce à des livraisons en progrès séquentiel de 25%. Avec des ventes en hausse de 29%, son compatriote Samsung se rapproche : 18,9% du marché mondial. Suivent le Taïwanais AU Optronics (11,7%), le Japonais Sharp (6,8%), puis Chi Mei Optoelectronics (6,5%), un autre Taïwanais.
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Intel investit 450 millions de dollars dans Micron
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Contrairement à l’Etat français, Intel peut faire ce qu’il veut de son argent sans craindre les foudres de Bruxelles, remodelant à sa guise le paysage de l’industrie du PC. A la différence des gouvernements, toutefois, cette politique industrielle ne sert pas l’intérêt général mais exclusivement le sien.
Ainsi le numéro un mondial des semiconducteurs vient-il d’annoncer un investissement de 450 millions de dollars dans le fabricant de mémoires Drams Micron Technology dont il détiendra ainsi 5,3% du capital. C’est la deuxième fois qu’Intel vole au secours du seul fabricant américain de Drams. Avant l’été, Intel avait également investi 123 millions de dollars dans le fabricant de Drams nippon Elpida. L’objectif est le même : remettre en selle ces fournisseurs pour s’assurer des sources fiables pour la production des futures mémoires DDR2-Drams. Par ailleurs, dans les deux cas, l’argent investi par Intel servira à développer les moyens de production sur tranches de 300 mm des récipiendaires. Avec Micron, l’accord se double également d’une collaboration dans les futures générations de mémoires.
Micron, qui a publié hier soir des résultats catastrophiques, avait bien besoin de cet apport financier. L’Américain termine en effet l’année sur une perte trimestrielle de 123 millions de dollars pour un CA de 889 M$. En un trimestre, ses ventes ont néanmoins augmenté de 21%, principalement en raison d’une hausse des prix moyenne de 15%.
Sur l’ensemble de son exercice fiscal clos fin août, Micron affiche une perte nette de 1,27 milliard de dollars contre un déficit de 907 M$ lors de l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires annuel a, quant à lui, progressé de 19%, à 3091 M$.
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Ecrans LCD : la demande mondiale dépasse l’offre de 3%
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Les acheteurs d’écrans LCD à matrice peuvent commencer à se faire du mouron : les prix vont continuer d’augmenter et un début de pénurie devrait se faire jour au cours du trimestre. Tels sont les enseignements d’une étude que vient de publier DisplaySearch. Selon le cabinet américain, le prix moyen des LCD devraient en effet croît de 7% par trimestre depuis déjà le 2e trimestre. Quant à la production, elle devrait être inférieure de 3% à la demande au cours de ce trimestre.
L’écran LCD est en fait victime de succès, tant dans les PC portables, les moniteurs plats que bientôt dans les téléviseurs. Ainsi DisplaySearch estime que 97,2 millions d’écrans LCD de grande taille devraient être vendus cette année, soit un bond de 42% par rapport à 2002. En valeur, la progression atteint 32% pour un marché de 23,1 milliards de dollars. Plus de 25 entreprises commercialisent actuellement des téléviseurs LCD : ce marché devrait progresser en moyenne de 87% par an pour représenter 31 millions de récepteurs en 2007, soutient DisplaySearch. Quant au marché des LCD pour notebooks, il devrait faire un bond de 25% cette année.
Cette effervescence autour des LCD n’a pas que des désavantages pour les acheteurs. Les fabricants vont en effet avoir les moyens d’investir dans des lignes de production capables de traiter des panneaux plus grands, donc d’abaisser le coût unitaire des LCD. Ainsi, DisplaySearch estime que les investissements en LCD vont progresser de 27% l’an prochain, à 8,3 milliards de dollars, après une hausse de 25% cette année, à 6,5 milliards. Les usines de 5e génération devraient cristalliser 60% des investissements cette année et encore plus de 50% en 2004.
Sur la période 2002-2004, Samsung devrait être le principal investisseur en équipements pour la fabrication des LCD, en concentrant 14,2% des dépenses mondiales. Suivent LG.Philips LCD (12,2%), Chi Mei Optoelectronics (11%) et AU Optronics (10,5%). Au total, les dépenses des fabricants de LCD taïwanais devraient atteindre 49% des investissements mondiaux du secteur en 2003.
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Sony et Samsung négocient une société commune en écrans plats
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« Sony devrait dévoiler une alliance d’envergure dans un de ses métiers de l’électronique, avant fin octobre », soulignait en début de mois Nobuyuki Idei, p-dg du groupe. Pourquoi pas un rapprochement dans les écrans plats, nous interrogions-nous alors dans notre édition du 8 septembre dernier ? VIPress.net a été entendu : ce matin, un porte-parole de Samsung Electronics a confirmé l’existence de négociations entre le groupe coréen et le ténor nippon pour créer une société commune dans les écrans plats. Sony n’a néanmoins pas voulu confirmé l’information dévoilée par le Nihon Keizai Shimbun, indiquant que Samsung constituait un partenaire potentiel pour une alliance dans la production de LCD, mais que Sony discutait également avec d’autres fabricants.
L’écran LCD constitue en effet le nerf de la guerre des futurs appareils numériques (les ventes de téléviseurs à écran plat au Japon pourraient dépasser celles des modèles CRT dès la fin de l’année). Mais, contrairement à Sharp, qui possède ses propres moyens de production de LCD, Sony est en effet obligé d’acheter au prix fort le composant clé des futurs téléviseurs. Une alliance dans la production d’écrans LCD pour téléviseurs, prend donc tout son sens. Selon le quotidien japonais, Sony s’approvisionne actuellement en LCD pour téléviseurs auprès de Hitachi et de LG.Philips LCD. On voit mal Sony s’allier à ce dernier, dont l’un des fondateurs n’est autre que l’un de ses principaux concurrents dans l’électronique de loisirs. Mais après tout, pourquoi pas ?
Toujours est-il que LG.Philips LCD, qui préparait une introduction en Bourse pour la fin de l’année, semble avoir décidé de différer son projet de quelques mois, selon Reuters. Le premier fabricant mondial de LCD projetait en effet de lever 1 milliard de dollars pour financer son programme d’investissement. La part de Philips et de LG dans le capital de leur société commune aurait baissé de 50% à 40%, valorisant ainsi LG.Philips-LCD à 6 milliards de dollars. La volonté de Sony de s’associer un fournisseur de premier plan risque de changer ce calendrier.
Les sommes gigantesques que réclament l’industrie du LCD (Samsung envisage d’investir 17 milliards d’ici 2010) plaident, il est vrai, pour ce type de rapprochement avec les grands clients pour partager les risques.
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Les commandes d’équipements pour SC restent molles
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Le book-to-bill des fournisseurs américains de machines de production de semiconducteurs reste désespérément bloqué en dessous de l’unité. En août, il a en effet péniblement atteint 0,91, contre 0,90 en juillet (il faut remonter à août 2002 pour que le montant des commandes dépasse celui des facturations). Semi, l’association des fournisseurs de l’industrie des semiconducteurs, déplore cette mollesse des commandes à un moment où pourtant le taux d’utilisation des capacités de production des usines s’accroît et où la demande en semiconducteurs redémarre.
Malgré tout, les commandes d’août auprès des fournisseurs américains de machines n’ont pas dépassé 720,6 M$, soit 2% de mieux qu’en juillet, mais 29% de moins qu’en août 2002. Idem pour les facturations : 789,9 M$, soit 21% de moins qu’il y a un an.
A sa manière, le cabinet d’études VLSI Research confirme l’atonie du marché mondial des équipements pour SC : il ne devrait pas dépasser 30,2 milliards de dollars cette année, soit seulement 1,8% de mieux qu’en 2002. Le mois dernier, les commandes et les facturations mondiales d’équipements se sont retrouvées à égalité, à 2,1 milliards de dollars. Mais sur l’ensemble du 2e trimestre , les ventes avaient chuté de 12%, alors qu’elles n’avaient progressé que de 1,4% au 1er trimestre. Il faudra atteindre 2004 pour retrouver une forte croissance (+18%).
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TV interactive : Thomson cède MediaHighway à NDS
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Fin septembre 2002, Vivendi Universal, à la recherche d’argent frais, cédait Canal+ Technologies pour 190 millions d’euros au groupe Thomson. Moins d’un an plus tard, le groupe d’électronique grand public aura totalement revendu son acquisition, empochant au passage une confortable plus-value.
Ce week-end, le groupe français a en effet dévoilé un accord avec NDS, filiale du groupe de médias de Rupert Murdoch, pour lui céder, pour 60 M$, MediaHighway, le moteur d’interactivité qui équipe notamment les décodeurs de Canal +. Début août, c’était au Suisse Kudeklski que Thomson cédait, pour 240 millions de dollars, Mediaguard, l’activité d’accès conditionnel de Canal + Technologies qui emploie 200 personnes. Troisième fournisseur mondial de systèmes d’accès conditionnel, Mediaguard équipe 10 millions de décodeurs pour un chiffre d’affaires qui devrait dépasser 60 millions d’euros cette année.
MediaHighway, l’activité logicielle de Canal + Technologies spécialisée dans les solutions pour la télévision interactive (300 personnes), est encore déficitaire. Ce qui explique un prix de cession beaucoup moins important que celui de Mediaguard. Avec NDS, le moteur d’interactivité accède à un parc potentiel de 13 millions de décodeurs. Thomson souligne d’ailleurs un accord plus large avec NDS : les deux parties tenteront d’exploiter au mieux les synergies entre les décodeurs, les modems et les équipements de diffusion du groupe français et les logiciels de l’Américain.
Par ailleurs, un accord de fourniture d’équipements (réseaux de diffusion, appareils d’enregistrements, services de post-production, etc) signé avec News Corp, la maison-mère de NDS, devrait garantir au groupe français plusieurs centaines de millions d’euros de commandes par an.
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Sharp en grande forme semestrielle
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Rien de surprenant quand on connaît le positionnement du fabricant japonais, présent à la fois sur le marché des téléviseurs à écran plat et sur celui des téléphones mobiles avec capteur d’images intégré, toujours est-il que Sharp vient d’annoncer des prévisions de résultats semestriels remarquées.
Ainsi, son bénéfice net pour la période d’avril à fin septembre devrait-il progresser de 18%, à 27 milliards de yens (près de 210 millions d’euros). Son chiffre d’affaires semestriel a crû, quant à lui, de 12%, à 1090 milliards (8,4 milliards d’euros). Même s’il s’est fait prendre la première place par LG.Philips LCD pour la fourniture d’écrans LCD pour téléviseurs, Sharp contrôle encore plus de la moitié du marché des téléviseurs LCD (évalué à plus de 3 millions d’unités cette année) ; de même, il est très présent sur le marché des photophones, qui pourrait représenter 65 millions d’unités cette année.
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Capteurs d’images : le CCD n’a pas capitulé face à l’imageur Cmos
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Il y a quelques mois encore, il était de bon ton d’affirmer que le capteur CCD allait être balayé par l’imageur Cmos, offrant certes une qualité d’image moindre, mais beaucoup moins cher à produire, parce qu’il reprend les technologies classiques du semiconducteur. D’autant que l’intégration de modules de capture d’images dans les radiotéléphones ne plaidait pas pour une grande résolution des clichés obtenus. Aujourd’hui, les prévisionnistes mangent leur chapeau. « La mort du CCD a été beaucoup exagérée », reconnaît une étude d’In-Stat/MDR, qui affirme au contraire que les capteurs CCD dominent les imageurs Cmos tant en volume qu’en chiffre d’affaires. Globalement, In-Stat évalue à 8,2% par an l’érosion des prix des capteurs d’images, dont le marché mondial devrait progresser de 28,1% par an en volume jusqu’en 2007. Le marché des imageurs Cmos devrait toutefois croître deux fois plus vite que celui des CCD.
Strategies Unlimited va dans le même sens que son confrère. Son étude prévoit que le marché des capteurs d’images passera de 2,6 milliards de dollars cette année, à 4 milliards en 2007. Le prévisionniste estime qu’il faudra plus de temps que prévu pour que l’imageur Cmos supplante le CCD, même dans les radiotéléphones. Contrairement à In-Stat, Strategies Unlimited estime que les prix des imageurs resteront stables. Il a identifié une quarantaine de fournisseurs dans le monde : les adeptes du CCD, dont les principaux acteurs sont Japonais (Sony, Matsushita, Sharp), ainsi que les tenants du capteur Cmos. Ces derniers sont fabricants de semiconducteurs ou fondeurs (Agilent, TSMC, UMC, STMicroelectronics, etc.). L’étude estime que 33% de la production des capteurs Cmos est actuellement réalisée par des fondeurs.
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FCI se redresse et divise ses pertes par quatre
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Hier, Areva a publié ses résultats semestriels. Ils marquent un net progrès pour la filiale connectique du groupe nucléaire. FCI a certes enregistré un chiffre d’affaires semestriel de 689 millions d’euros, en baisse de 15,3% par rapport aux six premiers mois de 2002, mais à périmètre et taux de change constant, les ventes se sont stabilisées (-1%).
La perte d’exploitation de la branche connectique d’Areva a été fortement réduite passant de – 95 M€ à –62 M€. Ce déficit s’explique en grande partie par les coûts des mesures de restructuration qui ont continué d’alourdir les comptes au 1er semestre. Avant coût de restructuration, la perte d’exploitation n’a été en effet que de -18 M€ contre –77M€ au 1er semestre 2003. Si l’on exclut l’activité connectique pour le militaire, l’aéronautique et l’industriel, revendue fin avril à des investisseurs sous le nom de Souriau, et hors coûts de restructuration, FCI affiche même un résultat d’exploitation positif de 0,8 M€ au 2e trimestre, contre une perte de 16,7 millions d’euros pour les trois premiers mois de 2003.
Poursuivant son programme de réduction des coûts, FCI devrait afficher un résultat d’exploitation positif au second semestre, hors coûts de restructuration.
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Epcos va fermer son usine de ferrites de Lormont
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Le fabricant de composants passifs Epcos va fermer son usine de Lormont, près de Bordeaux, qui emploie 115 personnes dans la production de ferrites, annoncent ce matin Les Echos et Le Figaro. La production du site sera transférée en République Tchèque ou une partie des activités de Lormont avait déjà été transférée. L’arrêt de l’usine bordelaise par l’ancienne filiale passifs de Siemens et Matsushita (chacun d’eux possède encore 25% du capital d’Epcos) n’est pas vraiment une surprise. Au terme du dernier exercice fiscal (clos en septembre 2002), l’activité ferrites d’Epcos avait chuté de 52%, à 75 millions d’euros sur un chiffre d’affaires total de 1,3 milliard d’euros. Le fabricant allemand, qui avait déjà transféré sa production de ferrites de Munich vers la république tchèque, parachève aujourd’hui le dispositif. Gerhard Pegam, p-dg d’Epcos annonçait en effet il y a un an que la « relocalisation des activités de production d’Epcos » devait être achevée à 100% fin septembre. On en prend la voie. Le site de Lormont, qui a employé jusqu’à 300 personnes, va arrêter la production de ferrites dès le premier semestre 2004, condamnant 90 emplois. Puis les 25 derniers salariés travailleront dans l’unité de poudre du site jusqu’à sa fermeture à la mi-2005. |
Infineon investit lourdement en Chine
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Ulrich Schumacher, p-dg d’Infineon a inauguré hier, à Shanghaï, les nouveaux locaux de la direction générale du groupe en Chine. Tout un symbole, tant les perspectives offertes par le marché chinois semblent mirifiques. Ce quartier général, qui abritera également un centre de développement de logiciels, devrait employer une centaine de personnes. Mais là n’est pas l’essentiel : en cinq ans, Infineon a pour objectif de doubler sa part de marché en Chine pour la porter à 10%. Or, selon iSuppli, le marché chinois des semiconducteurs devrait tripler en quatre ans pour atteindre plus de 80 milliards de dollars en 2007.
Pour parvenir à ses fins, Infineon devra y mettre les moyens. Le communiqué officiel du groupe ne mentionne aucune indication sur les investissements à venir. Mais selon les différents organes de presse présents à l’inauguration, le fabricant de semiconducteurs aurait été plus prolixe sur place. Associé à Smic pour la fabrication de mémoires, Infineon pourrait investir avec le fondeur chinois 1,2 milliard de dollars sur plusieurs années dans une « fab 300mm ». En mars dernier, le fabricant allemand annonçait en effet qu’il allait transférer sa technologie de production 0,11 µm et son expertise en production sur tranches de 300 mm à son sous-traitant chinois. En retour, Infineon disposerait d’une capacité de production mensuelle dédiée de 15 000 tranches de 300 mm chez Smic, à laquelle il faut ajouter 20 000 tranches de 200 mm de diamètre.
Cet été, Infineon avait également dévoilé d’ambitieux projets dans l’assemblage en Chine. Le 28 juillet, il annonçait en effet la création d’une société commune d’assemblage et de test à 80 km de Shanghai dont il détiendra 72,5% du capital (le solde sera aux mains des autorités chinoises). Au cours des dix prochaines années, 1 milliard de dollars devrait être investi dans cette usine capable de traiter 1 milliard de boîtiers par an. L’usine entrera en production de volume début 2005 et pourrait employer à terme 1000 personnes. Cet investissement entre dans le cadre du plan d’Infineon de capturer 40% du marché chinois des mémoires.
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Intel dessine le PC de demain
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Comme les défilés de haute-couture, l’Intel Developer Forum permet de sentir les tendances des créateurs de la micro-informatique, même si les projets des uns et des autres ne se concrétiseront pas avant plusieurs années. La manifestation pluriannuelle du numéro mondial des semiconducteurs, dont une édition se déroule actuellement aux Etats-Unis, a ainsi permis de mélanger court terme et long terme.
Pour le court terme, Intel commercialisera d’ici 1 à 2 mois un Pentium 4 spécifique pour les jeux vidéo fonctionnant à 3,2 GHz. Après la technologie Centrino pour les communications sans fil, l’heure est donc à la segmentation par application de marché pour l’offre de microprocesseurs du numéro un mondial. A noter également pour le court terme que tous les fournisseurs de mémoires de premier plan ont mis un point d’honneur à présenter lors de la manifestation des Drams DDR2, qui équiperont les futurs PC et serveurs haut de gamme.
Plus intéressantes sont les promesses à long terme du numéro un mondial. Tout d’abord, Intel souligne qu’il se vend chaque jour 76 000 cartes Wi-Fi dans le monde et qu’en 2010, il y aura 2,5 milliards de terminaux mobiles combinant communications et puissance de traitement des PC les plus évolués d’aujourd’hui. Intel ne relâchera donc pas ses efforts sur la technologie Centrino, avec notamment la mise à disposition de jeux de circuits tri-mode 802.11a/b/g dans le courant du 1er semestre 2004.
Ses autres préoccupations ont trait à la sécurité avec la mise à disposition dans deux ou trois ans d’une technologie, baptisée LaGrande, pour protéger les PC de l’attaque de virus. Avec « Vanderpool », Intel fera également une incursion, non pas dans le milieu du cyclisme, mais dans celui du multi-environnement pour faire tourner les PC sous deux OS différents. On n’est pas très loin du dopage. Autre tendance lourde, la mise à disposition de technologies permettant au PC de diffuser, sans fil, des contenus multimédia sur le téléviseur du salon ou la chaîne Hi-Fi.
Côté technologies de production, Intel, qui a présenté ses premiers échantillons de circuits en technologie 65 nm, prévoit d’introduire des puces 45 nm en 2007 et des circuits 22 nm en 2010. D’ici là, bien des modes auront déjà trépassé.
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Services de fonderie : le Chinois SMIC lève 630 millions de dollars
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Le Chinois Semiconductor Manufacturing International Corporation, plus connu sous son diminutif explicite de SMIC, aimerait bien être l’égal de TSMC et UMC, les deux premiers fondeurs mondiaux. Il en est encore loin. Mais le fondeur Chinois, qui possède déjà un carnet de bal prestigieux (Infineon, Toshiba, Fujitsu ou encore Elpida comptent parmi ses clients partenaires), vient tout de même encore de lever 630 millions de dollars.
Un apport obtenu auprès de ses actionnaires existants et de nouvelles sociétés d’investissement. Cet argent servira à augmenter les capacités de production du fondeur sur tranches de 200 mm de diamètre à Shanghaï et de préparer la construction d’une « fab » 300 mm, en projet avec Infineon.
Selon l’agence Dow Jones, SMIC dispose actuellement d’une capacité de production de 40 000 tranches de 200 mm par mois. A l’étude également : une introduction sur les Bourses de New York et de Hong Kong qui permettrait au fabricant chinois de semiconducteurs de lever encore 750 millions de dollars. |
LG Electronics double sa production d’écrans plasma
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Le Coréen LG Electronics a décidé de pousser les feux de son activité écrans plasma. La semaine dernière, il a inauguré à Kumi, dans le centre de la Corée, une seconde ligne de fabrication portant à 65 000 écrans sa capacité de production mensuelle, contre 30 000 auparavant. LG aura investi 135 milliards de wons (plus de 100 millions d’euros) pour atteindre cette cadence ; mais le Coréen est déjà prêt à remettre au pot pour construire une troisième ligne de production. Son objectif est de conquérir 25% du marché des écrans plasma en 2005, à la faveur d’une 3e ligne capable de produire 75 000 écrans par mois. Actuellement, sa part de marché se situe plutôt à 18%, précise-t-il dans un communiqué. Par ailleurs, selon Reuters, LG pourrait investir plus de 210 M$ dans Zenith Electronics, le fabricant américain de produits bruns, dont il avait pris le contrôle il y a quelques années. |
Toshiba et Samsung créent une JV dans le stockage optique
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Samsung a décidément une passion pour les groupes japonais : à l’heure où il négocie une alliance avec Sony dans les écrans plats, le Coréen en profite pour créer une société commune avec Toshiba. Ensemble, les deux entreprises vont créer une joint venture qui rassemblera leurs activités de sous-systèmes de stockage optique par CD (lecteurs CD-Rom, DVD-Rom, etc). La co-entreprise sera détenue à 51% par Toshiba et à 49% par Samsung.
Pour les deux partenaires, cette alliance se justifie par l’érosion des prix qui ne peut être compensée que par de plus grands volumes. Sur le marché des dispositifs de stockage optique , les tendances sont à la miniaturisation, à l’augmentation des vitesses de lecture et à la transition vers des lecteurs-enregistreurs de DVD. Le chiffre d’affaires de la co-entreprise devrait être de 200 milliards de yens (1,56 milliard d’euros). Selon la presse nippone, elle se situerait ainsi d’emblée au deuxième rang mondial avec environ 20% du marché.
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